Bonjour,
Sur GNY, je ne suis pas du tout certain que cela soit encore le cas. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une pratique utilisée sur les RIP de dernière génération.
Bonjour,
Je suis la personne qui a monté en 2016 l'équipe de raccordement fibre du groupe kwaoo, sous le nom de la société "ITER" .
Nous l'avons fait à l'époque car , sur la communauté urbaine du grand nancy il y avait l'opportunité & la volonté de la part de Tutor (à l'époque) de renforcer les équipes de raccordement, ainsi que la nécessité de faire des migrations d'un réseau utilisé en "actif" (cad une fibre par client) en "passif" (cad en GPON), ce qui nécessitait de passer chez chaque client et dans chaque PMZ.
De plus, au sein de kwaoo, il y avait une forte volonté de renforcer les compétences du groupe sur la couche L1 - mais à l'époque, il y avait encore beaucoup de liens en point à point, notamment chez Tutor.
(ITER s'occupe aussi de trouver des solutions alternatives lorsque l'éligibilité FTTH est impossible, tel que le tirage de fibre en domaine privé ou des ponts radio, ainsi que la desserte de bâtiments ou de zones d’activités).
Aujourd'hui les équipes que j'avais encadré à l'époque continuent leur travail sur la CUGN et sur quelques autres zones - , mais effectivement comme tu l'a dit ce n'est pas la norme.
La raison est que la constitution de ces équipes coûtent assez cher et sont "ancrées" géographiquement - de plus les personnes avec des compétences immédiatement opérationnelles sont assez difficiles à trouver & à embaucher , c'est la loi de l'offre & la demande :-)
Un autre point, plus "subtil", est que, bien que formellement autorisé (car c'est une obligation), les OI font TOUT pour éviter que les FAI n'aillent faire les raccordements car ils préfèrent travailler avec un aéropage de sous-traitant comme ils en ont l'habitude : Si le FAI fait le racco, ce dernier aura davantage la main sur l'infrastructure et ceci les rends mal à l'aise, ils préfèrent des relations commerciales & juridiques "claires".
=> Bien souvent, lors de la négo commerciale il est préférable de "lâcher" sur ce sujet pour obtenir d'autres concessions de la part de l'OI plus immédiatement valorisable par le FAI.
(En gros pas s'embrouiller avec son fournisseurs 10x plus gros que soi...)
Néanmoins le fait pour un FAI de pouvoir faire les racco permet justement d'éviter le genre de chose qu'on lit sur ce thread:
* Maîtriser le planning des techniciens & la prise de rdv
* Pouvoir effectuer le SAV , notamment en identifiant les problèmes donc, à minima, en pouvant répondre aux clients sur les causes & les délais
* Maîtriser un peu l'architecture du réseau, donc identifier les pannes "faciles" (ex : les tournantes, le manque de coupleurs, ...)
* Pouvoir effectuer des tirs VFL, voire des réflecto, lorsque le client remonte des soucis
* Pouvoir installer les box FAI en même temps que la PTO & l'ONT , et valider le fonctionnement avant de partir
Tout n'est pas rose pour autant : Les OI imposent souvent des "gel de racco" sur certaines zones, lié par exemple à des pénurie de matériel ou des réaménagements réseau.
Ce sont les FAI qui se prennent les tir des clients dans la tête sans pour autant pouvoir y faire grand chose.
L'activation des ONT reste l'apanage des OI, donc là-dessus il n'y a pas d'action possible , ni le moyen de récupérer, par programmation, la puissance optique reçu par les ONT, qui pourrait être utilisé en SAV pro-actif (par exemple via un horodatage d'un lien qui tombe)
Dans la logique des OI , qui viennent souvent du monde pro, "c'est du grand public, donc on s'en fout". Il y a peu de sentiment de responsabilité lorsque les particuliers sont coupés plusieurs jours, vu que c'est pas leur support qui prends les appel. Or, ça a une conséquence cruciale : Pour les particuliers ça donne le sentiment que "la fibre est moins fiable que l'ADSL". Ca contribue forcément , sur certaines zones, au manque d'appétence - en plus de la frilosité lié à la taille des opérateurs de proximité.
(je suis sur que lorsque Orange et SFR arrivent sur une zone, de telles coupures provoqueraient de telles pénalités envers l'OI que ce dernier se déclarerait en faillite en quelques semaines. Mais les petits n'ont pas les moyens d'imposer de telles pénalités).
Aujourd'hui, donc, chez les 3 principaux OI, c'est vrai que ce sont une kyrielle de sous-traitants des OI de niveau 1 ou 2 qui viennent installer la PTO chez l'abonné. Et oui, bien souvent, sur la partie planning c'est catastrophique , mais aussi sur les SAV , les échecs racco laissés en plan...
On voit cependant exactement la même chose chez les OCEN , en AMII ou en RIP.
Pour terminer , les équipes d'ITER sur la partie raccordement sont encore actives mais restent à ce jour peu nombreuses. N'étant plus dans la société je ne peux pas dire quelle est la stratégie future à ce sujet.