Auteur Sujet: Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements  (Lu 9203 fois)

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sissi78

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #60 le: 13 février 2023 à 20:34:07 »
Dans mon quartier à Villeboon sur Yvette  que des soucis depuis fin novemnbre ,panne générale qui a duré plus de 15 jours et depuis debut janvier , fils debranchés , ma ligne est branchée chez qqun d'autre , les technciens bouygues ne veulent pas toucher au boitier , mail envoyé au maire de Villebon , je pensais lancer une petition en ligne;


thedark

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #61 le: 13 février 2023 à 20:46:38 »
A dans 6 mois  :P

kp2sb2020

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #62 le: 13 février 2023 à 21:18:00 »
Dans mon quartier à Villeboon sur Yvette  que des soucis depuis fin novemnbre ,panne générale qui a duré plus de 15 jours et depuis debut janvier , fils debranchés , ma ligne est branchée chez qqun d'autre , les technciens bouygues ne veulent pas toucher au boitier , mail envoyé au maire de Villebon , je pensais lancer une petition en ligne;

C'est quel quartier ?

sissi78

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #63 le: 13 février 2023 à 21:26:28 »
Quartier de la roche vers la résidence  de la haie du pont

vida18

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #64 le: 14 février 2023 à 17:52:43 »
Fibre optique en Essonne : 36 armoires dégradées remises en état

Depuis le mois de décembre, l'opérateur d'infrastructure Altitude Infra remet en état 36 armoires de fibre optique dégradées en Essonne afin de faire baisser le taux de panne.



Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, s’est rendu à Leuville-sur-Orge (Essonne) ce mardi 14 février 2023 pour visiter un point de mutualisation fibre, dans le cadre du plan de reprise mené par Altitude et supervisé par l’Arcep (©T. F. / Actu Essonne)

Utilisateurs débranchés au profit d’un nouvel abonné, déconnexions temporaires, difficultés de raccordement, armoires optiques dégradées… depuis des années de nombreux foyers de l’Essonne raccordés à la fibre optique souffrent de divers dysfonctionnements.

L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) estime ainsi qu’environ 2% des réseaux du parc de lignes en fibre optique, majoritairement situés en Île-de-France, connaissent un taux de panne très supérieur à la moyenne.

En Essonne, l’entreprise Altitude Infra mène depuis décembre un plan de remise en état de 70 (dont 36 en Essonne) points de mutualisation (aussi appelés armoires optiques), parmi les plus problématiques des anciens réseaux Covage qu’elle a repris en septembre 2021.

Deux tiers des armoires concernées ont déjà été réhabilitées

« À ce jour, 23 de ces 36 points de mutualisation ont été remis à niveau », précise David Elfassy, le président d’Altitude Infra à Jean-Noël Barrot.

Le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications est venu ce mardi 14 février 2023, à Leuville-Sur-Orge faire le point sur l’état d’avancement des travaux.

Menés sur trois territoires différents en Essonne (Cœur d’Essonne agglomération, une partie de l’agglomération Paris Saclay et une partie de l’agglomération Grand Paris Sud), ces remises en état d’armoires optiques seront achevées à la fin du deuxième trimestre.

Des élus impuissants

Toutefois, ces réparations ne suffisent pas toujours à garantir aux clients une connexion à la fibre optique sans dysfonctionnements dans un contexte ou les besoins pour les entreprises et pour les particuliers sont encore plus importants depuis la crise sanitaire du Covid-19.

« À Saint-Michel-sur-Orge, une armoire qui a été remise à niveau récemment a déjà été dégradée », souligne Sophie Rigault, la maire de la ville et par ailleurs vice-présidente du Sipperec, un syndicat qui conseille et assiste les collectivités adhérentes dans les domaines des énergies et du numérique.

« En tant qu’élus nous sommes démunis. Quand on demande des comptes après une dégradation, l’opérateur d’infrastructure et l’opérateur commercial s’accusent mutuellement », déplore Gilles Fraysse, le maire de Villiers-sur-Orge.

