Pour compléter, il ne faut pas oublier :
Les fournisseurs de données ont peut-être des données à jour, mais chacun fait le choix ou non de les acheter régulièrement (1 an, 5 ans, 10 ans ?)
Pour chaque couche de raster, tu peux aussi choisir ta résolution 500m, 100m, 50m ?
Les modèles de propagation de font pas tout, il faut aussi que les données de l'émetteur soit à jour : coordonnées, hauteur, modèle de l'antenne avec son diagramme de propagation, azimut, tilt, etc.
Ensuite il y a le paramétrage de l'étude à prendre en compte, à quels seuils estime-t-on que la couverture est qualifiée de bonne/suffisante ?

Bref beaucoup de paramètres, de tunning, de temps à passer dans les données source et la configuration du Radio Planning pour avoir des cartes cohérentes et précises.

Alors pour la France c'est relativement à jour, c'est même en accès libre avec un maillage relativement précis (https://geoservices.ign.fr/bdtopo) pour une source ouverte. C'est pas du tout le cas dans plein de pays, et lors du site survey certains telcos paient une modélisation de la végétation. Les modèles de terrain sont par contre généralement très précis, y compris en ville. L'IGN a lancé une nouvelle campagne d'acquisition LiDAR HD qui va couvrir la France entière. Après oui le radio planning doit être alimenté avec les bonnes datas, ça sert a rien de travailler avec une source qui n'est pas modélisée, mais presque tous les fournisseurs d'antennes travaillent maintenant avec le standard basta (https://ngmn.org/wp-content/uploads/Publications/2019/190306_BASTA_Passive_Antenna_Whitepaper_V11.1.pdf). Après le radioplanning doit aussi être comparé aux mesures une fois le site mis en service et tu rentres en phase d'optimisation pour ajuster plus précisément les puissances et le pointage.

Ça serait bien que ça existe cette fonction ça m'évitera de répondre à des trolls parfois

Ça existe, fait toi plaisir !!!

Simple question : qu'elle est le plus fiable et précis niveau calcul de couverture entre les algorithmes de mesures et du drive test ?

Dans la phase de planning d'un nouveau site ce n'est juste pas possible de faire un drive test si ce n'est pour constater que la couverture est mauvaise.
Un grosse partie de la valeur ajoutée d'un radio planning c'est de positionner un site mobile au meilleur endroit en limitant les cout de génie civil (adduction, hauteur de pylône, et la aussi certains opérateurs utilisent une approche scientifique type recherche opérationnelle pour maximiser l'efficacité financière par rapport à des objectifs de couverture quand d'autres font ça au doigt mouillé ou encore à coup d'Excel).
Les drive tests c'est aussi très bien pour valider a posteriori un planning. En plus ça correspond souvent au condition de simulation quand le véhicule à les antennes sur le toit à 1m50-2m.
C'est complémentaire, il n'y a pas de raison d'opposer les outils de simulation numérique au drive tests. En plus les outils de simulation numériques sont un passage obligé pour limiter le risque de dépasser certains seuils (dans les écoles notamment) et même une mairie peut demander des rapports de simulation complémentaire au dépôt d'un DIM (dossier d'information municipale pour ajouter/modifier un site mobile).

Et pour répondre à la question les modèles de propagation moderne, sous réserve d'avoir des entrées correctes (c'est une condition très forte j'en conviens), sont extrêmement précis. Toutefois la FR2 est plus exigeante, mais des modèles de propagation plus à même de traiter les bandes plus hautes existent (https://www.siradel.com/telecommunications/volcano/ est excellent en mmWave).

Ok merci de la réponse. Et niveau densification pour éviter la saturation des antennes en cas de forte charge, ça se passe comment ? Directement via monitoring de chacun antenne et en fonction de la charge, on calcule si un nouveau site (ou plus) est nécessaire ou pas ?

La on rentre dans du planning/simu plus compliqué. Les cartes & les premières phases de planning c'est souvent du statique, i.e. on ne considère qu'un truc qui rayonne et on regarde jusqu'ou ça se propage, éventuellement en tenant compte de la modulation et du coding gain, ça permet quand même d'avoir plein d'info sur l'optimum en hauteur des antennes, l'azimuth, le tilt, et d'avoir une bonne idée du niveau de puissance pour aller toucher la cellule voisine. Simuler en dynamique, typiquement les heures de fort trafic, ça implique d'avoir un modèle de trafic utilisateur représentatif de l'endroit qui coince aux heures de pointes, et de simuler les implications au niveau RF de ce trafic utilisateur puis de sortir un genre du QoE simulé, l'encombrement radio, le pourcentage de handovers ratés, etc. Ce genre d'effort n'est nécessaire que très ponctuellement (genre gare, aéroport ou tu te retrouves avec 100, 200+ personnes qui arrivent d'un coup sur une cellule et vont pourrir la bande avec leur accès initial/RACH et de voir quelle ressource radio il faut pour supporter ça. Tout ça pour dire que derrière le buzz word "digital twin" il y a vraiment des choses intéressantes. Sinon les désaturations "normales" c'est souvent beaucoup plus simple, les cellules surchargées sont en général identifiable facilement, et les simus te permettent de placer au mieux un nouveau site et d'anticiper les réglages des cellules avoisinantes pour "creuser" un trou dans la couverture pour installer le nouveau site.

C'est pas la team RNC mobile qui fait les Drive Test pour Free ?

La suite, ici : https://lafibre.info/free-mobile/prolongation-de-litinerance-au-dela-de-2022/