Auteur Sujet: Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs  (Lu 26984 fois)

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alain_p

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #72 le: 01 juin 2024 à 13:08:58 »
Le prix du gaz est hors sujet ici. On parle de surproduction, à cause du solaire, en journée, entrainant des prix négatifs de l'électricité (et qui fait aussi que moins de gaz est consommé).
Si tu veux parler du gaz, ouvre ton propre sujet.

Mogette

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #73 le: 01 juin 2024 à 13:39:55 »
Le prix du gaz est hors sujet ici. On parle de surproduction, à cause du solaire, en journée, entrainant des prix négatifs de l'électricité (et qui fait aussi que moins de gaz est consommé).
Si tu veux parler du gaz, ouvre ton propre sujet.

J'ai bien compris, merci. Mais il y a tout de même un lien avec l'électricité, le système de l'ARENH.


alain_p

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #74 le: 01 juin 2024 à 14:01:52 »
ARENH, c'est l'Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique, qui permet aux fournisseurs alternatifs d'avoir un quota réservé, 100 TWh auparavant, c'était monté à 120 TWh en 2022 je crois, à un prix réduit, 42 €/MWh. Il permettait effectivement à ces fournisseurs alternatifs d'avoir accès à une électricité bon marché quand les tarifs du gaz étaient très élevés, en 2021/2022, les tarifs du marché se basant, aux périodes de pénurie sur le prix de production à partir du gaz.

Ce n'est plus trop le cas actuellement, où les prix de gros de l'électricité ont bien baissé, et sont inférieurs à ce tarif ARENH (au moins une partie de la journée, et surtout au printemps et en été).
https://www.kelwatt.fr/prix/electricite-spot-cours-marche-gros

Tu remarqueras aussi que les prix de gros du gaz ont tendance à remonter fortement depuis un mois, ce qui explique cette hausse d'un prix de référence du gaz, que les fournisseurs ne sont pas obligés de suivre.
https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/_NG/

alain_p

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #75 le: 06 octobre 2024 à 11:12:04 »
Vers une hausse des taxes pour "compenser" la baisse du tarif réglementé prévue au 1er Février ?

Je suis tombé sur un article du site Selectra d'hier, reprenant certaines rumeurs, dans le contexte actuel où le gouvernement cherche à baisser le déficit des finances publiques, comme quoi la baisse prévue par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) du tarif régulé de l'électricité, d'environ 10% au 1er Février 2025, pourrait être compensée par une hausse de la TIFCE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité) de 32 € le MWh à 52 € le MWh. Cela rapporterait 4 milliards d'euros au budget de l'état. Tentant n'est-ce pas en cette période ? D'autant que cette hausse des taxes serait "indolore", car ne s'accompagnant d'une hausse de la facture pour le consommateur. Mais d'un autre côté, la facture des ménages a augmenté en moyenne de 53% depuis 2021, malgré le bouclier tarifaire mis en place (voir graphique ci dessous).

Avec la fin du bouclier tarifaire, la TIFCE avait été baissée à 21 € le MWh, et devait déjà remonter à son niveau de 2021, à 32 € me MWh.

Donc le consommateur ne profiterait absolument pas de la baisse des coûts du marché de gros de l'électricité, vue dans ce ce sujet.

L'électricité, déjà plus taxée que le gaz ou le fioul, le serait encore davantage, au contraire de la volonté affichée d'encourager les énergies non carbonées. L'article indique ainsi que la TIGCN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel), est de 16 € MWh, et de 15.26 € MWh pour le fuel (TICPE).

Déjà, comme on l'a vu par ailleurs, l'électricité est désavantagée dans les calculs de DPE, avec un coefficient de 2.3 appliqué sur la consommation d'électricité (énergie finale, car elle est produite à partir d'autres sources dans les centrales), que n'ont ni le gaz, ni le fuel. On peut donc facilement tomber à une lettre F (non possibilité de louer), pour le même logement, si on passe d'un chauffage gaz, à un chauffage électrique...).

