Auteur Sujet: P2P : spécificité "à la française"  (Lu 40842 fois)

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Snickerss

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #96 le: 19 octobre 2013 à 17:21:16 »
Lol les courbes sans unité d'ordonnées, et qui ne s'arrêtent pas a la même année. On comprend l'idée mais c'est clairement dessiné au pifomètre 

minidou

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #97 le: 19 octobre 2013 à 21:37:24 »
Y'a pas que ca, y'a aussi que l'ADSL nous a mentalement déformé et habitué a une évolution lente , voir nulle.
Quand on compare avec les 2 autres piliers de la technologie de l'information que sont le traitement (CPU) et le stockage on constate ceci:

ça c'est quand on compare mal
"internet speed" != capacité de transfert sur fibre optique

les progrès réalisés sur la transmission de données sur fibre optique ses 30 dernières années sont bien plus important que ceux réalisé sur le stockage de bits par exemple (et ce sans prendre en compte les progrès sur la production de nouveau types de liens optiques)
certains scientifiques estiment même que les progrès réalisés en stockage et en puissance de calcul pour les ordinateurs personnels deviendront bientôt obsolète compte tenu de la vitesse de transmission de données

une fois les pertes en puissance lumineuses maitrisées, la quantité de données transmises sur une seule fibre est virtuellement illimité, la limite étant le nombre de blocs que l'on est capable de découper dans le spectre lumineux
cela semble rédhibitoire d'imaginer une saturation au point de livraison alors que toutes les interconnexions et certains NRA sont à l'abandon

Thibault

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #98 le: 19 octobre 2013 à 23:43:38 »
Aujourd'hui on est capable de faire tenir toutes les données de la Terre dans un tube à essaie !

En effet des scientifiques on stockés des données dans de l'ADN, grâce aux nucléotides (A, T, G, C) on peut écrire facilement du binaire (et un supplèment qui sert à je ne sais plus quoi). M'enfin tout ça pour dire que le stockage peut avancer d'un grand pas encore.

(Mais on est encore loin d'un disque dur en ADN vu qu'il faut passer par un labo pour écrire la séquence d'ADN et ça doit être très très coûteux !)
http://www.lesnumeriques.com/nouveau-support-stockage-donnees-l-adn-n28116.html
« Modifié: 20 octobre 2013 à 00:22:36 par TitiDu01 »

corrector

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Résolution de l'œil humain vs TTTTTHD
« Réponse #99 le: 20 octobre 2013 à 01:43:31 »
L'œil humain a une résolution donnée ne verra plus la différence, les écrans de TV après être devenu 4D ne seront pas plus grands que les pièces dans lesquelles ils se trouvent,
Oui, mais dans Futurama il y a des écrans avec une définition supérieure à celle du monde réel!

corrector

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #100 le: 20 octobre 2013 à 02:12:56 »
Y'a pas que ca, y'a aussi que l'ADSL nous a mentalement déformé et habitué a une évolution lente , voir nulle.
C'est faux, sauf dans les zones qui plafonnent à un débit médiocre.

Quand on compare avec les 2 autres piliers de la technologie de l'information que sont le traitement (CPU) et le stockage on constate ceci:

Non, pas du tout.

En 1997 j'avais un PowerMac à 66 MHz et un modem 14.4 kbps.

Il est courant d'avoir un bi-core à 1 GHz, soit 30 fois plus. Pour Paris, 14 Mbps est un haut débit ordinaire (et personne ne fait 'waou' quand on parle de connexion Internet à 14 Mbps!) soit 1000 fois plus.

De toute façon ce graphique est totalement délirant; il n'y a jamais eu de plateau de performance en terme de CPU pendant 7 ou 8 ans, ni pour la capacité des disques! Tu dois confondre avec le plateau de température moyenne sur Terre depuis 15 ou 17 ans!

Ca n'a pas suivi en proportion.
Les performances des PC n'ont pas suivi en proportion le débit offert au particulier, en effet.

corrector

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #101 le: 20 octobre 2013 à 03:11:08 »
Le jour ou l'on arrivera a saturer une fibre physiquement avec la dernière techno pour 128 particuliers / logements, j'aimerais être encore vivant pour voir ce que sera devenu internet ..!
Il y a ce qu'on sait faire, et il y a ce qu'on sait intégrer dans une box/ONT (pas une armoire avec climatiseur), et ce qu'on peut proposer dans le cadre d'un abonnement à prix raisonnable.

En revanche, il y a un argument très fort pour la pertinence du PON : si on sait techniquement et économiquement faire une norme P2P avec un débit x, alors on peut l'adapter pour en faire une norme PON avec le même débit mutualisé x (même optique et un peu d'électronique pour contrôler).

Quand est-ce que qu'un débit dédié est mieux qu'un débit mutualisé?

