Voici la fin du rapport pour agrèmenter le débat:
Perspectives
Les résultats de la présente étude ont ainsi permis d’évaluer les conditions et
contraintes associées à la perspective d’atteindre un mix fortement renouvelable à
l’horizon 2050.
Il a d’une part été vérifié qu’un mix 100% renouvelable pouvait être robuste à des
conditions météorologiques défavorables (notamment des périodes sans vent sur
l’ensemble du pays, de vagues de froid, ou de sécheresse).
D’autre part, la possibilité de parvenir à une fourniture d’électricité 100%
renouvelable a été étudiée pour plusieurs scénarios d’évolutions sociétales, en
termes de niveaux d’acceptabilité ou de maîtrise de la demande. S’il a été possible
de calculer un parc électrique 100% renouvelable adapté pour chacun de ces
scénarios, ils ne sont pas tous autant favorables en termes de coûts. Notamment,
pour que le coût de la fourniture d’électricité reste maîtrisé (d’un ordre de grandeur
comparable à celui d’un cas d’étude 40% renouvelable) à cet horizon, des efforts
relatifs à la consommation (c’est-à-dire sur le pilotage, le volume annuel et la pointe),
à l’acceptabilité afférente au réseau et à l’occupation des sols par les EnR sont
requis. En outre si la mixité des technologies exploitées n’est pas un prérequis
absolu pour l’atteinte d’un objectif 100% renouvelable, il a été avéré que la
complèmentarité du solaire et de l’éolien, ainsi que la combinaison de stockages de
durées plus ou moins longues était l’un des paramètres essentiel quant à la maîtrise
du coût annuel de la fourniture d’électricité.
De nombreuses pistes, en lien avec l’analyse des paramètres les plus à même
d’abaisser le coût d’un tel scénario, ou bien avec l’exploration de contraintes non
prises en compte à ce jour dans la modélisation, restent aujourd’hui à explorer. Plus
précisèment, dans les mois à venir, de nouveaux cas d’études pourront être
considérés, dans le but de répondre aux questions suivantes :
• Quels autres paramètres permettraient de réduire le coût ou les contraintes
d’acceptabilité sociale associées à un mix 100% EnR ?
o Quels seraient les impacts d’une flexibilité de la consommation
industrielle ?
o Le surplus pourrait-il être mieux valorisé, et en plus grande quantité ?
o A quel point les mix étrangers 80% EnR modélisés contraignent-ils le
parc optimisé français ?
o Quels seraient les effets socio-économiques associés à la réalisation
d’un tel mix, incluant le volet macroéconomiques (croissance, création
d’emplois, effets redistributifs sur les autres secteurs de l’économie), et
le volet énergie/environnement (mesures des externalités,
indépendance énergétique) ?
• Comment compléter le modèle avec des contraintes non encore prises en
compte ?
o Comment prendre en compte un éventuel coût supplèmentaire relatif à
l’extension du réseau de distribution ?
o Quel serait l’impact d’un mix 100% EnR sur le réseau de répartition ?
o Quels impacts si l’on étend la valorisation du gaz de synthèse produit
par le power to gaz à des usages non électriques (mobilité
notamment) ?
o Quels seraient les impacts d’une faible acceptabilité sociale à la fois
relative au réseau, à l’occupation terrestre, et à l’occupation marine ?