De plus, la baisse de la consommation d'électricité, et de gaz et de fioul, de 8% depuis 2021, qui nous a été fortement demandée, et la migration vers par exemple des pompes à chaleur, a fait baisser les rentrées fiscales liées à cette consommation. Donc il faut compenser...

Enfin, cette hausse des taxes, comme toutes les taxes sur la consommation, pose un problème de justice sociale, tout le monde a besoin d'électricité dans son logement, et les ménages modestes, proportionnellement à leurs revenus, sont plus touchés que les ménages aisés.

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Encore une mauvaise nouvelle pour le prix de l'électricité

Par Aurian de Maupeou - Co-fondateur - Publié le 05/10/2024

Depuis février dernier, le gouvernement répète que le prix de l'électricité baissera enfin en février 2025. Mais, en faisant sauter cette baisse via une hausse de la TICFE plus élevée que prévu, il pourrait faire rentrer entre 4 milliards d'euros dans ses caisses... tentant non ? Une information du Parisien du 5 octobre laisse penser que la baisse de février 2025 pourrait faire les frais de la crise budgétaire. On vous explique.

Le tarif réglementé est fixé tous les ans au 1ᵉʳ février, en fonction du prix de marché des 24 mois précédents. En 2023 et en 2024, il a grandement augmenté des suites de la crise de l'énergie (renchérissement du gaz lié à la guerre en Ukraine et baisse de la production nucléaire française liée à l'indisponibilité des centrales). Mais, en 2025, deux ans se sont écoulés depuis les prix élevés de l'été 2022. Le tarif réglementé doit donc enfin baisser, après 59% de hausse du prix du kWh par rapport à 2021. Enfin... c'est la part fourniture, hors taxes et hors coût du réseau, qui doit fortement baisser. Les taxes, elles, vont fortement augmenter, et le coût du réseau, dont l'augmentation du 1ᵉʳ août a été repoussée, doit augmenter aussi. L'un dans l'autre, les calculs montrent que le prix TTC du kWh devrait quand même baisser de 10% au 1ᵉʳ février 2025, a annoncé Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE.

Un abandon de la baisse au profit d'une hausse de taxe se profilerait

Depuis 10 jours, les médias relaient sans tiquer une information qui nous semble fausse :

    "Cette taxe pourrait être ramenée à son niveau d’avant-crise, soit 32 euros, dès janvier 2025. Vu les prix actuels du marché, le tarif réglementé pourrait quand même baisser sur la facture des consommateurs, malgré cette augmentation de taxe. Si le gouvernement choisissait d’inclure cette hausse dans le budget, cela pourrait rapporter jusqu’à 4 milliards d’euros supplémentaires aux caisses de l’État, indique un document de travail."

    Le Figaro- 25/09/2024

Cette affirmation passe à côté du sujet : l'augmentation de la TICFE à son niveau d'avant-crise de 32€/MWh est incluse dans l'équation budgétaire depuis longtemps. Elle n'aura donc pas d'impact sur le déficit. De plus, cette augmentation de 11€/MWh pour les particuliers ne représente qu'environ 1,8 milliards d'euros. Même en incluant les recettes additionnelles de TVA (car la TICFE est assujettie à la TVA !), et les consommateurs non résidentiels avec une puissance de moins de 250 kVA, on n'arrive pas aux 4 milliards évoqués.

Alors, où sont ces 4 milliards ? À tout hasard, calculons le rendement d'une taxe qui "sucrerait" la baisse annoncée de 10% du prix du kWh. Le prix du kWh est de 0.2516€, la consommation annuelle résidentielle de 160 TWh, et la baisse annoncée de 10%, ce qui fait ... 4,025 milliards d'euros. Pour faire rentrer ce montant dans les caisses de l'Etat, il "suffirait" d'augmenter la TICFE sur le résidentiel de 21€/MWh à non plus 32, mais 52€ par MWh. Et là, le tarif réglementé ne bougerait pas en février 2025. Le raisonnement que fait sans doute Bercy est que l'annulation d'une baisse du prix de l'électricité est moins douloureuse que la hausse d'un impôt.