On peut proposer un débit commercial x sur un débit partagé x entre 64 personnes, même si de nouveaux usages très consommateurs apparaissent! Pourquoi la saturation sur la boucle locale partagée serait le tabou absolu? En quoi est-ce plus insupportable que la saturation plus haut?

Quand la saturation viendra principalement de la boucle locale, le partage du débit en PON sera un problème.

La boucle locale est déjà à moins de 2 ordres de grandeur du backbone. Si on passe en 10GPON, sans doper le backbone, il n'y a plus qu'un ordre de grandeur!

Statistiquement, la saturation, pendant un temps très court, est possible au niveau PON, mais si cette saturation est fréquente, parce qu'au moins 2 abonnés sur 64 (soit 3 %) utilisent réellement le débit de la fibre, alors la saturation plus haut devient certaine : imaginez un FAI de taille moyenne (mettons 1 million d'abonnés) proposant une offre 10 Gbps en 10GPON où 3 % des abonnés (soit 30 000) consomment régulièrement à 10 Gbps (soit 300 Tbps)!

(Calcul fait totalement à l'arrache, je ne suis pas très bon en probabilités, et que je suis épuisé, mais vous saisissez l'idée j'espère.)

Autrement dit : l'hypothèse que le débit utilisé est moins de 1 % du débit commercial n'est pas juste inscrite dans l'usage du PON, elle est inscrite dans toute la structure du réseau.

corrector

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #102 le: 20 octobre 2013 à 03:26:45 »
Oui il y a de la marge, mais c'est facile de dire ça aujourd'hui, le problème c'est que vous ne savait pas ce qu'il en sera demain.  Il faut donc prévoir et donc il faut penser a long terme, c'est a dire a au moins 30 ans. C'est ce que je leurs reproche.

Et il suffit de faire un petit calcul :

Si vous prenez le débit du minitel 1200 bps qui date des années 80.
Si vous prenez un débit de 100 Mbps d’aujourd’hui.
Qu'il y a 30 ans d'écart entre les deux.

100 000 000 / 1 200 = 8 333, 33 qui est la multiplication du débit en 30 ans.

Si on estime que le débit croit linéairement au même rythme, dans 30 ans nous seront a :

100 000 000 * 8333,33 = 8333333333333,33 bps = 8,33 Tbps
Tu es prévisionniste?

Quand tu vois un gosse de 14 ans qui fait 1,7 m alors qu'il faisait moitié moins quelques années avant, j'espère que tu n'annonces pas à ses parents qu'il fera 3,4 m dans quelques années!

vivien

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #103 le: 20 octobre 2013 à 08:50:08 »
Je te rassure, je garde un regard critique sur Free. Pour le GC, je ne suis pas sur que dans quelques décennies, il ne faudra pas transformer la fibre deja posée, en P2P. C'est d’ailleurs la grande question, jusqu’à quand le GPON répondra au besoin en débit sans cesse grandissant des utilisateurs sans nécessiter de passer en P2P?

La France n'a pas fait le choix du Gpon !

La France a fait par contre le choix de déployer majoritairement des PMZ de 300 logements min où chaque logement est relié en point à point au PMZ. A partir du PMZ, il y a un nombre réduit de fibre qui part vers le point de raccordement distant mutualisé.



Il faut rajouter que les PMZ ne sont pas connectés au réseau électrique (une très bonne idée à mon avis).

Ce déploiement rend la mise en place de P2P ou de l'active Ethernet difficilement compatible avec une offre grand public.

Cela permet la mise en place a coût réduit des technologie avec une bande passante partagée qui va fortement évoluer avec le temps :


Cela permet aussi de mettre en place des techno de WDM-Pon où chaque abonné a son débit dédié.

Donc le choix de PMZ me semble plutôt une bonne idée : baisser le cout du FTTH, c'est permettre une généralisation plus rapide.

Aujourd'hui sur ce forum je connais plus de personnes qui sont en P2P qui souhaite passer en Gpon que l'inverse...

La raison est SFR qui propose 1 Gb/s en Gpon et 100 Mb/s en P2P :
enfaite tu dois ètre sur une des zones ou sfr à fait du p2p au lieu du gpon.
pas de bol....
Le point à point est vu (a tord) comme une techno qui bride les débits (un client qui se demande si il passe de SFR à Orange il pourrà avoir 200 Mb/s) :
Oui mais comme déjà expliqué en début de post ,je suis raccordé en P2P et que la aussi orange ne pourra donc rien faire ,mutualisation oblige.
Chez moi je n'ai qu'une fibre et non partagée donc p2p. C'est certainement pour cela que même orange ne pourra pas m'apporter plus. Ça va bloquer au niveau de l'architecture fibre de l'immeuble. Enfin je n'ai peut être rien compris  ???
Pfff comment peut-on penser à construire un réseau sans penser au besoins futurs. On devrait foutre les responsables en tôle !


