Auteur Sujet: Fibre optique : la fin du grand mensonge  (Lu 92422 fois)

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mattmatt73

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #252 le: 02 septembre 2015 à 08:27:50 »
D'ailleurs FDN avait entrepris de se farcir les SDTAN et de les noter sur des critères qui rentreraient bien dans ton bullshit bingo (plus d'autres plus propres à eux genre l'accueil des petizopérateurs), faudrait regarder où ils en sont.

Y a eu des trucs comme ça : http://www.ffdn.org/fr/etude/2014-07-01/analyse-de-sdtan-ardeche-drome-numerique

A mais non, je m'insurge ! si on commence à avoir des raisonnements de qualités et tangibles, moi, ma grille de bingo, je vais mettre 3 ans à la finir....

Tandis que l'autre dans les deux sèvres me parait être une bonne source pour des bingo de 3 minutes...

edit, chez fdn, ils ont aussi un bullshit-o-metre:

Citer
quand le lobbying est de loin trop visible;
quand les informations ne sont pas sourcées;
quand manifestement les poncifs sont repris sans la moindre explication;
quand la qualité d'ensemble du document est faible voire médiocre

letsar

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #253 le: 02 septembre 2015 à 14:40:05 »
"Il faut mettre les bouchées doubles dans le très haut débit" Jacques de Heere, Acome

A la tête d’Acome, un des leaders européens de la fibre optique, Jacques de Heere revient sur le déploiement massif de cette technologie dans l’Hexagone via le plan France THD qui vise à offrir le très haut débit à tous d'ici à 2022. Mais le patron prévient que le gouvernement, les opérateurs télécoms et les collectivités territoriales devront davantage s'impliquer pour que le calendrier soit respecté.

Acome est peu connu du grand public. Mais dans le monde des télécoms françaises, cette société née en 1932 constitue un des fers de lance du secteur. Spécialiste de la conception de fils et de câbles pour le bâtiment et l'automobile, Acome est aussi le premier fabricant français de solutions de câblage pour les télécommunications. Dans ses usines de Mortain, dans la Manche, cette société coopérative et participative (Scop) de 1.500 personnes façonne notamment un bien des plus recherchés : la fibre optique. Grâce à des tubes en verre flexibles et ultra-fins, cette technologie de pointe permet de transmettre des monceaux de données via des signaux lumineux. Un créneau où Acome compte parmi les leaders européens.

Or il y a deux ans, le gouvernement a mis le déploiement de la fibre optique au cœur de sa stratégie pour offrir le très haut débit pour tous à horizon 2022, à travers un grand plan d'envergure nationale. Au terme de cet immense et coûteux chantier - mêlant les pouvoir publics, les opérateurs et les collectivités locales -, ces tubes lumineux ont vocation à remplacer le vieux réseau cuivré, où transite encore l'ADSL chez la très grande majorité des Français. Acome, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 405 millions d'euros en 2014 (dont 58% à l'international), constitue un acteur majeur de cet énorme déploiement de fibre optique. Son PDG, Jacques de Heere, fait le point.

- - -

LA TRIBUNE - Comment se porte votre activité fibre optique ?

Jacques de Heere - Elle s'affiche en très forte croissance, de plus de 30% par an depuis 2013. En prenant du recul, on a donc bien tenu le cap, puisque cela n'a pas toujours été facile. Il ne faut pas oublier que pendant de nombreuses années, nous avons perdu de l'argent tout en maintenant nos investissements. L'avantage d'être une Scop, c'est qu'on est très tourné vers une stratégie de moyen-long terme. Malgré les difficultés, nous savions bien que la fibre était la technologie d'avenir dans les télécoms. Et qu'elle finirait bien, tôt ou tard, par remplacer le réseau cuivre.

Quelles difficultés avez-vous connu ces dernières années ?

