si la répartition d'une trame IPv4 entre deux trames IPv6 est bien comptée comme une fragmentation,
La répartition (terme bien trouvé!) EN SOI n'est pas une fragmentation ni pas-une-fragmentation.
C'est le comportement du système de transport du protocole machin au dessus du protocole trucmuche qui cause ou pas une fragmentation :
- si un paquet machin rentre d'un coté et deux ressortent alors c'est une fragmentation
- si un seul paquet ressort dans tous les cas, alors ce n'est pas forcèment une fragmentation
Le protocole ADSL transporte des trames ATM (ou autre) qui sont petites. Il y a répartition des trames PPP ou Ethernet ou IP mais il n'y a pas de fragmentation. C'est invisible pour la couche IP.
Le protocole Wifi découpe les trames Wifi=Ethernet en petites bouchées. Il y a répartition et pas fragmentation. C'est invisible pour la couche IP.
Pour que le découpage ne génère pas une fragmentation il faut que les trames soient reconstituées à l'autre bout. Si c'est le cas, on peut dire qu'il n'y a pas fragmentation.
Cependant, si les performances sont divisées par deux quand on augmente le MTU au delà d'une limite qui est haute, alors il faut classer ça comme fragmentation : imaginons un système utilisant 6in4 avec découpage des paquets trop grands et ré-assemblage des paquets IPv6 de l'autre coté. Sur un lien Ethernet ordinaire, on aurait MTU IPv4 = 1500; mettons que la MTU IPv6 est fixée par Ethernet à 1500, alors les paquets IPv6 jusqu'à 1480 passeront en une fois et ceux à partir de 1481 en deux fois. C'est ridicule parce que 1480 est une grande valeur et que la surcharge protocolaire grimpe énormèment.
D'un autre coté, imaginons un protocole qui transmet les paquets en découpant en blocs de 510 octets. Dans ce cas, ça n'a aucun sens de baisser la MTU.