Auteur Sujet: DIGI  (Lu 6177 fois)

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DIGI
« Réponse #12 le: 25 juin 2024 à 18:46:16 »
Câbles et boîtiers de fibre optique en infraction sur les façades à Bruxelles : Woluwe-Saint-Lambert exige que la Région “suspende leur placement”

La confusion règne quant aux câbles et boîtiers reliant les foyers bruxellois à la fibre optique. La Commune de Woluwe-Saint-Lambert demande ce 25 juin 2024 à la Région bruxelloise d’ordonner la suspension de leur installation. Suite à deux circulaires régionales, la majorité des câbles et boîtiers de Proximus et DIGI sont en effet en infraction urbanistique.



La plupart des boîtiers et câbles de fibre optique sur les façades de Bruxelles sont désormais en infraction urbanistique.
Woluwe-Saint-Lambert demande donc à la Région d'agir en conséquence en bloquant toute nouvelle pose de matériel sur les immeubles de la capitale.
©EdA - Julien Rensonnet

Les câbles de fibre optique reliant les Bruxellois à l’internet ultrarapide semblent générer le mécontentement aussi vite qu’ils fournissent les données aux clients des opérateurs. Woluwe-Saint-Lambert annonce en effet ce mardi 25 juin 2024 que son Collège des bourgmestre et échevins “appelle la Région bruxelloise à ordonner la suspension du placement des câbles et boîtiers en façade des immeubles”.

Woluwe-Saint-Lambert déplore en effet ce 25 juin “la confusion” que cause la circulaire régionale publiée en deux temps par la Secrétaire d’État à l’Urbanisme Ans Persoons ces 6 et 19 juin (lire plus bas). Conséquence : “La majorité des boîtiers de raccordement placés sur les façades des immeubles bruxellois est en infraction urbanistique dans la mesure où leur couleur n’est pas similaire à celle des façades sur lesquelles ceux-ci sont placés et que leur placement n’a pas été autorisé par un permis d’urbanisme”, pointe la Commune. “Il en va de même pour les câbles dont le tracé respecte rarement les lignes architecturales de l’immeuble”. Eh oui.

Aussi la commune exige-t-elle de la Région qu’elle muscle sa réponse. “Afin d’éviter que ce type de situations infractionnelles ne se reproduise, la Commune invite la Région bruxelloise à faire suspendre tous les travaux de placement de câbles et de boîtiers […] afin de s’assurer que les opérateurs […] respectent les conditions pour bénéficier de la dispense de permis”. Concernant les installations en infraction déjà posées, “la commune demande à la Région, eu égard à l’ampleur des situations infractionnelles et à la clarification tardive du cadre juridique, de prendre en charge le processus de mise en conformité des façades en infraction”. En clair : “afin de ne pas faire peser la charge de ce processus sur les propriétaires bruxellois, il incombe à la Région d’exiger que les opérateurs de télécommunication ayant placé ces câbles et boîtiers en infraction procèdent à la mise en conformité de leurs installations (mise en peinture, déplacement…) ou introduisent une demande de permis de régularisation”.

Une fronde contre les boîtiers

Rétroactes. Pour installer la fibre chez vous, il faut deux éléments de matériel en extérieur : un câble et un boîtier. Le câble pourrait passer en sous-terrain mais la manœuvre est alors très lourde si d’autres impétrants, l’eau ou le gaz, ne nécessitent pas d’ouvrir les trottoirs. Aussi les opérateurs tirent-ils leurs câbles sur les façades. Sur chaque bâtiment à potentiellement relier, ces câbles entrent dans le boîtier de distribution. De ce boîtier ressort le fil de fibre optique qui, via percement, sera raccordé sur votre installation.



Les boîtiers et les câbles de la fibre optique sont un véritable sac de nœuds dans les communes bruxelloises. ©EdA - Julien Rensonnet

Proximus est le premier opérateur à avoir déployé ses câbles sur les façades de Bruxelles. L’opérateur national a lancé sa transformation en 2017. Au printemps 2024, un nouvel acteur s’est invité dans la partie : il s’agit de DIGI, une entreprise roumaine qui s’est alliée à un spécialiste belge de la mise en réseau. Celui qu’on surnomme “le 4e opérateur” s’est à son tour lancé dans la pose de câbles sur les façades. D’où un amoncellement, dans lequel se juxtaposent un labyrinthe de fils optiques et leurs nécessaires boîtiers. Outre des placements illégaux sur des maisons classées, cette surmultiplication des infrastructures à commencer à fâcher. À Schaerbeek, un citoyen a même lancé une pétition pour mettre un frein à cette frénésie : c’est ainsi qu’est né le mouvement “Stop DIGI”, qui a fait couler l’encre comme les gigas coulent dans les câbles de fibre optique.

Des câbles et des couleurs

Problème : jusqu’ici, seul un texte fédéral encadrait le placement de la fibre. Selon cette loi de 1991, tout opérateur est autorisé “à faire usage du domaine public et des propriétés pour établir des câbles, lignes aériennes et équipements connexes et exécuter tous les travaux y afférents”. En filigrane, on lit donc que l’opérateur peut fixer son câble sur les façades sans permis et que c’est au citoyen à s’y opposer s’il le souhaite. C’est bien souvent trop tard : ce dernier doit généralement constater le fait accompli avant même d’avoir l’idée de se retourner.

