Dommage, c'est mélangé mais il y a des éléments intéressants
Toutes les composantes ont connu une augmentation notable :
−le coût total du combustible a progressé en euros courants de + 13 % entre 2008 et 2013 et de 17 % rapporté à la production (de 4,8 €/MWh à 5,7 €/MWh), du fait notamment de l’expiration de contrats historiques qui permettaient un approvisionnement en uranium à faible coût ;
− la progression du coût du personnel s’est accélérée au cours des dernières années et a atteint + 18 % entre 2008 et 2013 (en euros courants). La production ayant diminué, le coût du personnel par MWh s’est notablement accru (+ 22 %). Sans l’évolution du schéma de gestion, en 2012 et 2013 qui a réduit cette catégorie de dépenses de 113 M€ en 2012 et de 207 M€ en 2013, la progression aurait atteint 26 %, soit 30,5 % en €/MWh, notamment du fait d’une augmentation
de 22 % des effectifs consacrés à la production électronucléaire ;
−les consommations externes ont progressé de + 19 % entre 2008 et 2013, en euros courants, et de 23 % rapportées à la production. En l’absence de requalification de certaines dépenses en investissements, dans le cadre de l’évolution du schéma de gestion (272 M€ en 2012 et 624 M€ en 2013), la croissance des consommations externes aurait atteint 52 % entre 2008 (1 906 M€) et 2013 (2 892 M€), pour un coût de 7,2 €/MWh en 2013 (+ 57 %) ;
− les impôts et taxes ont augmenté de + 28 % ; rapporté à la production, le taux de progression est de 33 % entre 2008 et 2013. Cette progression devrait se poursuivre avec la création en 2014 d’une contribution au profit de l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour financer les études et travaux préalables à la construction du futur centre de stockage profond des déchets nucléaires, Cigéo (86 M€ pour EDF en 2014) ;
− les dépenses des fonctions centrales et supports ont progressé de + 43 % en valeur brute, et de 48 % rapportées à la production, essentiellement du fait de la création en 2009 de la direction des services partagés, à partir d’effectifs auparavant comptabilisés dans les charges directes de personnel de l’activité nucléaire, ce qui a réduit d’autant le montant des « coûts de personnel ».
Ainsi l'approvisionnement en Uranium, pourtant "vendu" par le CEA (
http://www.cea.fr/jeunes/themes/l-energie-nucleaire/l-essentiel-sur-le-cout-du-nucleaire) comme étant peu sujetti aux variations, est loin d'etre stable et augmente.
On remerciera l'état pour les taxes.
Mais surtout le cout du personnel et de gestion commence à peser lourd. Voilà un argument en faveur des EnR -> peu de frais de personnels à envisager. (Mince c'est pas bon pour le chomage)