Le nom de la personne que j'ai eu (après tout il n'y a rien de secret, elle ne m'a pas demandé de cacher son identité !!!!) est M. Olivier Diédhiou.
Je ne donne pas son téléphone par respect pour elle.
Je peux dire que d'après ce Monsieur, la Direction devait se réunir hier matin et elle devait leur poser la question sur leur absence du RIP jusqu'à maintenant et une d'entre elle devait alors me joindre. Mais sans être du domaine de l'économie (bien que ayant des connaissances), je pense qu'il doit y avoir des sujets qui doivent rester du confidentiels dû aux négociations avec des enjeux financiers, donc à savoir, vais-je avoir un retour ?
Simon, l'histoire du RIP remonte au environ de 2013 quand l'état et l'Europe commence à avoir le projet d'équiper l'Europe en FTTH.
La France a eu une subvention de la commission dont l'Eure et Loir a demandé une partie en élaborant son projet.
Etant parmi l'un des premiers territoires demandant des sous, le département a eu un budget (Nico sera dire le montant, en j'espère !!!), ensuite, le financement c'est fait avec l'état, la région, le département, les anciennement CDC et les communes.
Comme pas beaucoup de territoires ont eu le courage de se lancer dans l'aventure car la fibre restait très confidentielle et ne rencontrait qu'un tout petit succès dans les zones urbaines (les clients avaient l'ADSL est s'en contentaient) sa part de marché est mince.
Ayant habité à Nice et Marseille est pouvant être fibré dès 2008, je n'ai pas tenté le service car n'y voyant pas un intérêt !!!
Donc dès 2014 (je crois), Axione filiale de Bouygues télécom a été choisie pour étudier et construire le réseau jusqu'en 2020.
L'Eure et Loir espérait que Bouygues exploite le réseau mais comme Nico l'a si bien qui, le telco ne voulait s'occuper d'un réseau à faible part de marché et ne voulait surtout avoir un secteur lourdement déficitaire.
D'après l'histoire, le département a paniqué et a cherché assez longtemps un telco d'envergure nationale pour exploiter le réseau pour s'assurer d'avoir une image de marque importante. En effet, une marque comme connue du grand publique inspire plus confiance que des petits acteurs qui étaient très peu connus de la population. Alors, le département a cherché, SFR au départ a refusé puis a accepté car le département a lâché du leste dans ses conditions (chacune des parties à fait des concessions gagnant l'un comme pour l'autre).
Alors, d'après ce que j'ai pu lire, la loi encadrant le fonctionnement des RIP à l'époque était sur la base d'une DSP qui laisse à l'opérateur qui gère de le réseau beaucoup plus de liberté qu'aujourd'hui. Avantage pour la population est d'avoir pu jouir de la fibre en campagne plus tôt que dans certains territoire.
Ensuite, le département a confié à SFR Collectivité la fin construction des dernières lignes FTTH dont celle qui sont les plus compliquées techniquement et financièrement, SFR prenant à sa charge une grande partie du coût. Je sais que la population paye la construction du réseau moins 0,1€/ an dans les taxes départementale (cela ne doit pas être la même chose partout...).
Je me souviens lors de la réunion publique pour l'ouverture du réseau chez moi, le président du département était tout fier d'avoir un opérateur de force nationale se moquant des autres RIP n'ayant aucun FAI même petits (il disait que certains départements avaient construit un réseau sans avoir prévu des FAI dessus pour les exploiter et qu'elle était l'utilité alors d'avoir dépensé de l'argent pour quelque chose qui n'allait pas servir !!!).
Alors, il est vrai qu'au lancement du réseau, le département a lancé un appel d'offre aux 3 autres mais jusqu'en 2017, les grands telcos boudaient la campagne car jugeant trop onéreux l'installation d'équipement pour assurer un service FTTH.
Je suis dans l'Eure et Loir depuis 2014, mais ce département est courageux pour ce qui concerne le numérique car quand l'ADSL était la seule et unique technologie, les politiques de l'époque qui doivent être les mêmes qu'aujourd'hui se sont engagés à ce que la population est à une certaine date au moins 2mb/s au minimum même dans les endroits les plus éloignés.
Mais avec l'accord passé entre SFR et le département fait que l'handicap pour les concurrents que les règles fassent que le RIP est ouvert à tous, SFR Collectivités impose ses conditions propres et plus particulièrement ici car bénéficiant d'accord passés avant l'existant légale des RIP soit actés.
Après, c'est de bonne guerre, SFR tient à garder son terrain car c'est lui qui a pris les risques en créant la demande.
Free et Bouygues ont aussi une responsabilité dans leur absences, quand la campagne n'étant pas intéressante, ils l'ont boudé et puis quand ils ont vu partir leurs clients ruraux en ADSL pour la fibre en masse pour un autre, Free notamment a changé de politique.
Et puis, je suis aussi objectif, Free n'est pas tout blanc, il se plaint des difficultés d'accès sur certaines zones, mais faut voir les conditions financières et la durées de concessions qu'il demande et qui met les collectivités locales en difficultés pour rentabiliser les investissements.
Voilà tout ce que je sais sur l'histoire de l'aventure numérique du département.
Nico, vous pouvez peut-être m'éclairer aussi sur la fibre d'une partie de l'agglomération de Chartres où le constructeur du réseau est aussi exploitant pour des raisons obscures...