Auteur Sujet: Comprendre les différences entre la fibre Gpon, P2P, Active Ethernet, FTTLA  (Lu 197326 fois)

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vivien

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Comprendre les différences entre la fibre "FTTH Gpon", "FTTH P2P", "FTTH Active Ethernet" et "FTTLA"
+ une synthèse des réponses des 4 grands FAI (France Telecom, SFR, Free et Bouygues Telecom) à la consultation publique de l'ARCEP concernant les modalités d’accès au FTTH en dehors des zones très denses.


Chaque logement est raccordé avec sa propre fibre au "point de mutualisation". Ce dernier est situé en zone très dense dans un immeuble, en général au premier sous-sol. En dehors des zones très denses, l'objet de la consultation de l'ARCEP, le "point de mutualisation" est situé dans une armoire de rue ou dans un local technique / shelter. Dans tous les cas, chaque logement a sa fibre dédiée jusqu'au "point de mutualisation".Dans certains cas chaque logement à deux fibres.



L'instauration d'un "point de mutualisation" par l'ARCEP a pour but d'éviter les excès qui ont eu lieu entre 2007 et 2009 où certains immeubles ont été fibrés intégralement par 4 opérateurs. Ci-dessous un exemple d'immeuble où trois infrastructures fibre sont présentes. Au premier plan, la fibre de SFR, au second plan la fibre de citéFibre.




Pour relier le point de mutualisation, il existe 3 technologies :



Dans un réseau point-à-multipoint  GPON (pour Gigabit Passive Optical Network) les signaux venant des fibres de plusieurs abonnés sont rassemblés par un diviseur/coupleur optique au sein d’une unique fibre reliée au central OLT (Optical Line Terminal). Chaque client ne peut donc pas être “dégroupé” indépendamment. La seule possibilité de mutualisation d’un réseau GPON est au niveau du "point de mutualisation" où sont installés les coupleurs PON (La revente de bande passante est également possible mais cela ne permet pas un développement de la concurrence).

Chaque abonné doit avoir un ONT, un équipement qui permet de récupérer les paquets qui le concerne. Dans le futur, l'ONT sera intégré dans les box des opérateurs, mais aujourd'hui il est systématiquement à l'extérieur.

En Gpon, il est possible de mettre jusqu'à 64 abonnés sur un même arbre (aussi appelé tronc GPON). Chaque arbre représente une fibre entre le point de mutualisation et le NRO. Le débit de l'arbre Gpon est de 2488 Mb/s partagé en download et 1244 Mb/s en upload. Le nombre maximum d'abonnés sur un arbre est de 64. Cette limite de 2488 Mb/s permet de vendre des offres à l'utilisateur final de plusieurs centaines de mb/s. Il est par contre difficile d'augmenter dans le furtur cette bande passante : Il faut changer simultanèment l'OLT et les ONT de chaque abonné. Si le cryptage est cassé, un abonné Gpon pourrait "écouter" le trafic de ses voisins.

Le Gpon a les faveurs de plusieurs opérateurs dont Orange, SFR et Bouygues Telecom, grâce à un coût bien plus faible en infrastructures.


Photo de l'ONT utilisé par SFR. Il se rajoute à la NeufBox v5, alors que la fibre P2P ou Active Ethernet peut être raccordée directement sur la NeufBox avec un SFP que l'on insère dans la cage étiquetée "Accès 1" :


Une évolution de la Gpon appelé 10Gpon va permettre de faire passer les débits de 2488 Mb/s à 10 Gb/s. La normalisation est en cours par l’ITU.

D'autres technologies PON existent comme l’EPON ou GE-PON (Gigabit Ethernet PON) sont deux acronymes différents pour une même spécification. Il s’agit d’un standard proposé cette fois-ci par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), qui a été ratifié en juin 2004 sous la référence 802.3ah et qui autorise un débit de 1,25 Gb/s maximum symétrique sur des distances d’une vingtaine de km, à partager entre les 32 utilisateurs possibles pour chaque arbre. Ce protocole s’appuie en natif sur une version du protocole de transport Ethernet (Ethernet in the first mile ou EFM).

Les réseaux WDM PON : la technologie WDM (Wavelength Division Multiplexing) consiste à illuminer la fibre optique, non pas avec une seule source laser, mais simultanèment avec plusieurs sources en utilisant pour chacune d’entre elles une longueur d’onde différente, ce qui permet le transport en parallèle (et non pas séquentiellement comme dans le PON classique) d’autant de flux de données, chacun d’entre eux avec un débit identique à celui qui serait possible sans cette technologie. L’utilisation de 32 longueurs d’ondes différentes permettra par exemple la desserte de 32 abonnés à partir d’une seule et unique fibre. Le dispositif s’apparente globalement à une infrastructure de type point à point ou P2P avec les avantages inhérents : pas de partage de la bande passante et sécurité des données, chaque élèment terminal ne recevant que ses propres données.


=> Une présentation qui explique un peu le WDM PON.





Dans un réseau point-à-point (P2P), chaque abonné est relié au NRO par une ligne qui lui est propre. Cette topologie se prête très bien à une mutualisation du réseau au niveau du NRO, puisque chaque opérateur est libre de choisir quels clients il souhaite câbler. C'est l'architecture utilisée aujourd'hui pour le réseau téléphonique, où chaque paire de cuivre est reliée au NRA, distant de plusieurs km.

Dans un réseau P2P, la bande passante (généralement 100 Mb/s ou 1 Gb/s) est dédiée à l'utilisateur jusqu'au NRO. L'upgrade de capacité de 100 Mb/s à 1 Gb/s se fait abonné par abonné contrairement au Gpon.

