Auteur Sujet: Le nucléaire  (Lu 334382 fois)

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Le nucléaire
« Réponse #1404 le: 05 mars 2025 à 23:16:53 »
Bah quand le vent vient d'allemagne, je veux bien, m'enfin sur la capture ci dessus c'est pas évident

Au nord-est de l'Allemagne, il y a la Pologne qui est encore plus émettrice de CO² et des particules qui vont avec. De toute façon, que cette pollution atmosphérique vienne de chez Pierre ou Paul ne change pas grand chose au problème mais peut-être que c'est une rémission du nuage de Tchernobyl  :P

Hugues

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Le nucléaire
« Réponse #1405 le: 05 mars 2025 à 23:27:45 »
Bah là ça semble quand même en partie venir de l'ile de france

alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1406 le: 06 mars 2025 à 07:25:51 »
Moi, je vois surtout que cela atteint l'Ile de France, mais que le principal des poussières (là, il s'agit des PM10 et PM2.5) est sur la Manche, l'Angleterre, la Belgique, les Pays-Bas.
Que cela atteigne l'Ile de France n'est pas une surprise. C'est une région dense, où il y a un fort trafic, du chauffage en ce moment, des industries.
Mais ce sont surtout les hautes pressions qui plaquent ces poussières au sol.

En tout cas, là, cela ne vient pas de l'Allemagne sans doute parce que les pressions étaient moins élevées là bas.




Cochonou

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Le nucléaire
« Réponse #1407 le: 06 mars 2025 à 07:47:10 »
Difficile à dire d'où ça vient en effet. Voici une visu plus grande avec évolution temporelle qui donne un peu plus de contexte.

Cochonou

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« Réponse #1408 le: 06 mars 2025 à 07:53:44 »
Et une évolution des pressions pour les deux dernières cartes. A vos interprêtations métérologiques.

Jojo78

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Le nucléaire
« Réponse #1409 le: 14 mars 2025 à 19:40:57 »
Bon du coup l'EPR de Flammanville est beaucoup plus souvent à l'arrêt que l'inverse...
En même temps c'est normal vu les problèmes de conception/fabrication.... Les EPR chinois et Finlandais sont passés par là avant.

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« Réponse #1410 le: 30 mars 2025 à 12:03:14 »
Après l'arrêt de Phénix et Superphénix, l'arrêt d'ASTRID, la France a pris du retard (alors qu'elle avait une avance considérable sur la surgénération). Enfin on envisage de boucler le cycle du combustible en relançant la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides. Dommage tout ce temps perdu à cause de l'idéologie dogmatique et électoraliste des écologistes politiques.

alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1411 le: 30 mars 2025 à 22:45:27 »
Effectivement, il y a eu une annoncé récemment, le 17 Mars, comme quoi Emmanuel Macron, a demandé au CEA de relancer le programme Astrid. Il l'avait fermé en 2019. C'est un revirement qui a fait perdre des années :

Citer
L’Elysée plafonne le prix du futur nucléaire et lance un programme « Astrid 2.0 »

Lundi, le quatrième Conseil de politique nucléaire a acté le schéma de financement des six futurs réacteurs EPR2, qui sera soumis à Bruxelles. Mais aussi le lancement d'un programme pour mettre au point un réacteur à neutrons rapides afin de « fermer le cycle » de l'uranium « dès la deuxième moitié du siècle ». A l'instar du projet Astrid, abandonné en 2019.

Marine Godelier - Publié le 17/03/25 à 12:46

https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/trois-ans-apres-l-annonce-d-une-relance-macron-reunit-un-conseil-de-politique-nucleaire-1020815.html

En quoi c'est important ? Ce réacteur, à partir de plutonium et d'uranium appauvri (isotope U238), produit des éléments fissibles (sujet à des réactions de fission), donc utilisable dans les réacteurs nucléaires. Il y a 0.7% d'uranium 235 fissible dans l'uranium naturel.

Avoir de tels réacteurs permet donc d'être beaucoup moins dépendant des importations d'uranium, et de pouvoir utiliser une part bien plus de l'uranium naturel. Et donc aussi beaucoup plus longtemps pour les besoins en énergie d'EDF et des autres centrales nucléaires dans le monde.