Pour tenter de prévenir les dégradations, il a enchaîné les trois armoires optiques de sa commune. En vain, un technicien ayant préféré casser la chaîne avec une disqueuse plutôt que demander la clé à la mairie.

« La formation des techniciens n’avance pas assez vite »

Employés par des entreprises sous-traitantes pour le compte des grands opérateurs (SFR, Free, Orange et Bouygues Télécom), ces techniciens sont rémunérés à l’acte, c’est-à-dire au raccordement.

Des conditions de travail qui selon Éric Braive, maire de Leuville-sur-Orge et président de Cœur d’Essonne agglomération, favorisent les dégradations.

Si des avancées ont été notées grâce au renforcement des contrôles des interventions grâce à la mise en œuvre d’un outil de notification en temps réel et l’analyse automatique des comptes-rendus photo d’interventions, « la formation des techniciens n’avance pas assez vite », reconnaît Laure de la Raudiere, la présidente de l’Arcep.

« Nous allons être exigeants vis-à-vis des opérateurs afin que les techniciens respectent les règles de l’art ainsi que les consignes de sécurité », ajoute-t-elle.



Le ministre Jean-Noël Barrot et la présidente de l’Arcep Laure de La Raudière, devant une boîte de raccordement à fibre optique (©T. F. / Actu Essonne)

Vers la création d’un label validant les compétences des techniciens

« Avec l’Arcep, Nous avons sollicité des engagements forts de la part des opérateurs d’infrastructures et des opérateurs commerciaux », rappelle Jean-Noël Barrot.

Outre la remise en état des infrastructures dégradées et le renforcement des contrôles, le ministre met en avant la mise en place de d’une labellisation des intervenants et des entreprises afin de valider les compétences des techniciens et prévenir les malfaçons.

Ainsi si un technicien se rend coupable de malfaçons, il perdrait temporairement son label.

« Le pouvoir de sanction sera utilisé à bon escient »

Pour assurer la traçabilité, l’Arcep et le gouvernement ont également obtenu des représentants de la filière le partage des calendriers hebdomadaires d’intervention des techniciens des opérateurs commerciaux. Une inititive qui sera mise en place de manière progressive.

Enfin, il reste au régulateur la possibilité de sanctionner les opérateurs. Alors qu’Orange a récemment entamé une démarche visant à contester le pouvoir de sanction de l’Arcep, sa présidente a affirmé ce mardi que « ce pouvoir de sanction sera utilisé à bon escient ».


Source : actu Essonne, écrit le 14 février 2023 par Thibaut Faussabry.

pju91

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #65 le: 14 février 2023 à 18:51:05 »
Menés sur trois territoires différents en Essonne (Cœur d’Essonne agglomération, une partie de l’agglomération Paris Saclay et une partie de l’agglomération Grand Paris Sud), ces remises en état d’armoires optiques seront achevées à la fin du deuxième trimestre.
Dans ma commune de Grand Paris Sud : j'ai effectivement observé les techniciens remettre en état 2 PM (côte à côte) il y a quelques mois, ils y ont passé beaucoup de temps d'ailleurs.
Quelques jours après, j'ai signalé par leur site le fait que les PM étaient ouverts.
Je n'ai jamais eu de nouvelles de mon signalement ... (et je n'ai pas l'impression que les armoires soient fermées en permanence).
Tant qu'une solution définitive à cette problématique n'aura pas été trouvée, j'ai peur que les efforts de l'OI soient vite réduits à néant.

Steph

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #66 le: 14 février 2023 à 19:27:23 »
Bah, c'est pas près de se régler...

https://lafibre.info/orange-installation/se-raccorder-soi-meme-au-pm/msg1000895/#msg1000895

Sur ce fil fermé en attente de nettoyage, j'ai posé la question de quoi faire quand le NRO est ouvert au 4 vents? (Oui, oui, le NRO et le PM sont dans le même local!)
En gros, on a le choix entre laisser ouvert ou avoir la porte défoncée...