L'inconvénient principal d'un réseau point-à-point est le coût des infrastructures et du génie civil. Il est souvent impossible de faire passer les gros câbles de 720 fibres dans les fourreaux existants. En zone non dense, cela nécessite plusieurs kilomètres de fibres pour le relier au NRO.

Le P2P a les faveurs en France de Free pour les zones denses et très denses.


Le point à point nécessite de gros câbles que ce soit pour la fibre ou pour le téléphone comme le montre la photo ci-dessous de câbles téléphoniques dans Paris :






Un réseau FTTH Active Ethernet reprend l'avantage du Gpon : Il nécessite que quelques fibres pour relier le "point de mutualisation" au NRO. Il prend également l'avantage du P2P, d'avoir un réseau simple, basé sur un switch Ethernet. l'ONT étant un équipement qu'il faut déployer pour chaque abonné en Gpon et qui augmente sensiblement le coût des équipements terminaux.

Comme toutes les technologies, il a un inconvénient : il nécessite une alimentation électrique et un système de refroidissement ce qui prend de la place dans le point de mutualisation et augmente le risque de panne (plus on passe par des équipements actifs, plus le risque de panne est important). Il est également difficile de mettre en place une sécurisation de l'énergie (par onduleur ou groupe électrogène) pour l'active Ethernet. La sécurité d'un point de mutualisation qui héberge des équipements actifs, doit également être renforcée contre les inondations et les poussières introduites par les orifices de refroidissement.

Comme pour le Gpon, le lien entre le NRO et le point de mutualisation, généralement un lien Ethernet 1 Gbs/s, est partagé par l'ensemble des abonnés de l'opérateur.  Contrairement au Gpon, il n'y a pas la limite de 64 abonnés par lien et on observe plusieurs centaines d'abonnés sur un même lien 1 Gb/s chez SFR.

L'active Etherent a les faveurs en France de Free pour les zones non denses, car il lui permet d'utiliser la même Freebox optique que dans les zones denses. Il est également utilisé occasionnellement par SFR qui met des switchs au niveau du point de mutualisation dans certains immeubles parisiens où la place ne pose pas de problème.


Photo de la FreeBox optique (en bas) et de la FreeBox v5 ADSL (en haut). La fibre est raccordée directement à la FreeBox optique sans ONT :




Pour comparer au FTTH, voici le FTTLA, qui utilise un câble coaxial pour les derniers mètres :



Le FTTLA (Fiber To The Last Amplifier, signifiant littéralement en français "fibre jusqu'au dernier amplificateur") permet de réutiliser l'infrastructure câble existante. La fibre est amenée au niveau du dernier amplificateur, soit au niveau du quartier en zone non dense ou au niveau de l'immeuble en zone dense. Dans certains cas, la fibre monte dans les étages. Les derniers mètres réutilisent l'infrastructure coaxiale.

Le FTTLA utilise le DOCSIS (Data Over Cable Service Interface Specification) pour Internet et le téléphone, tandis que la TV (live et vidéo à la demande) utilise le DVB-C. La norme DVB-C est différente du DVB-T utilisé par la TNT mais de nombreux téléviseurs récents possèdent un tuner mixte DVB-T/DVB-C.

Le débit partagé en FTTLA est plus faible qu'en Gpon ou Active Etherent. Généralement c'est 100 Mb/s partagé par 100 abonnés. Un risque de saturation est donc présent et les abonnés n'ont pas de débit garanti. L'inconvénient du FTTLA est le coût de l'augmentation de la bande passante sur le réseau. Dans de nombreux pays, afin de limiter les abus, les abonnements internet sont donnés pour un volume de données mensuel transféré de x Go. Le Mo supplèmentaire étant facturé hors forfait.

Comme pour le Gpon, un abonné reçoit l'intégralité des données envoyées ou reçues par ses voisins. Le Gpon a un cryptage activé mais en France aucun cryptage n'est présent sur le FTTLA et Packet-o-matic est un logiciel qui permet d'écouter le trafic de ses voisins (uniquement dans le sens CMTS => Abonné), via une simple carte tuner TV DVB-C pour PC (une carte TNT DVB-T n'est pas utilisable).

Il est relativement simple de passer un réseau FTTLA en FTTH Active Etherent ou FTTH Gpon, la fibre étant déjà présente et l'accord avec le syndic pour mettre les équipements dans l'immeuble déjà signé. Numerciable est le seul opérateur en France à pouvoir déployer le FTTH sans autorisation du propriétaire / syndic, car il s'agit d'un remplacement d'infrastructure câble par de la fibre. France Telecom qui déploie le FTTH en plus du câble téléphonique (et pas à la place), doit négocier immeuble après immeuble les autorisations. Notons que Numericable utilise dans de nombreuses collectivités les fourreaux de France Telecom pour faire passer ses fibres. Les accords d'utilisation des fourreaux France Telecom interdit à Numericable de faire du FTTH. Une clause abusive ? Il est probable que la justice soit saisie de ce problème dans les années à venir.

Le FTTLA est principalement utilisé en France par Numericable.




Pour être complet, voici le FTTB Ethernet, expérimenté en France par Erenis :
Le FTTB Ethernet est proche du FTTH Active Ethernet à la différence que la fibre derrière le switch ethernet est remplacé par du cuivre CAT5e (avec connecteurs RJ45).




