En bref : le choix du DNS a-t-il un impact significatif sur le chemin emprunté par mes données sur Internet, au-delà de la simple traduction nom de domaine <-> IP ?
Il peut, oui.
Les CDN et autres gros sites aiguillent parfois le trafic de l'utilisateur vers un serveur proche en fonction de l'adresse IP source du résolveur DNS, en partant du principe que le client sera sur le même réseau... ce qui ne tient pas si le client utilise un DNS hors de son réseau, bien sûr.
Le protocole DNS a été étendu avec une extension "client subnet" pour ajouter le subnet du *client* et permettre un meilleur aiguillage et résoudre ce problème, mais:
- tous les résolveurs DNS publics ne le supportent pas (CloudFlare par exemple),
- tous les CDN n'utilisent pas cette info,
- certains CDN font de l'anycast, et donc n'utilisent pas le DNS pour aiguiller les utilisateurs vers un serveur plus proche,
- seuls les gros acteurs, finalement, disposent de l'infra pour rapprocher le contenu des utilisateurs.
Donc je pense qu'il y a un impact théorique, mais qu'en soit il est soit imperceptible, soit très faible.
Question subsidiaire : quel intérêt à utiliser un DNS tiers plutôt que le cache local (box et/ou cache dans le réseau du FAI) ? Envoyer son trafic DNS à Google ou CloudFlare n'est, selon moi, pas neutre.
La latence de résolution DNS ajoutée par l'utilisation d'un serveur situé sur un autre réseau est probablement insignifiante elle aussi quand tout fonctionne bien (quelques ms-10ms max), mais en cas de souci de routage entre le FAI et ce réseau (congestion ou incident de routage), on peut avoir une indisponibilité.