En attendant, le pecnot moyen est plus plus pro que les gorets raccordeurs...

vida18

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #67 le: 13 mars 2023 à 18:42:20 »
Le cauchemar essonnien de la fibre

Le contrôle défaillant de la chaîne de sous-traitance pour l’installation et le raccordement serait parmi les explications.



Un réseau de fibre optique mal en point (à g., à Villemoisson-sur-Orge ; à dr., à Saint-Michel-sur-Orge) - © Agglomération Cœur d’Essonne

Fils de connexion emmêlés et pendant des armoires optiques, abonnés débranchés du jour au lendemain… Le réseau de fibre optique qui permet de capter l’Internet très haut débit est mal en point dans certaines parties de l’Essonne. La liste des dégradations est longue. Elle a été établie par le Sipperec, établissement public de coopération intercommunale qui conseille une centaine de collectivités du département en matière d’énergie et de numérique, et qui possède lui-même des réseaux de fibre optique. Il y a urgence car la fibre est censée prendre le relais, à l’horizon 2030, du réseau cuivre d’Orange, utilisé pour le téléphone fixe, mais aussi pour l’accès à Internet.

Sipperec, Arcep et Stoc

L’établissement public a de nouveau tiré la sonnette d’alarme lors de la visite sur le terrain, le 14 février, de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, et de Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). Ils venaient constater les travaux de remise en état des réseaux de fibre optique du Sipperec par son délégataire, la société Altitude Infra.

“Les dégradations sont dues au manque de contrôle du dispositif mis en œuvre pour accélérer le déploiement de la fibre en France”, assure Arnaud Brunel, directeur général du Sipperec. La filière fibre a en effet mis en place un mode opératoire dit “Stoc” (sous-traitance opérateur commercial). Il permet aux opérateurs commerciaux (Bouygues, SFR, Orange et Free pour les principaux), auprès desquels les clients souscrivent un abonnement, de procéder au raccordement de ces derniers sur le réseau.


Citer
“Les opérateurs commerciaux sous-traitent le travail à des entreprises qui sous-traitent elles-mêmes à d’autres. Ces intervenants ne sont pas toujours bien formés”

“L’intention était louable, mais les résultats ont été catastrophiques depuis la mise en place de ce mode de fonctionnement dans le département, en 2020”, atteste le directeur de l’établissement public. Les opérateurs commerciaux sous-traitent le travail à des entreprises qui sous-traitent elles-mêmes à d’autres, en cascade. Ces intervenants ne sont pas toujours bien formés. Autre problème, “ceux qui effectuent les raccordements ne sont payés que si leurs clients sont bien branchés. Ils débranchent parfois, au hasard, des abonnés pour récupérer une connexion”, relate le responsable.

Pour améliorer la situation, le Sipperec demande que la sous-traitance mise en place en mode Stoc soit suspendue momentanément dès que ce dispositif dysfonctionne, et que le raccordement puisse être poursuivi par l’opérateur d’infrastructure.

En réponse à nos questions, l’Arcep nous indique qu’une version 2 de ce mode Stoc a été adoptée en mars 2020 par les opérateurs. Celle-ci prévoit qu’un compte rendu d’intervention soit fourni en photos, et que les malfaçons soient facturées aux opérateurs commerciaux. Ces derniers peuvent par ailleurs faire l’objet d’une mise en demeure en cas de manquements graves et répétés, les sociétés responsables pouvant même se voir alors interdites sur le réseau de l’opérateur d’infrastructure. “Tous les opérateurs commerciaux d’envergure nationale ont signé [cette version 2], nous précise l’autorité administrative. À la connaissance de l’Arcep, Orange n’a pas encore signé ce contrat sur les réseaux d’Altitude dans l’Essonne. L’opérateur a toutefois déjà mis en place les évolutions opérationnelles prévues par ces nouveaux contrats avec Altitude (comptes rendus, photos, etc.).”