Il faut rappeler qu'Acome a investi dans cette technologie très tôt, dès les années 1980, et que nous possédons une tour de fibrage [pour tirer la fibre à partir de barreaux de verre, Ndlr] depuis les années 1990. Or cette activité a connu des hauts et des bas. Au début des années 2000 par exemple, c'était l'euphorie. On construisait les réseaux paneuropéens, la fibre avait une cote incroyable. Mais en 2002, la bulle Internet a explosé, et plus personne ne voulait investir dans cette technologie. De 2004 à 2009-2010, il a donc fallu remonter progressivement la pente. Avant d'essuyer la crise financière, qui a une fois encore plombé les investissements. Depuis le secteur a redémarré, avec notamment le catalyseur du déploiement du très haut débit sur tout le territoire.

Justement, de votre point de vue, où en est-on côté déploiements ?

Parmi les acteurs qui investissent dans le plan très haut débit, il y a d'abord les opérateurs que nous fournissons. Orange a franchement démarré, et a confirmé cette année sa volonté d'accélérer très fort dans la fibre. Et ce, tout en nous donnant de la visibilité sur leurs besoins. Pour nous, il s'agit d'un point extrêmement important pour calibrer nos investissements. Quant aux autres opérateurs, Numericable-SFR et Free se mettent dans la roue d'Orange. Bouygues Telecom un peu moins...

Qu'en est-il des réseaux d'initiative publique, qui sont chapeautés par les collectivités territoriales dans les zones rurales et moins denses, où les opérateurs ne vont pas spontanèment ?

Certains, comme dans la Manche, sont très en avance. Les autres raccrochent progressivement les wagons. Plusieurs territoires ont décidé de s'équiper, ont lancé des projets. Certains sont en passe d'être validés, d'autres cherchent des financements. A ce jour, 90% du territoire national est engagé dans le déploiement du très haut débit. Pour autant cela ne se traduit pas immédiatement par des commandes auprès des industriels. Mais ce qu'on sait, c'est que d'ici un an à 15 mois, on verra probablement un vrai décollage de ce deuxième vecteur d'investissements que sont les collectivités territoriales. Reste que pour l'heure, on n'assiste pas encore dans une éclosion massive...

Dans ce contexte, l'objectif d'offrir le très haut débit pour tous d'ici à 2022 est-il tenable ?

Pour le volet fibre optique, qui constitue le principal moteur du plan très haut débit, il est clair qu'il faudra mettre les bouchées doubles si l'on veut garder le cap. "


Le lien : http://www.latribune.fr/technos-medias/il-faut-mettre-les-bouchees-doubles-dans-le-tres-haut-debit-jacques-de-heere-acome-501855.html

letsar

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #254 le: 04 septembre 2015 à 19:44:46 »
" Axelle Lemaire ouvre la 10e édition de Ruralitic et vante les mérites des agriculteurs

Alors que les agriculteurs sont restés mobilisés tout l’été et qu’ils devaient manifester à Paris le 3 septembre, la secrétaire d’État chargée du Numérique a tenu à vanter les mérites des agriculteurs. Axelle Lemaire était dans le Cantal pour ouvrir les travaux de la 10e édition de Ruralitic et elle a glissé dans son discours inaugural plusieurs adresses en direction du monde agricole.

« Les agriculteurs sont souvent les plus et les mieux connectés. Encore faut-il qu’ils aient une connexion. (...) Le numérique et l’agriculture, ce sera de plus en plus le développement des objets connectés, des capteurs, du big data, pour optimiser les exploitations. Les technologies numériques permettent aussi un meilleur suivi environnemental en apportant des masses de données sur la pollution des sols, de la robotisation des instruments de traite à l’installation de capteurs dans les trémies des moissonneuses-batteuses... »

Mettant en garde contre une mainmise de grands groupes industriels comme Monsanto sur ces nouvelles technologies, la ministre a regretté que les « possibilités offertes par le numérique soient bien trop souvent morcelées dans le monde rural. Là aussi, l’État a un rôle à jouer pour faire de notre excellence agricole le fondement de notre excellence technologique ».