En Ethernet, un switch est mis dans chaque groupement d'immeuble et un câblage CAT5e est déployé entre le switch et l'abonné. Aucune box n'est fourni à l'abonné, il branche directement son PC sur la prise ethernet. Le téléphone est transporté en analogique sur une paire du câblage cat5e inutilisée (sur les 4 paires, 2 sont utilisé pour le 100 Mb/s ethernet et une pour le téléphone). Un central téléphonique est mis en bas d'immeuble t est raccordé sur le switch. L'avantage de cette technologie est une simplicité (pas de box nécessaire) et l'inconvénient est la nécessitée de déployer un câble Cat5e par abonné et la limitation de distance entre le switch et l'appartement à 100 mettre maximum. Le débit ne peux évoluer à 1 Gb/s car une paire du câblage est utilisée par le téléphone. Erenis a expérimenté cette technologie sur quelques immeubles mais les déploiement ont ensuite été réalisé en FTTB VDSL2.



Le FTTB VDLS2, utilisé par Erenis de 2003 à 2007 :
Le FTTB VDLS2 est proche du FTTLA à la différence que le coaxial est remplacé par du cuivre.




En VDSL2, un DSLAM est mis dans chaque groupement d'immeuble et le câblage téléphonique de l'immeuble, propriété de l'immeuble et non de France Telecom, est ré-utilisé. A noter que le VDSL2 perturbe l'ADSL et qu'une baisse de débit peux être observé pour des abonnés en ADSL2+ des paires de cuivre proche. Le débit est de 100 Mb/s au maximum en download sans possibilité de faire évoluer les débits. Le téléphone est transporté en analogique par les fréquences basses sur le câble téléphonique pour les abonnés Erenis et via une NeufBox branchée derrière le modem VDSL2 pour les abonnés SFR.

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #1 le: 11 septembre 2010 à 11:01:42 »
J'ai synthétisé ci-dessous les réponses des 4 grands FAI (France Telecom, SFR, Free et Bouygues Telecom) à la consultation publique de l'ARCEP concernant les modalités d’accès au FTTH en dehors des zones très denses. D'autres réponses sont dans la synthèse de l'ARCEP, disponible au format PDF (19 pages)


France Telecom / Orange souhaite utiliser la technologie Gpon (Gigabit Passive Optical Network) qui permet de diviser par 64 le nombre de fibres utilisées entre le NRO et le point de mutualisation. Il est donc économique pour Orange d'avoir des points de mutualisation de petite taille car plus proche des habitations. Cela permet de limiter la longueur des fibres entre les habitations et le point de mutualisation. Un petit point de mutualisation peut être hébergé en armoire de rue ce qui évite d'avoir à louer un terrain et de construire un bâtiment.

France Telecom qui sous-entend qu'il va déployer avant les 3 autres les points de mutualisation demande la mise en place d'une prime versée par les opérateurs qui réalisent le co-investissement a posteriori. France Telecom souhaite pouvoir louer à un prix élevé les fibres reliant le point de mutualisation au NRO (utilisées par les concurrents pour ne pas avoir à faire du génie civil pour poser une nouvelle fibre) et demande que l'offre de collecte en amont des points de mutualisation relève de la liberté commerciale des acteurs.





Free souhaite utiliser le P2P (point à point) / Active Ethernet. Le point à point nécessite une fibre par abonné entre le point de mutualisation et le NRO. L'Active Ethernet consiste à implanter des équipements actifs (switch ethernet) dans les points de mutualisation (demande rejetée par France Telecom). On parle d'actif car le switch est un élèment actif, relié au 230v, contrairement aux coupleurs PON, qui sont passifs. La mise en place de switch ethernet dans un point de mutualisation permet de sortir avec une unique fibre 1 Gb/s et donc d'utiliser la fibre de collecte déjà en place. Les 3 points qui bloquent France Telecom pour cette solution sont la nécessité d'une alimentation électrique, un dégagement de chaleur, la place occupée et le risque d'incendie. Selon Free, il n’existe aucun motif sérieux et raisonnable, dans une optique de neutralité technologique, de refuser l’implantation d’équipements actifs au niveau du point de mutualisation si l’opérateur accepte par ailleurs d’y héberger des coupleurs PON (ce que souhaite faire France Telecom). Free indique cependant que l’encombrement des équipements actifs dont il dispose est proche de celui nécessaire à l’installation de coupleurs PON (4,5 cm x 43 cm x 30 cm). Concernant l’encombrement lié à l’alimentation électrique, Free souligne qu’ERDF propose des abonnements forfaitaires sans compteur, ne nécessitant donc pas de place supplèmentaire dans les points de mutualisation. Free indique qu’il utilisera des équipements renforcés pour résister à des températures allant jusqu’à 70° et ne nécessitant donc pas de climatisation, mais seulement des ouïes de ventilation passive dans les armoires.
Free souhaite limiter le nombre de point où intervenir et maintenir des équipements et limiter le nombre de fibre de collecte à louer pour relier les switch à son réseau. Il demande donc un point de mutualisation regroupant au moins 1000 logements là ou Orange demande un point de mutualisation de 300 logements.
Free préconise d’imposer la fourniture d’un lien de collecte systématiquement pour les points de mutualisation de taille inférieure à 1 500 lignes, taille limite des répartiteurs cuivre que les opérateurs alternatifs ont pu collecter dans des conditions économiques raisonnables selon lui. Free considère en outre que cette obligation est proportionnée : l’opérateur d‘immeuble raccorde ses points de mutualisation, et peut donc réserver des fibres sur le lien de collecte pour les opérateurs tiers, augmentant ainsi ses revenus s’il revend ces fibres. Free estime à ce titre que les tarifs de l’offre de collecte devraient être orientés vers les coûts, là où France Telecom demande une liberté commerciale.