Pour info en Suisse on ne connait que le P2P, personne ne veut entendre parler de GPOn, et ce depuis environ 6ans...
Si ils ont du P2P avec des liens switch <=> abonné à 100 Mb/s attend toi à avoir des remarques des clients qui vont se demander pourquoi la montée en débit (1 Gb/s) se fait en France et pas chez eux...

Nico

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #104 le: 20 octobre 2013 à 12:37:26 »
Si ils ont du P2P avec des liens switch <=> abonné à 100 Mb/s attend toi à avoir des remarques des clients qui vont se demander pourquoi la montée en débit (1 Gb/s) se fait en France et pas chez eux...
Poke le SIEA, le PBC, etc... :)

obinou

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« Réponse #105 le: 20 octobre 2013 à 14:49:44 »
La France n'a pas fait le choix du Gpon !
->
La France a fait par contre le choix de déployer majoritairement des PMZ de 300 logements min où chaque logement est relié en point à point au PMZ. A partir du PMZ, il y a un nombre réduit de fibre qui part vers le point de raccordement distant mutualisé.
->
Il faut rajouter que les PMZ ne sont pas connectés au réseau électrique (une très bonne idée à mon avis).

C'est jouer sur les mots.
Si il a moins de fibre en amont du PMZ qu'en aval, et que l'armoire n'est pas alimenté électriquement, alors il n'existe pas d'autre technologie que le PON (G , WDM, ...) pour adducter les clients.

Citer
Cela permet aussi de mettre en place des techno de WDM-Pon où chaque abonné a son débit dédié.
Je me demande encore pourquoi sur ton schéma même le WDM-PON est asymétrique, alors que techniquement rien ne l'y oblige.
(Alors qu'en GPON, où c'est du time-multiplexing, ça reste un choix de standardisation comme l'ADSL, mais au moins c'est techniquement compréhensible)


Citer
Donc le choix de PMZ me semble plutôt une bonne idée : baisser le cout du FTTH, c'est permettre une généralisation plus rapide

Dans les années 60/70, lors du réseau cuivre, on avait fait l'inverse, non ?
Est-ce qu'on avait pas prévu plus de paires au sous-répartiteur que d'abonné en aval ? C'est ce qui a permis au réseau cuivre de survivre si longtemps d'ailleurs, et dans certaines zones de brancher des logements nouveaux...

Pour moi il y a contradiction: PMZ non électrifié + capacité moindre en amont (l'ensemble des 2) c'est , à long terme, s'assurer de manquer de possibilités d'extensions (Faut dire qu'on a choisi d'avoir des NRO très gros pour privilégier les opérateurs nationaux (*)). Impossible donc, un jour, d'utiliser localement les PMZ en tant que "NRO locaux", si un jour cette option devenait intéressante pour des FAI locaux.

(*) Les gros NRO impliquent des coûts élevé de FAS , des minimums de commande, des procédures plus lourdes pour y accéder. Le coût d'acquisition d'un seul client est très cher, et baisse ensuite en fonction du nombre de clients. Ceci interdit de fait l'accès à un petit opérateur ou FAI qui n'aurais que quelques clients sur la zone, et à qui ne reste que l'option d'acheter du service à son concurrent direct déjà introduit.
Je trouve ça très dommage, qu'on ai choisi, en France, de faire perdurer cette tradition.

obinou

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #106 le: 20 octobre 2013 à 14:55:45 »
Poke le SIEA, le PBC, etc... :)

Ben je sais pas, mais à priori il me semble plus facile de remplacer un élèment actif dans une armoire qu'un coupleur souterrain... non ?
Certes , comme dans tout réseau à un moment il y a obsolescence. Quand sur le SIEA ou PBC les switchs ont été mis, le giga coûtait une blinde. Maintenant ça coute largement moins cher. Donc , ok, faut changer, certes. Et changer le converto chez l'abonné qui en fait la demande (c'est là où il aurait fallu connectoriser ce converto, et pas le visser sur le mur....)

Dans 10 ou 20 ans, ça sera de nouveau la même chose ! Pour moi tant que les fibres restent.... rien de plus normal.

Nico

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P2P : spécificité "à la française"
« Réponse #107 le: 20 octobre 2013 à 15:03:55 »
Pour le PBC ok, mais le SIEA nan les équipements n'ont pas été déployés il y a si longtemps !

Dans les années 60/70, lors du réseau cuivre, on avait fait l'inverse, non ?
Est-ce qu'on avait pas prévu plus de paires au sous-répartiteur que d'abonné en aval ? C'est ce qui a permis au réseau cuivre de survivre si longtemps d'ailleurs, et dans certaines zones de brancher des logements nouveaux...
Et les GMUX c'est pas du point-multipoint sur le cuivre ?

A Limeil-Brevannes tu as une zone qui n'a pas de cuivre car saturation du réseau, avec une techno point-multipoint ce serait déjà résolu.

(Note : je me fais l'avocat du diable, on aurait eu un réseau P2P déployé par un acteur "public" ça me serait bien allé)