bah en fait comme je l'ai dit précédemment, la ville tire sa propre fibre mais aucun opérateur n'est raccordé à la ville ! je bosse au central de boissy et on a encore aucune une info sur l'opérateur ou les opérateurs choisit par limeil
Ce n'est pas l'opérateur d'infrastructure (ici la commune de Limeil) qui "choisit" les opérateurs de services sur son réseau, mais bien les FAI qui choisissent de venir ou non sur un réseau tiers. Or, l'expérience des RIP montre que les FAI nationaux sont très réticents. Même si sur ce point, cela commence à bouger notamment du côté d'Orange. Toujours est-il que ce qu'un Orange ou un SFR souhaite, c'est d'avoir maximum 2 ou 3 interlocuteurs en face d'eux sur le territoire national, faisant fi des principes de concurrence dans un appel d'offre public. Mais bon, c'est de bonne guerre, ou pas. On peut prédire que dans l'avenir, il existera une demi-douzaine de gros opérateurs d'infrastructures FTTH en France : Orange, SFR, Free et Numéricâble en privé et en public, Covage, Altitude et Axione en public...a moins qu'Orange et SFR ne raflent tous les RIP départementaux dans l'avenir, ce qui semble être leur objectif. Raison pour laquelle ils clament sur tous les toits que jamais oh non jamais ils ne travailleront avec plus de 2 ou 3 opérateurs....
Limeil Brévannes fait face à trois difficultés majeures (voir irrémédiables) : ils ont construit un RIP sur une zone AMII, et ça les Orange et SFR n'apprécient pas mais alors pas du tout, le réseau est trop petit et l'exploitant est un illustre inconnu. Cela leur prendra donc des années avant de conclure un accord avec Orange pour des raisons d'interopérabilité (SI, équipements, archi etc.) et de contractualisation (il faut bien justifier la masse salariale des différents services juridiques et commerciaux de notre cher opérateur historique). Mais bon, la commune a fait ce choix en toute connaissance de cause. Leur objectif était avant tout de déployer un réseau FTTH dans les temps pour la construction de leur nouveau quartier peu de temps avant les élections municipales.
Par contre, les opérateurs alternatifs habituels devraient vite arriver sur le réseau. Leur stratégie est d'en effet pénétrer le marché avant les grands opérateurs afin d'avoir une chance de se faire une place au soleil (si les clients sont satisfaits, peut être resteront ils chez ces opérateurs une fois que les gros seront là). D'ailleurs, si l'information selon laquelle K-net a souscrit à une offre de co-investissement est avéré, c'est un sacré virage dans la stratégie de cet opérateur décidèment bien à part parmi les opérateurs alternatifs (qui préfèrent encore souscrire à des offres de location à la ligne activée).
Pour ce qui est de Free, un membre demandait s'il allait pouvoir bénéficier des services de son opérateur préféré sur le nouveau réseau FTTH. La réponse est simple : ce n'est pas demain la veille. Actuellement, Free a pratiquement figé son développement sur le FTTH et n'a même pas commencé à envisager leur arrivé en zone moins dense. Toutefois, d'ici 3 ou 4 ans, je pense que le marché de la fibre sera tellement développé qu'ils ne pourront plus se permettre de rester sur la touche. Quand au P2P, aucun réseau en zone moins dense n'adoptera cette architecture, il faudra bien que Free s'adapte. Orange a la puissance d'imposer ses règles, pas la filiale d'Illiad.