Si Free est aujourd'hui le seul des grand FAI à demander une installation de switch ethernet dans les points de mutualisation, il a pendant longtemps dénigré cette solution comme le montre ce mail de 2006 d'Alexandre Archambault, responsable des affaires réglementaires chez Iliad/Free sur la mailing liste FRnOG :
Date: Sun, 10 Dec 2006 23:30:37 +0100
Subject: Re: [FRnOG] Re: [FRnOG] Re: [FRnOG] Re: [FRnOG] RE: [FRnOG] Content Delivery Network (CDN) à la francaise
From: Alexandre Archambault

Selon Vivien GUEANT (citeFibre) le 8/12/06 13:08:

> > Ce modèle est déjà présent par exemple sur Pau en FTTH :
> > http://eco.agglo-pau.fr/Initiatives/PBC/pbc.asp
> > 5FAI sont déja présents…

Ahem, Pau à la base c’était une bonne idée, simplement, il se trouve qu’il y
a pas mal de points bloquants au regard de l’architecture retenue par Free,
ce qui ne veut pas dire pour autant que d’autres n’y trouveront pas leur
compte.

En (très) gros, d’une part le modèle de Pau ne garantit par une continuité
directe entre l’abonné et le NRO, et d’autre part le maillage retenu est un
peu délirant avec pratiquement autant de NRO que pour une ville comme Paris
qui compte quand même un peu plus d’abonnés à raccorder, et pour couronner
le tout des NRO pas vraiment adaptés pour la colocalisation des équipements
des opérateurs qui souhaiteraient maitriser l’actif.

Alec,

Free était en 2006 fixé sur des points de mutualisation d'un minimum de 100m² et de 50 000 lignes afin de limiter les déplacement de techniciens pour raccorder les abonnés. Toutefois cette architecture n'est pas réaliste en zone non dense comme agglomération de Pau.


Voici une photo d'un point de mutualisation d'Axione sur Pau, décriée par Free en 2006 car trop petit et incluant des switch ethernet (les switch font qu'il n'y a pas une continuité directe entre l’abonné et le NRO qui regroupe le trafic de plusieurs point de mutualisation). Ironie de l'histoire, c'est aujourd'hui c'est exactement ce modèle que défend Free auprès de l'ARCEP :


Le point de mutualisation en photo ci-dessus date de 2004. Il comporte bien un switch mais aucun abonné n'est encore relié a ce switch. Voici une photo plus récente prise début 2008 sur lequel on distingue un switch 24 ports bi-fibre A-2101 d'une taille de 1,5u (ancienne génération) et deux switch A-2100 de 1u (nouvelle génération) :

Petite précision : Axione à remplacé en 2008 et 2009 l'intégralité des ces switch Atrica pour des modèles de marque Alcatel.





Bouygues Telecom préfère la technologie Gpon mais n'est pas bloqué comme France Telecom sur cette technologie. Toutefois Bouygues Telecom explique que les points de mutualisation de 300 logements souhaité par France Telecom qui utilise la même technologie est bien trop petite. Bouygues Telecom prend pour exemple un opérateur qui à 10% de part de marché et suppose une pénétration du haut débit de 60%, cette taille conduit à un volume de 18 clients, insuffisant pour remplir de manière satisfaisante un arbre Gpon (64 abonnés maximum). Bouygues Telecom demande donc un point de mutualisation regroupant au moins 2000 logements.

Bouygues Telecom indique que la longueur de génie civil du réseau de collecte des points de mutualisation est multipliée par un facteur 2 à 3 lorsque l’on passe d’un point de mutualisation de 2 000 lignes à 576 lignes. En outre, Bouygues Telecom indique que les points de mutualisation de 2 000 lignes n’entraînent pas de surcoût de redevance de génie civil, et qu’il est même moins onéreux de remonter un câble de 720 fibres, entre un point comptant 576 lignes et un point comptant 2 000 lignes, que 4 câbles de 12 fibres (dans le cas de 4 réseaux de collecte).
Bouygues Telecom estime aussi que les locaux techniques et les shelters permettent une meilleure sécurisation, au contraire des armoires de rue qui seront davantage soumises au risque de vandalisme et aléas divers. Bouygues Telecom estime que les locaux techniques et shelters ont la capacité d’accueillir les équipements actifs (switch avec alimentation électrique demandées par Free) mais pas les armoires de rue.




SFR fait assez peu de propositions dans cette consultation de l'ARCEP et semble se rapprocher de la positon de Bouygues Telecom. SFR se distingue aujourd'hui par une adaptation en déployant son offre fibre avec les différents technologie : En P2P, Gpon, VDSL2 ou en collecte Axione, SFR est présent partout. SFR accepte la demande de Free de mettre des équipement actifs dans les points de mutualisation, sous réserve qu'il participe au cofinancement initial des lignes (donc pas en cas de co-investissement a posteriori, ce qui permet de déduire que SFR utilisera la technologie Gpon sur ces points de mutualisation en zone non dense).


Photo d'un point de mutualisation déployé par SFR en 2010 on distingue clairement 3 splitter Gpon (le premier de 64 ports et les deux autres de 32 ports). Au dessus un bandeau pour les liens de collecte de 48 fibres. Il est probable que seul une petite partie de ce bandeau soit réellement raccordé.