Suite à la mobilisation, la Région, via la Secrétaire d’État à l’Urbanisme Ans Persoons, a cependant repéré des failles dans la législation bruxelloise qui permettent de freiner l’ambition des opérateurs à déployer sans permis. D’où des circulaires, qui sont venues en deux temps. Le 6 juin, il a été annoncé que, pour être dispensés de permis, les opérateurs devaient utiliser des câbles et boîtiers aux couleurs de la façade et “suivre ses lignes architecturales” du bâtiment. Le 19 juin, cette circulaire a été enrichie. Le raccordement est dispensé de permis s’il répond à 3 conditions : “avoir une saillie inférieure ou égale à 25 cm par rapport au nu du mur, avoir un volume total maximum de 8 dm3 par façade et avoir une couleur similaire à la façade”. Petit assouplissement : les câbles seuls ne sont pas soumis à ces conditions “si leur tracé suit les lignes architecturales de l’immeuble”.


Source : DHnet, écrit le 25 juin 2024 par Julien Rensonnet.

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DIGI
« Réponse #15 le: 12 décembre 2024 à 19:49:49 »
Les 5 failles du nouvel opérateur DIGI Belgium : le patron répond aux questions qui fâchent

L'euphorie du lancement de l'opérateur DIGI retombe et laisse place à des réalités dont on n'avait pas nécessairement conscience,
comme la dépendance temporaire à la 4G de Proximus et l'étroitesse du public cible du réseau de fibre optique naissant.



Ancien de la maison Proximus, Jeroen Degadt évoque sans détour le contexte du lancement de l'opérateur télécoms DIGI Belgium sur notre territoire.

L'opérateur belgo-roumain DIGI Belgium fait une entrée fracassante sur le marché belge des télécoms, avec le mobile à 5 € par mois et la fibre optique à partir de 10 € par mois. C'est une rupture nette avec les tarifs du trio Proximus, Orange, Telenet.

Voulue par le politique, l'arrivée d'un quatrième opérateur en Belgique produit l'effet escompté, une baisse drastique des prix qui a déjà poussé Orange à s'aligner. Évidemment, tout n'est pas parfait.

Voici les 5 failles de DIGI Belgium et les réponses de Jeroen Degadt, General Manager de DIGI Belgium.

1. Un seul abonnement mobile, et ensuite ?

DIGI Belgium fait un choix osé : commercialiser un et un seul abonnement mobile à 5 € par mois (appels et SMS illimités, 15 GB de data).

"On pense qu'il y a peut-être trop de choix dans les abonnements", commente Jeroen Degadt. "Celui que nous offrons devrait suffire pour 75 % du marché. Pour celui qui a besoin de plus de data, on propose des prix très abordables. C'est un choix. On s'adaptera si c'est nécessaire."

En cas de dépassement du quota mensuel de data, le gigabyte (GB) supplémentaire est facturé 0,6 €. Soit 6 € pour 10 GB par exemple.

2. Le 4G de Proximus et pas de 5G au lancement

En phase de construction de son réseau mobile, DIGI Belgium s'appuie au lancement sur le réseau mobile de Proximus, en 4G exclusivement. Un contrat de roaming de cinq ans unit les deux partenaires.

"Au lancement, on a 0 % de couverture DIGI, 100 % de couverture louée à Proximus", confirme Jeroen Degadt. "En 2025, on va activer notre réseau 5G, site par site, afin d'offrir aux clients des vitesses plus élevées et une latence réduite. On a l'obligation de couvrir 30 % de la population avec notre propre réseau d'ici septembre 2025. On va essayer d'aller plus vite que ça."

3. Uniquement la carte SIM physique, pas d'eSIM

DIGI Belgium distribue uniquement des cartes SIM physiques à insérer dans le smartphone, essentiellement via son site web. La carte SIM virtuelle, l'eSIM, n'est pas encore au programme.

"On est très fans de l'eSIM", assure Jeroen Degadt (DIGI Belgium). "Parce que ça réduit les coûts et parce que ça facilite la vie du client à l'heure de changer d'opérateur et de commander son nouvel abonnement. Donc je pense que l'eSIM pourrait arriver rapidement chez nous."

4. La fibre optique seulement pour 10.000 foyers bruxellois

La fibre optique de DIGI à 10 € par mois, c'est une gifle pour Proximus, qui exige 62,99 € par mois pour une connexion similaire. Le hic, et de taille, c'est la disponibilité.

"Au lancement, on peut vendre Internet via notre fibre à 10.000 foyers bruxellois", indique Jeroen Degadt. "On a déployé notre fibre en direction de 140.000 foyers bruxellois, mais seuls 10.000 de ces 140.000 connexions potentielles sont prêtes pour la commercialisation. On mise sur le déploiement dans d'autres grandes villes, avec un objectif de 2 millions de foyers connectables d'ici cinq ans."

5. Une installation fibre optique à trois boîtiers, comme Proximus

À l'image de Proximus, DIGI Belgium s'appuie sur une installation à trois boîtiers à l'heure de faire entrer la fibre optique dans votre habitation, depuis la façade ou une gaine technique. En ligne de mire : la prise terminale optique, le boîtier ONT (Optical Network Termination) et le modem Wi-Fi. Or il existe des modems qui intègrent l'ONT, afin de réduire l'encombrement.

"Le modem actuel est compatible Wi-Fi 6 et on prépare l'arrivée d'un modem Wi-Fi 7, qui pourrait intégrer directement l'ONT", explique Jeroen Degadt.


Source : l'avenir, écrit le 12 décembre 2024 par Georges Lekeu.