En observant la situation budgétaire, nous sommes déjà convaincus, depuis notre article "Peut-on encore croire à la baisse du tarif bleu ?" du mois dernier, qu'aucune baisse significative du tarif réglementé n'aurait lieu en 2025. Cette hypothèse est corroborée par la publication par Le Parisien, le 5 octobre d'un aveu attribué à "un acteur du dossier" :

    "On réfléchit bel et bien à un mécanisme global qui irait au-dessus de la hausse prévue pour février prochain dans le cadre de la fin du bouclier tarifaire."
    Le Parisien- 05/10/2024

Comment rester optimiste dans ces circonstances déprimantes ?

La principale raison d'être optimiste est que chaque hausse du prix de l'électricité pour les particuliers fait bondir le retour sur investissement de l'autoconsommation. Depuis la crise de l'énergie, on a vu apparaître des kits photovoltaïques avec un amortissement de l'investissement en 2 ans ! Et, le développement de capacités de production d'énergie renouvelable porte deux espoirs : celui d'une baisse du prix de l'énergie par l'augmentation de l'offre, et celui d'une accélération de la sortie des énergies fossiles.

Ensuite, on peut se réjouir qu'un gouvernement ait le courage de faire peser la fiscalité supplémentaire sur la consommation d'une ressource rare plutôt que sur ... par exemple le travail ! Rappelons que le travail, via les cotisations et l'impôt sur le revenu, est plus taxé que l'électricité, le gaz, ou le fioul domestique !

On peut donc espérer qu'une hausse de la fiscalité de l'électricité (vers 40% de taux de taxation) ouvre la voie à l'augmentation de la fiscalité sur les alternatives fossiles à l'électricité : gaz naturel (l'accise sur le gaz, TICGN n'est qu'à 16€/MWh) et fioul (l'accise sur le fioul, TICPE, n'est qu'à 15,62€/MWh). La fiscalité ne peut pas continuer à aller contre les objectifs de réduction des émissions nationaux, soulignait récemment la Cour des Comptes.

Un déplacement de la TICPE vers la TICFE

Enfin, si le gouvernement cherche à augmenter les taxes, c'est que les recettes fiscales sont en baisse : la consommation nationale d'électricité a durablement baissé d'environ 8% par rapport à la moyenne 2014-2019 depuis la crise de 2022. Cela affecte directement les recettes de l'accise (qui a remplacé la CSPE et les TCFE, libellées, elles aussi, en € par MWh). Mais, le pire pour les finances publiques reste l'impact fiscal de la baisse de la consommation de carburant routier. Les recettes de la TICPE ont baissé de 1,35% du PIB en 2018 à 1,1% du PIB en 2023, selon Fipeco. Dans un contexte de transition rapide vers la mobilité électrique, la consommation de carburant va fondre et celle d'électricité augmenter. Et la fiscalité actuelle de l'électricité ne pourra compenser la baisse des recettes issues du pétrole routier, car un véhicule électrique consomme 4 fois moins de kWh par kilomètre qu'un véhicule thermique. Si l'électricité remplace totalement le carburant routier, il faudra pour compenser la baisse de TICPE aller chercher 23 milliards d'euros de taxe sur l'électricité supplémentaire... de l'ordre de 53€ par MWh... en plus !

Et EDF dans tout ça ?

Le niveau élevé du tarif réglementé actuel est une bénédiction pour EDF. La perspective de la baisse de la part fourniture au profit d'une hausse de la fiscalité va comprimer les marges de l'entreprise publique. Or, parmi les mesures de réduction du déficit, la demande de versement d'un dividende exceptionnel par EDF à l'État est régulièrement évoquée. Celle-ci est difficile à concilier avec une baisse des marges de l'entreprise d'une part et le lancement de grands chantiers d'autre part. Bref, même la baisse de la part fourniture du tarif réglementé ne sera pas une décision facile.

https://selectra.info/energie/actualites/marche/la-baise-de-l-electricite-de-fevrier-2025
« Modifié: 06 octobre 2024 à 11:43:44 par alain_p »

jerome34

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #76 le: 06 octobre 2024 à 12:19:47 »
Bruno Le Maire nous aura bien ouvert le renflement brun.