Source : laFibre.info

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #2 le: 11 septembre 2010 à 11:02:39 »
Les réponses à l'ARCEP concernant la taille minimale du point de mutualisation

France Télécom précise que si elle était amenée à déployer seul un réseau, un opérateur PON implanterait des points de mutualisation de taille inférieure à 300 logements. France Télécom indique que des arguments technico-économiques permettent de montrer qu’un point de mutualisation de 1 000 logements ne doit pas être retenu comme référence, même si de tels points de mutualisation pourraient être installés à titre exceptionnel.
France Télécom ajoute qu’installer des points de mutualisation de 300 lignes est largement plus favorable, en termes de réduction des coûts de déploiement, pour un opérateur PON que d’installer des points de mutualisation de 1 000 lignes.
France Télécom considère qu’il serait contraire au principe de neutralité technologique d’imposer des contraintes techniques conduisant à un déploiement sous-optimal pour un opérateur PON [note : Orange] afin d’améliorer l’équation économique d’un opérateur point-à-point [note : Free]. En conclusion, France Télécom estime qu’il est important de permettre aux opérateurs qui le souhaitent de déployer des points de mutualisation de 300 lignes.
Sur la taille maximale du point de mutualisation, France Télécom estime que le projet de décision devrait indiquer explicitement qu’une taille de point de mutualisation sensiblement supérieure à 1 000 devrait être prohibée.




Free considère qu’une taille minimale de 1 000 lignes serait préférable.
Free rappelle que les petits points de mutualisation multiplient également les coûts fixes de raccordement (études d’ingénierie, études de faisabilité d’utilisation du génie civil existant, etc.), augmentent les délais de raccordement et complexifient les processus de commercialisation.
Ainsi Free estime qu’en pratique, un opérateur devra, pour raccorder six points de mutualisation de 300 logements, consacrer 6 fois plus de temps et supporter 6 fois plus de frais que s’il n’avait eu à raccorder qu’un seul point de mutualisation de 2 000 logements.
Free craint en outre que les prix de mise à disposition des points de mutualisation couvrant les zones les moins denses soient prohibitifs.
Free indique ainsi que les locaux techniques permettent d’intervenir à l’abri de toute projection (poussière, eau, etc.).
À l’inverse, Free estime que les armoires de rue présentent des conditions d’exploitation difficiles (espace de brassage réduit, nécessité d’une stricte discipline pour la manipulation et le rangement des câbles en fibre optique, exposition des équipements de brassage aux éléments extérieurs à chaque ouverture de l’armoire, absence de zone de travail protégée, etc.).
Au-delà des problématiques de dégradations extérieures, Free estime que les armoires de rue augmentent les coûts de manipulation, la durée du travail à réaliser et donc le coût récurrent des opérations de brassage. Free rappelle qu’à l’échelle du territoire visé par le projet de décision, ces obligations de surveillance et d’entretien peuvent constituer des charges particulièrement lourdes à supporter par les opérateurs.
Free conclut qu’il serait inefficace d’imposer de telles charges aux opérateurs alternatifs alors que des points de mutualisation d’environ 1 000 lignes permettent d’optimiser les coûts d’entretien et constituent une solution pérenne.
Free considère que l’exception autorisant l’installation de points de mutualisation de moins de 300 logements devrait faire l’objet d’un accord préalable des opérateurs participant au cofinancement initial des lignes, afin d’en préserver le caractère exceptionnel, et de permettre aux opérateurs co-financeurs de proposer à l’opérateur d’immeuble une architecture alternative.





Bouygues Telecom demande un minimum de 2 000 logements. Bouygues Telecom souligne que l'installation de points de mutualisation de moins de 300 lignes génère des surcoûts importants : l'installation de point de mutualisation de 100 lignes, par exemple, renchérirait le coût du déploiement de plus de 30 %.
Bouygues Telecom considère qu’un point de mutualisation de 300 lignes n’est pas économiquement viable pour un opérateur ayant 10 % de part de marché. En effet, Bouygues Telecom estime qu’avec une pénétration du haut débit de 60 %, cette taille conduit à un volume de 18 clients, insuffisant pour remplir de manière satisfaisante les équipements actifs.
Bouygues Telecom estime tout d’abord que le coût d’installation du réseau en aval du point de mutualisation change peu, qu’il regroupe 300 ou 2 000 logements. En outre, Bouygues Telecom indique que les points de mutualisation de 2 000 lignes n’entrainent pas de surcoût de redevance de génie civil, et qu’il est même moins onéreux de remonter un câble de 720 fibres, entre un point comptant 576 lignes et un point comptant 2 000 lignes, que 4 câbles de 12 fibres (dans le cas de 4 réseaux de collecte).
Bouygues Telecom estime ainsi que la principale contrainte s’opposant à des tailles de points de mutualisation élevées réside dans l’encombrement potentiel du génie civil en aval. Toutefois, Bouygues Telecom indique qu’il existe des solutions de désaturation, dont le coût ne remet pas en cause la validité économique d’une solution avec des points de mutualisation de 2 000 lignes. Bouygues Telecom estime aussi que les locaux techniques et les shelters permettent une meilleure sécurisation, au contraire des armoires de rue qui seront davantage soumises au risque de vandalisme et aléas divers.





Axione considère qu’il est important de pouvoir déroger dans certains cas à la règle générale d’une taille minimale de 300 lignes. Axione indique en effet que, dans certaines configurations rurales,
rendre compatible la longueur de la boucle locale optique avec les technologies actives déployées par les opérateurs constitue une contrainte supplèmentaire.




Selon l’AVICCA, l’expérience du DSL montre que les NRA de moins de 1 000 lignes sont très rarement dégroupés, alors même qu’il n’y a aucun coût de raccordement de l’abonné, contrairement à la fibre optique. Par ailleurs, certains opérateurs alternatifs s’appuient sur les expérimentations menées en zones moins denses pour montrer qu’installer des points de mutualisation de 2 000 lignes environ ne présente pas de difficulté particulière, pour l’installation et l’accès au génie civil.
Des opérateurs alternatifs soulignent que, si des points de mutualisation de 300 lignes sont en principe hébergés en armoire de rue, des points de mutualisation de taille plus importante sont installés dans des locaux techniques ou shelters, qui présentent selon eux des avantages en termes exploitation.