Renforcer les contrôles “à chaud”

En septembre dernier, des engagements ont été pris par les opérateurs et les représentants de la filière infrastructures numériques : les contrôles “à chaud” des interventions doivent être renforcés, grâce à la mise en place d’un outil de notification en temps réel et au partage des calendriers d’intervention. Les comptes rendus, plus qualitatifs, doivent répondre à un certain nombre de critères (photos horodatées et géolocalisées, prises sous certains angles…).


Citer
“Des engagements ont été pris par les opérateurs et les représentants de la filière infrastructures numériques : les contrôles “à chaud” des interventions doivent être renforcés”

Les intervenants répareront également les infrastructures dégradées, ce que prévoient déjà les contrats de sous-traitance depuis mars 2020.

Concernant la formation des techniciens, une labellisation des intervenants et des entreprises est prévue, Jean-Noël Barrot l’a rappelé lors de sa visite. “Cette évolution répond globalement à notre demande, mais il faut voir quelles seront les obligations de formation, et qui sera garant du label, souligne Arnaud Brunel. La demande en fibre est forte aujourd’hui. Il faut former beaucoup plus d’agents qu’actuellement.”

Le Sipperec demande enfin que l’Arcep exerce réellement son pouvoir et applique des sanctions aux opérateurs et à leurs sous-traitants. “Dans le cadre des travaux de raccordement des entreprises et des particuliers, les opérateurs commerciaux interviennent en tant que sous-traitants de l’opérateur d’infrastructure, répond l’autorité administrative. Il appartient au premier chef à ce dernier de prendre toutes les mesures utiles pour s’assurer du respect des spécifications techniques et des règles de l’art par les opérateurs commerciaux qui interviennent sur son réseau.”


Source : Le Nouvel Economiste

Nico

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #68 le: 13 mars 2023 à 20:22:21 »

Un réseau de fibre optique mal en point (à g., à Villemoisson-sur-Orge ; à dr., à Saint-Michel-sur-Orge) - © Agglomération Cœur d’Essonne[/center]
Décidément, ça devient une habitude de montrer des PM en cours de nettoyage en pensant montrer un PM en mauvais état !

Pas qu'il ne l'était pas précédement, je n'en doute pas, mais c'est relativement de mauvaise foi. Et visiblement ça vient de l'agglo (aka du délégataire).

Maillekeul

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #69 le: 21 mars 2023 à 19:07:06 »
Bonjour.

Nouvel inscrit, je joins mon témoignage à ce topic concernant Covage/Altitude.

Depuis le 9 mars, ma fibre est coupée. Vers 13h, la TV s'est coupé et plus de signal. Par chance, le PBO est en face de chez moi et j'ai pu intercepter un "technicien" infrastructure qui le manipulait. Celui-ci me garantit qu'il n'a rien fait donc je lui laisse le bénéfice du doute et je rentre chez moi, espérant retrouver la connexion, pensant à une panne ponctuelle.
Fin d'après-midi, toujours rien. J'appelle Bouygues qui m'envoie un technicien le lendemain et me dit que la connexion est coupée entre le PBO et mon boitier, en me montrant plusieurs fils pendouiller hors du PBO: le technicien infrastructure avait coupé les fils à ras! 5 maisons de ma rue sont sans connexion depuis. Entre temps, Bouygues me dépanne d'une clé 4G qui ne me sert presque à rien puisque la réception est mauvaise dans mon secteur.
Covage intervient 6 jours après, pendant 2 jours, ils naviguent entre le NRO et mon PBO puis le jeudi après-midi me disent que tout est ok, que c'est prêt. Il ne reste plus que la jarretière à poser par Bouygues. Sauf que le type n'envoie pas son compte-rendu de suite...
Bouygues le reçoit le lundi suivant (donc hier, lundi 20 mars) à 6h du matin. En parallèle et pour enfoncer le clou, incident 4G dans mon secteur en ce moment, donc je n'ai plus rien.
Intervention de Bouygues cet après-midi, impossible à connecter, aucune continuité dans le fil! Coup de fil de Bouygues, ils vont relancer Covage pour revenir... Quand? Dieu seul le sait et le prochain technicien Covage, je l'enferme dans la trappe du PBO avec ses câbles.  >:(

Précision: en plus, ils travaillent comme des porcs, avec des gaines orange jetées dans les champs ainsi que des morceaux de polystyrène de la barrière rouge/blanche neuve déballée pour placer autour de la trappe.