Ils permettent aussi de brûler les déchets à longue vie des centrales nucléaires. Cela permet de fermer le cycle de vie du combustible en France.

https://www.lepoint.fr/debats/pour-la-relance-d-un-projet-de-reacteur-a-neutrons-rapides-au-sodium-19-12-2024-2578352_2.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enrichissement_de_l%27uranium


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alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1413 le: 16 mai 2025 à 08:13:44 »
La Belgique renonce à sortir du nucléaire :

Citer
Vingt-deux ans après son adoption, la Belgique abroge sa loi de sortie du nucléaire

Comme s'y était engagé le gouvernement dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever, la Belgique vient d'acter son renoncement à sortir du nucléaire. Jeudi 15 mai, les députés belges ont abrogé l'emblématique loi de 2003 qui prévoyait la fermeture des sept réacteurs du pays. Voté à une large majorité, le nouveau texte supprime toute référence à une sortie de l'atome en 2025, ainsi que l'interdiction qui était faite à la Belgique de construire de nouvelles centrales nucléaires.

Publié le : 16/05/2025

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

« O tempora, O mores ». Les temps changent en Belgique, où la sortie programmée du nucléaire n’est désormais plus qu’un lointain souvenir. Ce jeudi 15 mai, la chambre des Représentants - la chambre basse du Parlement fédéral -, a en effet voté en faveur de l’abrogation de la loi de sortie du nucléaire qui date de 2003, décidant ainsi de tourner une page d’histoire vieille d’un quart de siècle.

Adopté, à l'époque, sous la pression du parti écologiste entré pour la première fois depuis sa création dans une coalition gouvernementale en 1999 à la conditionner d'abandonner le nucléaire, le texte prévoit alors la fermeture, à l’horizon 2025, des sept réacteurs qui se trouvent dans les deux centrales nucléaires belges, l'une en Wallonie, l'autre en Flandre.

Belgique, Italie, Pays-Bas, Suède...

Mais, quelques mois plus tard, les écologistes quittent le gouvernement fédéral. Les gouvernements suivants n’ayant plus besoin d’eux pour former des coalitions majoritaires, ils s’empressent alors de mettre la loi de sortie entre parenthèses - comme cela avait été prévu en cas de menace pour l’approvisionnement énergétique.

Si l’accident nucléaire de Fukushima, en 2011, ravive l’opposition au nucléaire civil en Belgique comme dans de nombreux pays, les menaces de coupure de gaz par la Russie au moment de l’invasion de l’Ukraine ont fini de convaincre une grande partie de la classe politique de la nécessité de relancer le nucléaire, projet qui est même devenu la priorité de l’un des partis de centre-droit désormais au pouvoir. Sa loi de sortie du nucléaire désormais abrogée, le pays rejoint donc l’Italie, les Pays-Bas ou la Suède qui ont aussi décidé de renouer avec les centrales nucléaires.

https://www.rfi.fr/fr/europe/20250516-vingt-deux-ans-apr%C3%A8s-son-adoption-la-belgique-abroge-sa-loi-de-sortie-du-nucl%C3%A9aire

Avoir une source de production d'électricité pilotable décarbonée est de plus en plus reconnue pour assurer la sécurité des approvisionnements.

Free_me

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Le nucléaire
« Réponse #1414 le: 16 mai 2025 à 08:40:59 »
La Belgique renonce à sortir du nucléaire :

Le danemark l'envisage aussi.

alain_p

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Le nucléaire
« Réponse #1415 le: 31 août 2025 à 10:44:57 »
Sinon, c'est complémentaire du nucléaire, le gouvernement a annoncé le 28 Août un accord préliminaire avec la commission européenne sur le vieux contentieux sur les barrages électriques, pour 70% sous concession d'EDF, que l'Europe voulait obliger à renouveler par des appels d'offre, pour les ouvrir à la concurrence, bloquant du fait de l'incertitude les investissements. 6 GW de capacité de ces barrages seraient quand même remis en concurrence.