Les réponses à l'ARCEP concernant l’obligation de collecte

France Télécom estime que le fait de proposer une offre de collecte en amont des points de mutualisation relève de la liberté commerciale des acteurs, et ne devrait pas constituer une contrainte supplèmentaire pour un opérateur prenant le risque de déployer une infrastructure FttH.



Au contraire, de nombreux acteurs considèrent qu’une obligation de collecte est nécessaire et proportionnée. De plus, certains opérateurs alternatifs insistent sur le caractère systématique que devrait avoir cette obligation de collecte, afin de rétablir un équilibre entre l’ensemble des co-investisseurs se raccordant au point de mutualisation. Plusieurs contributeurs estiment que la multiplication des réseaux de collecte dans le génie civil est techniquement et économiquement inefficace. L’AFORST préconise que la collecte soit, dans la pratique, offerte au niveau du NRA. Elle souligne l’avantage compétitif dont dispose France Télécom, qui utilise ses NRA comme NRO, et estime qu’a minima, il convient que tous les opérateurs, et notamment ceux qui ont dégroupé des NRA, puissent y disposer de ces mêmes opportunités.




Free estime à ce titre que les tarifs de l’offre de collecte devraient être orientés vers les coûts.
Free rappelle que des points de mutualisation de 300 lignes correspondent approximativement aux sous-répartiteurs du réseau cuivre dont l’accès nécessite, selon lui, de prévoir une offre de gros de collecte à des conditions économiques et tarifaires raisonnables.
Free considère que les risques concurrentiels pour des points de mutualisation optiques sont identiques à ceux liés à la montée en débit et conclut que les risques d’éviction des opérateurs alternatifs sont loin d’être négligeables.
Ainsi, Free estime que le coût d’un réseau de collecte entre les nœuds de raccordement d’abonnés du réseau téléphonique (NRA) et des points de mutualisation de 300 lignes représente, en moyenne nationale, environ le quart du coût de déploiement de l’ensemble de la boucle locale.
Free préconise d’imposer la fourniture d’un lien de collecte systématiquement pour les points de mutualisation de taille inférieure à 1 500 lignes, taille limite des répartiteurs cuivre que les opérateurs alternatifs ont pu collecter dans des conditions économiques raisonnables selon lui.
Free considère en outre que cette obligation est proportionnée : l’opérateur d‘immeuble raccorde ses points de mutualisation, et peut donc réserver des fibres sur le lien de collecte pour les opérateurs tiers, augmentant ainsi ses revenus s’il revend ces fibres.



Bouygues Telecom indique que la longueur de génie civil du réseau de collecte des points de mutualisation est multipliée par un facteur 2 à 3 lorsque l’on passe d’un point de mutualisation de 2 000 lignes à 576 lignes.
Bouygues Telecom ajoute qu’au-delà du surcoût lié à la collecte d’un grand nombre de points, il existe une dissymétrie entre l’opérateur d’immeuble, qui a la capacité de déployer son réseau de collecte pour un coût marginal, en mutualisant ce déploiement avec le déploiement en aval des points de mutualisation, et l’opérateur co-investisseur, qui ne pourra bénéficier de cet effet d’échelle.
Selon Bouygues Telecom, une offre de collecte systématique entre le point de mutualisation et le NRO par l’opérateur d’immeuble déployant le point de mutualisation est nécessaire et pourrait être mise en œuvre dans le cadre des consultations par commune : l’opérateur d’immeuble solliciterait, sous la forme d’une option séparée, le souhait des co-investisseurs éventuels.

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #3 le: 11 septembre 2010 à 11:02:53 »
Les réponses à l'ARCEP concernant la couverture de la zone arrière du point de mutualisation

De nombreux contributeurs estiment que l’opérateur établissant le point de mutualisation devrait avoir une obligation de couverture allant jusqu’à la construction des raccordements finaux dans les immeubles de la zone arrière du point de mutualisation. Cette obligation pourrait, selon plusieurs réponses, prendre la forme d’une offre permettant le raccordement par cet opérateur de tous les logements de la zone arrière du point de mutualisation. Sans cette obligation, selon certaines collectivités, le risque d’écrémage serait accru.



A contrario, France Télécom estime qu’une telle obligation serait disproportionnée et contraire à l’objectif légitime de couverture homogène et cohérente, puisqu’elle pourrait décourager des opérateurs pourtant prêts à consentir des investissements dans les zones moins denses.




Free estime que cette contrainte est indispensable pour que les opérateurs tiers aient la visibilité nécessaire sur les logements effectivement raccordés et éligibles en vue de co-investir.
Free propose que l’opérateur installant le point de mutualisation s’engage sur un délai de 12 mois pour que l’ensemble des logements de la zone arrière soient desservis, au raccordement final près.
Free propose en outre que le point de mutualisation ne soit ouvert commercialement que si 90 % des logements de la zone arrière sont effectivement desservis, à l’exception des immeubles dont les propriétaires s’opposeraient à leur équipement en fibre optique.




Le département de Seine-et-Marne estime que si un opérateur déclarait ne pas être en mesure de couvrir une zone arrière d’un point de mutualisation en moins de 3 ans, cette couverture devrait être confiée à un opérateur public.

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #4 le: 11 septembre 2010 à 11:03:08 »
Les réponses à l'ARCEP concernant les modalités de l’accès sur les offres de cofinancement

Plusieurs opérateurs alternatifs s’accordent avec le fait que l’opérateur d’immeuble soit tenu de formuler une offre de co-investissement permettant à tout opérateur tiers de financer le réseau ab initio, ou a posteriori, en contrepartie d’un droit d’usage de long terme sur les lignes très haut débit.