Bref, ce sont des incompétents au plus haut point.

Si vous avez eu le courage de lire mon paté, merci  :D

vida18

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Paris-Saclay : les élus excédés par les dysfonctionnements
« Réponse #70 le: 22 mars 2023 à 09:11:09 »
Fibre optique : les élus de Paris-Saclay poursuivent l’Arcep devant le Conseil d’État

Face à des cafouillages en série et à un raccordement fibre qui n'en finit pas, l'agglomération Paris-Saclay attaque l'Arcep devant le Conseil d'État. Elle espère ainsi faire avancer un dossier qui s'enlise.

C'est un dossier qui ne trouve pas d'issue. Depuis maintenant trois ans, Grégoire de Lasteyrie, président de la communauté d’agglomération Paris-Saclay (27 communes) et maire de Palaiseau, peine à faire valoir les droits de ses concitoyens en matière de très haut débit (THD). Après de premières plaintes déposées devant la justice, l'agglomération s'attaque cette fois à l'Arcep devant le Conseil d'État.

Multiplication des problèmes, dilution des responsabilités

Il faut dire que les habitants sont victimes de nombreux dysfonctionnements, pannes, armoires à fibre ouvertes aux quatre vents, débranchements sauvages, actes de vandalisme, et que certains d'entre eux attendent toujours leur raccordement au réseau alors que l'affaire devait être bouclée en 2018. Depuis quelques années, les coupures de presse se multiplient pour raconter le calvaire des habitants, d'autant que le Covid-19 et le télétravail forcé sont passés par là.

Un méli-mélo technique couplé à un bafouillage sur qui a la responsabilité de déployer le réseau fibre. Les Echos rapportait, en février 2022, que Paris-Saclay a délégué sa compétence fibre à un syndicat intercommunal francilien regroupant 117 collectivités, qui a lui-même confié la délégation de service public à l'entreprise Covage, rachetée depuis par Altitude Infra. Sans surprise, elle-même renvoie la balle aux opérateurs commerciaux, qui font eux aussi appel à des sous-traitants.

Après deux plaintes au pénal, le Conseil d'État saisi

En avril 2022, Grégoire de Lasteyrie a demandé à l'Arcep de mettre en demeure les opérateurs Tutor Europ’Essonne, Orange, Bouygues Telecom et SFR "afin qu’ils satisfassent à leurs obligations légales et réglementaires". L'agglomération a ensuite porté plainte contre X en mai 2022, après des mois de conciliation infructueuse avec l'Arcep et ces mêmes opérateurs. Elle ajoute donc une pierre à l'édifice avec cette plainte contre l'Arcep elle-même.

"Opérateurs commerciaux, d’infrastructures et sous-traitants se rejettent la faute depuis des années sous le regard impuissant de l’Arcep, qui constate l'enlisement d'une situation tout bonnement ubuesque, explique le communiqué publié par Paris-Saclay. Avec l’agglomération, nous refusons de laisse bafouer plus longtemps le droit à la connexion de nos habitants. Après deux plaintes au pénal, nous saisissons désormais le Conseil d’État en référé-suspension pour que l’Arcep soit enjointe à mettre chacun des acteurs de la mutualisation du réseau de fibre optique face à leurs responsabilités".

Contactée par Les Numériques, l'Arcep n'a pas encore répondu à notre demande de commentaire. Cet article est donc susceptible d'être mis à jour ultérieurement.


Source : Les Numériques