Voir l'article encore une fois très bien fait du site Revolution Energetique, qui pointe le flou qui reste sur cet accord :

Citer
Voilà pourquoi la France va enfin pouvoir construire de nouveaux barrages hydroélectriques

Par Laurent GAUTHIER - Publié le 29 août 2025

Depuis vingt ans, la France était en contentieux avec la Commission européenne concernant les concessions des barrages hydroélectriques français, majoritairement détenues par EDF. Il semble que le gouvernement Bayrou soit parvenu à un accord. Et que EDF en soit plutôt satisfait.

L’intégration progressive des marchés au sein de l’Union européenne impose un certain nombre de conditions, dont certaines ne sont pas compatibles avec le fonctionnement historique des marchés nationaux. L’un d’eux s’est avéré particulièrement épineux pour la France : les concessions des barrages hydroélectriques.

Les traités européens ont été conçus de façon à promouvoir la concurrence sur les marchés publics, ainsi que le démantèlement des positions jugées dominantes. Cela concerne notamment les infrastructures de production d’énergie. En France, les barrages font l’objet de concessions qui ont été accordées pour des durées de 75 ans à l’issue des nationalisations qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Ces concessions sont majoritairement détenues par EDF, pour plus de 70 % de la puissance installée – le reste étant détenu notamment par la Compagnie nationale du Rhône ou la Société hydroélectrique du Midi.

Une longue bataille juridique

Cette contradiction entre règles de l’Union européenne et régime historique français ont conduit à une longue procédure de contentieux. Cette dernière a débuté en 2005, par l’ouverture d’une procédure d’infraction par la Commission européenne. En effet, d’une part, EDF a perdu son statut d’établissement public en 2004, et, d’autre part, certaines concessions d’EDF arrivaient à leur terme sans pour autant être mises en concurrence.

EDF défendait le fait que la continuité d’exploitation des ouvrages était nécessaire au regard des enjeux de sécurité, de gestion de l’eau, de l’emploi et de l’environnement. La position d’EDF, soutenue plus ou moins ouvertement par les gouvernements français successifs, se plaçait ainsi dans la continuité de la mission de service public qui lui était dévolue depuis l’origine.

Il s’en est suivi un long bras de fer, marqué notamment par des mises en demeure officielles de la Commission Européenne. Une sorte de feuilleton à épisode, qui a régulièrement agité l’actualité. Avec cependant un résultat particulièrement délétère pour notre infrastructure énergétique : un blocage des investissements, au sujet de capacités nouvelles ou de nécessaires modernisation.

Un accord aurait été trouvé – pour combien de temps ?

Le gouvernement Bayrou a indiqué le 28 aout avoir obtenu cet été un compromis avec la Commission Européenne. Cet accord porte sur deux points. En premier lieu, le régime de concession serait remplacé par un régime d’autorisation, concernant les concessions qui arrivent à échéance – un changement qui reste toutefois encore assez flou dans ses modalités pratiques. En deuxième lieu, de façon à réduire la position dominante d’EDF, ce sont six gigawatts (GW) de capacité hydroélectrique dont la production serait mise aux enchères, sous le contrôle de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Cela ressemble beaucoup au système ARENH qui avait été mis en place, pour des raisons similaires, pour le parc nucléaire français. Mais le gouvernement s’en défend, par les mots de Philippe Bolo (député Les Démocrates) : « Il ne s’agira pas pour autant d’un Arenh hydro », cité par Les Echos. Les modalités de cette mise aux enchères de production restant encore à définir, on imagine que les détails auront leur importance.

Certains n’hésiteront pas à dénoncer cet accord comme une ingérence supplémentaire portant sur des infrastructures critiques pour notre souveraineté énergétique. Le gouvernement, pour sa part, se félicite de ce résultat, dans son communiqué de presse du jeudi 28 août. Toujours d’après Les Échos, EDF s’en réjouit également, et annonce être en mesure de débloquer des investissements dans de nouvelles capacités, et notamment en créant des STEP. Reste à savoir si cet accord survivra aux actuelles turbulences politiques.

https://www.revolution-energetique.com/actus/voila-pourquoi-la-france-va-enfin-pouvoir-construire-de-nouveaux-barrages-hydroelectriques/

Voir aussi l'article des Echos :
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/apres-20-ans-de-bataille-paris-et-bruxelles-trouvent-un-compromis-sur-les-barrages-dedf-2183319