Bouygues Telecom précise que l’offre de financement a posteriori doit inclure également le parc installé.



A contrario, France Télécom estime qu’une telle obligation est peu justifiée, et que cette possibilité doit être laissée aux opérateurs qui investissent dans le cadre de leur liberté commerciale.



SFR ajoute que la faculté d’amortir les montants engendrés en dépense d’investissement de capital (CAPEX) est aussi importante ab initio qu’a posteriori. France Télécom estime au contraire qu’il n’y a pas lieu d’imposer à un opérateur d’immeuble une obligation de disposer d’une offre d’accès « capexisable », car cela ne serait pas, selon cet opérateur, nécessaire pour garantir l’accès dans des conditions raisonnables et permettre à un marché concurrentiel de se développer.

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #5 le: 11 septembre 2010 à 11:03:21 »
Les réponses à l'ARCEP concernant les modalités de partage des coûts

France Télécom considère que, tous les opérateurs n’ayant pas vocation à être opérateur d’immeuble ou opérateur d’infrastructure, il convient que l’opérateur d’immeuble puisse inclure dans l’assiette de ses tarifs la totalité des charges qu’il supporte au titre de son activité d’opérateur d’immeuble.



S’agissant de la répartition des coûts, selon plusieurs contributeurs, les parts de marché des opérateurs de détail étant extrêmement différenciées en dehors des zones très denses, leur appétence à co-investir sera très variable. Ces contributeurs estiment donc qu’un schéma de partage des coûts à parts égales serait inapproprié en zones moins denses.




Bouygues Telecom souhaite que l’offre de co-investissement soit équitable et permette un financement proportionnel aux revenus qui seront tirés de l’infrastructure mutualisée, avec un mécanisme qui reste à définir. Bouygues Telecom estime que si de telles modalités n’étaient pas mises en œuvre, il serait nécessaire de prévoir une granularité de souscription à l’offre de cofinancement plus fine que celle de la zone arrière du point de mutualisation, par exemple au niveau du point de raccordement.

L’AFORST souligne l’importance de la mise en place d’une échelle des investissements équivalente à celle du haut débit, à laquelle il conviendrait d’ajouter les barreaux du co-investissement actif et passif, permettant la cession d’IRU, le dégroupage passif, le bitstream et des offres d’accès a posteriori.

Sur le partage du coût du raccordement palier, Bouygues Telecom considère qu’il doit être supporté intégralement par l’opérateur commercial du client, indépendamment des modalités pratiques de sa réalisation. Bouygues Telecom ajoute que des mécanismes simples peuvent alors être mis en œuvre pour se prémunir de démarches commerciales déloyales.




S’agissant de l’offre de co-investissement a posteriori, France Télécom rappelle que l’opérateur d'immeuble prend un risque relatif au niveau de la demande des consommateurs finaux, qui devrait se traduire par une prime venant s’ajouter au taux de rémunération et s’appliquant sur le patrimoine net.




Bouygues Telecom estime cependant qu’il n’y a pas lieu d’appliquer une prime de risque quand le financement du réseau mutualisé fait appel à des fonds publics. En tout état de cause, Bouygues Telecom estime que l’opportunité, le montant et les modalités d’application d’une prime de risque pour l’investissement ultérieur doivent être réévalués dans ce cas.

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #6 le: 11 septembre 2010 à 11:03:36 »
Les réponses à l'ARCEP concernant l’obligation de faire droit aux demandes raisonnables d’hébergement d’équipements passifs et actifs

France Télécom considère qu’imposer l’hébergement d’équipements passifs et actifs au niveau du point de mutualisation n’est ni raisonnable ni proportionné au regard des objectifs de régulation. Le principe de neutralité technologique doit être concilié, selon cet opérateur, avec celui du "développement de l’investissement efficace dans les infrastructures", au regard des conséquences financières et opérationnelles d'un tel hébergement.
France Télécom rappelle que le déploiement d’un réseau en fibre optique permet d’augmenter la distance entre les logements et les équipements actifs par rapport au cuivre, et donc potentiellement d’éviter la dispersion d’équipements actifs, en particulier sur la voie publique.
France Télécom considère que le refus d’une collectivité locale d’accepter un point de mutualisation à l’emplacement initialement prévu du surdimensionnement induit par l’hébergement d’équipements actifs devrait être une raison suffisante pour ne pas accepter un tel hébergement.
France Télécom estime enfin que l’opérateur à l’origine d’une telle demande doit prendre en charge les démarches auprès des services de voierie, l’entretien, l’exploitation, ainsi que la responsabilité en cas de dommages aux tiers.





Free souligne en outre le caractère discriminatoire d’une situation dans laquelle seuls les équipements passifs pourraient être hébergés au point de mutualisation.
Selon Free, il n’existe aucun motif sérieux et raisonnable, dans une optique de neutralité technologique, de refuser l’implantation d’équipements actifs au niveau du point de mutualisation si l’opérateur accepte par ailleurs d’y héberger des coupleurs PON.




SFR souhaite que cette obligation ne soit effective que sous réserve que l’opérateur demandeur participe au cofinancement initial des lignes.




Bouygues Telecom considère qu’une demande d’hébergement au point de mutualisation des équipements actifs émanant d’un opérateur qui viendrait co-investir ultérieurement est également raisonnable, si ce point de mutualisation est déjà alimenté en électricité et si l’espace disponible le permet.

vivien

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FTTH : Consultation de l'ARCEP sur point de mutualisation en zone non dense
« Réponse #7 le: 11 septembre 2010 à 11:03:52 »
Les réponses à l'ARCEP concernant les modalités techniques envisagées en fonction du mode d’hébergement


Bouygues Telecom estime que les locaux techniques et shelters ont la capacité d’accueillir les équipements actifs, mais qu’en revanche, l’implantation de tels équipements en armoire de rue, qui doit alors être connectée au réseau électrique, pourrait constituer un obstacle majeur, particulièrement dans les centres-villes.




