Bonjour, suite au partage de ce fil par une connaissance, je me permet de répondre.
Je travaille pour un OI, et j'en ai un peu ras le bol qu'on crache sur mon travail et celui de mes collègues (quand on ne nous crache pas dessus tout court).
L'Arcep prend une position très discutable dans son rapport, je ne me permettrai pas de juger le pourquoi du comment.
Bien qu'elle s'exprime sur ses indicateurs ; au bout d'un moment reconnaitre qu'ils sont partiaux et les utiliser quand même, c'est de la manipulation...
il convient donc de noter que les signalements pris en compte ne relèvent pas nécessairement in fine de la responsabilité des opérateurs d’infrastructure.
Mais elle présente des infographies par OI... où cette notion n'est plus présente. Ce qui permet de faire le chou gras des médias.
Au moins l'Arcep sépare les réseaux historiques des OI, des rachats.
Une autre écueil majeur du rapport, les proportions entre les différents niveaux d'avancement des PTO ne sont pas pris en compte (je détaillerai ce point que sur demande car c'est de la modélisation un peu complexe).
Il ne faut pas oublier que le déploiement de la fibre est composé d'une multitude d'acteurs et dont le local à un fort impact. Mais a lire l'Arcep et certains dans ce fil, le principal responsable (voir l'unique) c'est l'OI.
Un échec racco peut être dû à une foule de choses (et de responsables) :
- OI : mauvais dimensionnement, manque de contrôle en construction , mauvaise transmission d'info à l'OC, choix du traitement des racco complexe (selon le choix ça gonfle l'indicateur)
- STOI Construction : malfaçon, mauvais récolement
- OC : fausse déclaration lors des commandes, mauvaise transmission d'info à l'OI ou au ST, absence de coupleur, problème d'actif, acharnement, absence de création de ticket OI (enfin ça c'est plutôt pour les pannes)
- STOC : mauvaise transmission au ST suivant ou au tech
- Tech : Mutation sauvage, dégradation, mauvaise pratique, incompétence, fausse déclaration (calcul de rentabilité et d’espérance de gain)
- Usager : Infra non mobilisable, malfaçon, destruction (oui oui yen a qui bousille leur propre infra), refus de viabiliser, méconnaissance de leur infra, commande chez plusieurs OC, collage au PM
- l'état : Applicabilité du droit du terrain mal défini
- Tout à chacun avec les motifs de pannes habituelles : épareuse, taille haie, manque d’élagage, intempérie, travaux sans DT/DICT (ou sans les utiliser), accident routier, vandalisme, ...
Et là c'est
qu'une partie des responsabilités directes (d’ailleurs le STOI et le STOC relève de la responsabilité de l'OI et de l'OC). Tous ces maillons peuvent être soit défaillant par philosophie d'entreprise, soit par manquement individuel. Je trouve donc très hasardeux de pointer du doigt les OI.
Il faut aussi prendre en compte la zone géographique, qui par choix de France Telecom (ou de mairie) a été déployé en cuivre à bas coût ou non. Ainsi que des zones où les locaux à fibrer sont mal connus. Ainsi que tous les trucs cités plus hauts qui vont être plus ou moins prépondérant en fonction des équipes locales.
Le seul point qu'on ne peut pas enlever à l'Arcep, c'est qu'au final celui qui morfle le plus, c'est l'usager.
Pour le discours d'Altitude et Altice, ces réseaux sont vieillissants car d'un autre temps avec d'autres règles voir d'autres enjeux.Sur l'un de nos réseaux, nous avions audité un quartier déjà fibrée pour au final refuser de l'utiliser et redéployé de 0 car rien n'avait été fait correctement (dans l'unique but de toucher les deniers publiques).
Malfaçon du type, poser la chambre qui permet l'accès à la fibre à l'opposé de celle qui a servie a viabiliser en cuivre le local.
En conclusion de se (trop ?) long post, oui les OI on une part de responsabilité, mais ils sont loin d'être les seuls et pas forcément les plus à même de résoudre (dans le contexte réglementaire actuel).