Répondant à une critique plusieurs fois formulée sur le label French Tech, qui ne s’adresse qu’à des métropoles et ignore totalement le monde rural, Axelle Lemaire a reconnu une erreur d’appréciation. « La French Tech ne peut pas se passer de la ruralité et du secteur agricole. Ce sont des métropoles qui ont été labellisées. Certains voulaient y voir une opposition entre le monde des villes et le monde des campagnes, aucunement ! Ce qu’on aurait peut-être dû labelliser, et c’est la réalité du terrain, ce sont des écosystèmes, une dynamique locale qui est portée par des entrepreneurs, par des créateurs de start-up, d’entreprises innovantes. »

L’agriculture française, en crise pour une large part, aurait donc un « potentiel de développement très fort dans l’Agritech. J’en suis absolument convaincue. Je crois qu’en mariant agriculture et numérique la France a là un potentiel très fort au niveau international ».

Le THD, ça roule

En ce qui concerne le plan France THD, toujours présenté comme « un chantier d’infrastructures inégalé dans l’histoire récente de notre pays », les discours étaient à l’optimisme et à l’autocongratulation. Axelle Lemaire, mais aussi René Souchon, président du Conseil régional d’Auvergne, Vincent Descœur, président du Conseil départemental du Cantal, ont assuré que le THD (Très Haut Débit) arrivait (enfin) dans les campagnes et ont rejeté d’un revers de la main les critiques, assurant que l’impatience seule des administrés les nourrissait.

Le président de la région Auvergne a ainsi résumé les ambitions du SDTAN (schéma directeur territorial d’aménagement numérique) auvergnat : « Le déploiement se fait à bonne vitesse, puisque nous sommes à près de 4 % au-dessus de notre planning. Nous avons 46 000 prises optiques au 31 juillet ; de ce point de vue, le déploiement, nous le faisons bien. L’objectif est de 100 % de la population auvergnate avec un Triple play 8 Mo fin 2017. Il y aura alors déjà 42 % des Auvergnats qui seront couverts par la fibre optique avec les débits qu’elle permet. » Évidemment, l’élu n’a pas donné de chiffres quand au nombre exact d’abonnés à la fibre en Auvergne (une prise optique peut être installée sans être activée, de nombreux utilisateurs se contentant fort bien pour l’heure de leur débit ADSL) et n’a surtout pas fait la part entre les prises installées en milieu dense et urbain et les autres. Il est également étonnant d’entendre ce politique parler d’un objectif de couverture en Triple Play. Le Triple Play étant une offre commerciale des FAI (Fournisseurs d’accès à internet) et pas une technologie de déploiement (fibre, cuivre, hertzien, satellite...).

À titre de comparaison, le SDTAN du Limousin, porté par Dorsal, est beaucoup plus précis et estime qu’une couverture de la région limousine en 100 % FttH (fibre optique jusqu’à l’abonné) est possible à l’horizon 2030-35. Les réseaux relevant de l’initiative publique couvriraient alors 57 % de la population, tandis que l’initiative privée (concentrée sur les grandes villes) en concernerait 43 %. Mais ces derniers auraient beaucoup moins longtemps à attendre, Orange (dont la mise en place de la fibre est en cours à Limoges et devrait débuter prochainement sur la commune de Guéret) a prévu d’achever ses déploiements aux alentours de 2020. À ce jour, Dorsal n’a ouvert pour le particulier aucune prise FttH.

René Souchon précisait enfin que, lors de la « 2e étape que nous venons d’affermir juridiquement, 2017-2021, nous allons passer à 65 % de la population couverte par la fibre optique. Il restera à la future région (Auvergne + Rhône-Alpes) à décider de la dernière étape, 2021-2025, pour arriver à 76 % de la population couverte en fibre optique, les autres étant couverts par les technologies alternatives ». Les Auvergnats ruraux compris dans ces 24 % d’oubliés de la fibre (cela représente tout de même près de 270 000 personnes) s’agitent sur les réseaux sociaux. L’élu s’en étonne et la secrétaire d’État continue de présenter l’Auvergne comme le « bon élève du plan France THD ».