"il y'aura une baisse de 15% des factures d'électricité" :-X...

alain_p

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #77 le: 06 octobre 2024 à 12:43:34 »
Une remarque humoristique, j'entendais ce matin sur France Info Jean-René Cazeneuve, député ex rapporteur général du budget, parler du déficit du budget, de hausse éventuelle des impôts et des taxes, et expliquer que sous Macron, le gouvernement avait baissé les impôts de 50 milliards d'euros. Or le PIB de la France était en 2023 de 2822.5 milliards d'euros (voir tableau INSEE). Donc 50 milliards d'euros cela représente 1.8% de PIB. Un esprit mal placé pourrait en conclure que le dérapage du déficit est du à ces baisses, et que sans elles, le déficit ne serait plus que de 4.2 % du PIB (6 - 1.8 ), une valeur qui serait des plus satisfaisantes...

https://www.insee.fr/fr/statistiques/8193933

Free_me

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #78 le: 06 octobre 2024 à 18:37:35 »
Donc 50 milliards d'euros cela représente 1.8% de PIB. Un esprit mal placé pourrait en conclure que le dérapage du déficit est du à ces baisses

Les baisses d'impots, particuliers, entreprises, c'est environ 200 milliards de deficit, depuis 2017. C'est aussi ce qui fait que plus personne ne parle du chomage alors que c'etait la principale preocupation juste avant. Enfin bon les gens et la presse trouverons toujours un raison de se plaindre, quoiqu'il se passe.
Et sinon il y a aussi environ 200 milliards aussi pour le covid, et dans les 450 pour les retraites (les retraites n'ont pas augmenté, il y a juste plus de gens à la retraite chaque année)

Apres pour l'elec specifiquement, le bouclier energetique c'est dans les 25 milliards, et il faut bien financer de nouvelles centrales.
Bref, a un moment la realité s'impose, rien de plus.


jerome34

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #79 le: 06 octobre 2024 à 18:58:35 »
Les baisses d'impots, particuliers, entreprises, c'est environ 200 milliards de deficit, depuis 2017. C'est aussi ce qui fait que plus personne ne parle du chomage alors que c'etait la principale preocupation juste avant. Enfin bon les gens et la presse trouverons toujours un raison de se plaindre, quoiqu'il se passe.
Et sinon il y a aussi environ 200 milliards aussi pour le covid, et dans les 450 pour les retraites (les retraites n'ont pas augmenté, il y a juste plus de gens à la retraite chaque année)

Apres pour l'elec specifiquement, le bouclier energetique c'est dans les 25 milliards, et il faut bien financer de nouvelles centrales.
Bref, a un moment la realité s'impose, rien de plus.

Il faut arrêter avec cet Etat obèse. Rien de plus rien de moins.

C'est lui qui prend le rab de frites à la cantine. Les autres sont en sous nutrition avancée.

Hugues

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #80 le: 06 octobre 2024 à 19:07:12 »
Il faut arrêter avec cet Etat obèse. Rien de plus rien de moins.

Je suis d'accord et c'est terrible en vrai.

Il faut absolument réduire la dépense publique, ça va induire de la casse sociale, il y'a quasiment 6 millions de fonctionnaires + plusieurs millions payés avec de l'argent public... si on vire tous ces gens, on leur fait faire quoi concrètement ?

Steph

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #81 le: 06 octobre 2024 à 19:31:20 »
Les médecins de l’hôpital public gagneront un peu plus d'argent dans le privé, comme les prof d'université, de lycées, de collèges, de maternelles, comme les infirmières, comme tout le monde en fait.

Juste faire gaffe à Orpéa pour les vieux et les crèches pour les gamins...

alain_p

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #82 le: 06 octobre 2024 à 21:11:24 »
C'est aussi ce qui fait que plus personne ne parle du chomage alors que c'etait la principale preocupation juste avant.

