Oui, je pense que ce qu'il faut garder en tête, c'est la complèmentarité : la majorité des messages de routine, c'est les connexions traditionnelles (RTC, 2G/3G, etc.), et Sigfox ne servirait qu'à du backup si toutes ces autres communications venaient à ne plus être disponibles.
Il y a des brouilleurs qui sont entièrement paramétrables (pas forcèment des chinoiseries à bas coût) et que l'on peut caler précisèment sur les fréquences ETSI que l'on souhaite déranger (c'est pas bien !). Pour Sigfox, il faut réussir à aveugler les stations de réception, donc même si l'on n'est pas tout-à-fait dans la bande mais qu'on déborde suffisamment dans celle du voisin qu'on veut perturber, on peut y arriver. Mais vu qu'il n'y a pas, comme pour de la téléphonie classique, de mécanisme de handover entre stations pour un même objet chez Sigfox, toutes les stations de la zone vont recevoir (en doublets, triplets, quadruplets, etc.) tous les messages.
Le délire du truc c'est de s'assurer que l'on parvient à aveugler toutes les stations censées recevoir l'objet avec un SNR minimum de 8dB. L'expérience montre que, bien que pas impossible du tout, c'est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît, et surtout cela demande beaucoup plus de puissance que pour brouiller un objet avec une carte SIM 3G. Brouillez l'objet lui-même en lui balançant une puissance un peu supérieure à la station de base GSM qu'il est censé capter, et il ne pourra absolument rien transmettre puisqu'il ne "verra" plus son réseau. La même chose avec un objet Sigfox ? Il s'en moque.
Comme évoqué quelques messages plus haut, l'affaire se complique avec le downlink mais c'est une autre histoire : pour des applications de sécurité comme celles de Securitas Direct ou de la nouvelle Freebox, le downlink est inutile, et donc tout simplement pas utilisé.