De la montée en débit

Au gré des interlocuteurs, la fibre optique est, ou n’est pas, l’objectif central du plan France THD. Sans doute échaudé par les coûts d’un déploiement 100 % fibre, Antoine Darodes, alors responsable du plan France THD et aujourd’hui directeur de la toute nouvelle et longtemps attendue Agence du numérique, et Jean-Paul Denanot (il était encore président de la région Limousin) nous avaient indiqué, en avril 2014, que l’objectif de « 100 % de THD pour 2022 était maintenu. C’est le FttH qui est abandonné ».

Plutôt que de repousser des délais jugés irréalistes par l’ensemble des professionnels du secteur pour équiper la France entière en fibre optique, le plan France THD vient donc de connaître des ajustements afin que les opérations de montée en débit (sur le bon vieux câble de cuivre) puissent être financées et qu’en 2022 on atteigne l’objectif de 100 % des Français en THD (30 Mbit/s). À cette date, nous aurons donc les fibrés et les autres, les autres habitant majoritairement dans les zones rurales.

Axelle Lemaire a toutefois eu un discours différent, indiquant que « la montée en débit est une étape intermédiaire, avant l’objectif ultime qui, lui n’est pas changé, est le recours à la fibre optique pour assurer le meilleur débit possible à tous ».

Elle avait d’ailleurs commencé son allocution sur ces mots : « La première action reste celle de l’accès de tous au réseau. Pourquoi ? Parce que c’est une question d’égalité entre les citoyens, entre les territoires. C’est finalement le b.a.-ba du logiciel de la République. Aujourd’hui les chiffres peuvent inquiéter : 20 % des lignes ne permettent pas de fournir un service minimal, qui répond aux besoins actuels, pour la vidéo en ligne, pour l’accès au triple play, pour l’accès au téléchargement, pour les activités professionnelles, de plus en plus consommatrices de bande passante. Ces lignes sont souvent en zones rurales, cela constitue une sorte de double peine et c’est d’ailleurs vécu comme telle par les populations, pour les entreprises concernées, alors même que deux tiers des emplois industriels se situent dans les espaces périurbains et dans les espaces ruraux. C’est donc un enjeu d’égalité des territoires mais aussi un enjeu économique qui est face à nous, pour s’assurer que le déploiement des réseaux s’effectue de manière égale, sur l’ensemble du territoire français. » "


Le lien : http://www.terredactu.com/ruralitic-2015.html

Fibroscope

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #255 le: 13 septembre 2015 à 09:54:46 »
Magnifique cette ferveur autour de ce topic. Je tiens juste à rappeler deux évènements forts qui se produisent actuellement sur notre territoire:

L'Oise est un des département en France dont les communes en zones moyennement denses qui sera déployé à 99% sur ces zones dites blanches et dont l'exploitation massive est en marche (60k prises construites par an). On peut espérer que ces prises construites (70k prises actuellement) seront exploitables par Sfr 2eme trimestres 2016.

Il y a des financements importants en marches sur les DSP actuelles présageant un déploiement massif du FTTH très rapidement sur notre territoire en zone dite blanche... Aujourd'hui les coups de déploiement baisses puisque l'industrialisation du FTTH est en marche.

Gardez espoir même si les FAI en France sont frileux des ZMD, les départements et régions y croient plus que jamais. 😉

vivien

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #256 le: 13 septembre 2015 à 10:20:16 »
De nombreux département ont commencés à déployer la fibre avec un objectif d'ici 15 à 20 ans de fibre en FTTH 100% de leur population (hors zones AMII, laissées aux opérateurs privés)

Il y a aussi des départements qui ne font rien ou uniquement de la montée en débit.

mattmatt73

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Fibre optique : la fin du grand mensonge
« Réponse #257 le: 14 septembre 2015 à 00:19:26 »

Il y a aussi des départements qui ne font rien ou uniquement de la montée en débit.

ils feraient mieux de rien faire et de garder le pognon pour un déploiement ftth plus sans fil là où ça ne peut pas se faire