Free indique cependant que l’encombrement des équipements actifs dont il dispose est proche de celui nécessaire à l’installation de coupleurs PON (4,5 cm x 43 cm x 30 cm). Concernant l’encombrement lié à l’alimentation électrique, Free souligne qu’ERDF propose des abonnements forfaitaires sans compteur, ne nécessitant donc pas de place supplèmentaire dans les points de mutualisation.
Free indique qu’il utilisera des équipements renforcés pour résister à des températures allant jusqu’à 70° et ne nécessitant donc pas de climatisation mais seulement des ouïes de ventilation passive dans les armoires.
Free rappelle que de nombreux équipements actifs sont déjà hébergés dans des armoires de rue : NRA Zone d’Ombre et futurs NRA-MED en France, armoires activées pour le VDSL de Deutsche Telekom, Belgacom et KPN au Benelux ainsi que dans certains pays chauds (e.g. Arabie saoudite, et Australie).




Plusieurs réponses évoquent une solution d’implantation d’armoires dédiées à proximité des points de mutualisation pour l’hébergement en déport des équipements actifs. France Télécom considère que cela pourrait constituer une solution de compromis ; cela permettrait d’optimiser l’industrialisation des contenants, de les implanter plus facilement et de séparer les domaines de responsabilité et d’habilitation nécessaires.




A contrario, Free considère qu’installer des équipements actifs au sein d’une armoire distincte, à proximité des points de mutualisation, est un non sens, car cela engendrerait une duplication de ces armoires, qui pourrait conduire à une situation de blocage avec les services voirie des collectivités, et donc à un ralentissement structurel des déploiements FttH en zone de moyenne densité. Free ajoute que le surcoût d’installation d’une deuxième armoire est important alors qu’il peut être évité.

S’agissant de l’installation, Free estime le surcoût global, avec ses équipements, à moins de 1 500 € par point de mutualisation (de 300 à 500 lignes), ce qui représenterait de l’ordre de 1 % du coût complet de déploiement de la sous-boucle locale optique.

vivien

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Comprendre les différences entre la fibre Gpon, P2P, Active Ethernet, FTTLA
« Réponse #8 le: 04 décembre 2010 à 12:18:18 »
Définition du point de mutualisation par l'ARCEP

Le point de mutualisation désigne le lieu où la personne établissant ou ayant établi dans un
immeuble bâti ou exploitant une ligne de communications électroniques à très haut débit en
fibre optique donne, à d’autres opérateurs, accès à cette ligne. La localisation du point de
mutualisation est encadrée par l’article L. 34-8-3 du CPCE, qui dispose que :

Citer
L’accès est fourni dans des conditions transparentes et non discriminatoires en
un point situé, sauf dans les cas définis par l’Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes, hors des limites de propriété privée
et permettant le raccordement effectif d’opérateurs tiers, à des conditions
économiques, techniques et d’accessibilité raisonnables. [...] Tout refus d’accès
est motivé.
La personne ayant établi dans un immeuble bâti ou exploitant une ligne de communications
électroniques à très haut débit en fibre optique peut donner accès à son réseau en plusieurs
points. Parmi ces points, le point de mutualisation est le point de livraison de référence des
accès sous forme passive, dans le respect de l’article L. 34-8-3 du CPCE.
Le point de mutualisation est donc un point « logique » qui sépare le réseau de l’opérateur
d’immeuble de celui des tiers.
L’accès peut en outre être fourni en d’autres points que le point de mutualisation, notamment
dans le cadre d’accords commerciaux entre opérateurs.


Zone arrière de point de mutualisation

Les points de mutualisation en dehors des zones très denses se situent toujours hors de la
propriété privée et regroupent les lignes à très haut débit en fibre optique d’immeubles bâtis.
L’ensemble des immeubles bâtis reliés, effectivement ou potentiellement, à ce point de
mutualisation, forment une zone géographique continue. Cette zone géographique constitue la
zone arrière d’un point de mutualisation.

hamzarb3

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Bonjour,

Comme en GPON on utilise une seule fibre en full-duplex pour desservir 64 clients voire plus,

1. Quel est le dispositif d’émission/réception employé dans les deux extrémités de la fibre ? cote ONT et cote OLT ?

2. Quel type de connecteur est utilise dans ces deux extrémités ?

3. Quel est le mécanisme utilise au niveau des splitter pour pouvoir faire ce "split" ?

Merci par l'avance

EtherActis

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Comprendre les différences entre la fibre Gpon, P2P, Active Ethernet, FTTLA
« Réponse #10 le: 17 avril 2013 à 02:20:06 »

Nico

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Comprendre les différences entre la fibre Gpon, P2P, Active Ethernet, FTTLA
« Réponse #11 le: 17 avril 2013 à 07:33:58 »
@EtherActis : Pourquoi envoyer un lien sur le WDM, qui n'est pas utilisé dans les réseaux GPON ?

1. Quel est le dispositif d’émission/réception employé dans les deux extrémités de la fibre ? cote ONT et cote OLT ?

2. Quel type de connecteur est utilise dans ces deux extrémités ?

3. Quel est le mécanisme utilise au niveau des splitter pour pouvoir faire ce "split" ?
1. Des lasers plutôt classiques, intégrés dans les ONT et les linecard des OLT.
2. SC/APC.
3. Je crois que c'est un genre de prisme.