La baisse du chômage est principalement due à des raisons démographiques, le départ à la retraite des générations du baby boom de l'après-guerre, remplacé par des générations moins nombreuses, et pas vraiment à l'action du gouvernement. Il a baissé partout en Europe (voir ci-dessous). Et si la France garde un taux de chômage plus élevé que la moyenne en Europe, 7.4% en Février dernier, contre 6% en moyenne en Europe, c'est aussi parce que le France a gardé un taux de natalité supérieur à celui de ses voisins, environ 1.8 enfant par femme en France, contre souvent moins de 1.5 chez les voisins.

Aujourd'hui, on n'arrive plus à remplacer les médecins qui partent à la retraite, les enseignants, les ingénieurs, les informaticiens etc..., sauf à les faire venir de l'étranger.

On sait aussi que le départ des baby boomers est la principale cause du déficit des caisses de retraite, un peu partout en Europe, et de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, et il est moins élevé en France que dans d'autres pays justement parce que l'on a gardé un taux de natalité plus important.

Bon, on s'écarte du sujet, mais donc les français à cause de ces déficits risquent de payer l'électricité plus chère à cause de l'augmentation des taxes, alors qu'encore aujourd'hui, malgré un temps maussade, les prix de gros en milieu de journée étaient à 0 (voir ci-dessous).

https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/products-euro-indicators/w/3-02072024-bp
https://fr.statista.com/statistiques/1309140/part-chomeurs-population-active-union-europeenne/
https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche

artemus24

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Prix de l'électricité négatifs, une menace pour les producteurs
« Réponse #83 le: 07 octobre 2024 à 04:17:52 »
Citation de: Free_Me
oui, si on compte remplacer 100% des véhicules a combustion par de l'électrique, alors il faut, de mémoire, doubler le nombre de centrales nucléaires. Et/ou du solaire/éolien évidement.
Et l'état va faire cela comment ? Les caisses de l'état sont vides. L'EPR peine à s'imposer avec tous les problèmes liés à la compétence perdue qu'il faut retrouver. On veut mais on n'a plus les moyens de le faire. La seule solution est de faire baisser la consommation pour maintenir une production électrique à bout de souffle. L'état est imprévoyant ou plutôt pense qu'il suffit de décréter pour résoudre un problème, ce qui est d'une grande stupidité.

Citation de: Free_Me
ben non, on achète ce que les autres ont en trop à pas cher, si on en a besoin.
rien de choquant.
C'est bien français, de compter sur les autres pour résoudre nos problèmes.
Et si les autres, comme tu dis, n'ont pas assez pour eux, où vont-ils se fournir en électricité ? La réponse est toute trouvée : black out !
Je ne t'explique pas le mécontentement quand il faut couper l'électricité en hiver.

Citation de: Free_Me
Du coup ce problème est difficile a surmonter puisqu'il faut tout payer en aval avant même de gagner 1 centime. Et donc c'est legitime que les etats essayent de faciliter le truc a coup de subvention à la construction ou de prix d'achat garantis de l'elec. A l'état de pas se faire niquer donc, puisque finalement lui aussi il joue.
A vrai dire, l'état ne joue rien car l'éternel perdant est le contribuable.

Citation de: Alain_P
Où tu n'auras que du solaire et de l'éolien, sans électricité la nuit...
Ou pour les plus riches, de produire leur propre électricité. Si l'on continue d'appliquer le tout électrique afin d'avoir un pays qui ne pollue plus, il faudra bien réduire la consommation si celle-ci ne tient pas ses promesses. Le pauvre devra réduire sa consommation car trop couteuse, à l'inverse du riche qui pourra continuer à se la payer au prix fort. C'est ce que l'on nomme la justice sociale en France.

Citation de: Cochonou
Quitte à être dans l'absurde: quand le cout de l'électricité est négatif, qu'est ce qui empêche de produire du courant et d'envoyer ça localement dans des grosses charges résistives plutôt que sur le réseau pour réguler la production ?
Parce que l'on ne sait pas réguler, à la demande, l'électricité. La raison ? L'imprévoyance de la France qui ne sait réagir que dans l'urgence.
« Modifié: 07 octobre 2024 à 07:24:57 par artemus24 »