Auteur Sujet: Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir  (Lu 66596 fois)

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BadMax

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #120 le: 04 mai 2013 à 22:32:57 »
T'as rien compris.

Pendant ces journées de pic, la production nucléaire est stable et proche de son maximum, en théorie 63GW, en pratique un peu moins pour la raison évidente qu'il y a toujours quelques réacteurs à l'arrêt.

En conséquence, RTE doit trouver d'autres sources pour répondre à la demande, laquelle est en grande partie liée à l'utilisation du chauffage électrique en France.

Ces autres sources sont en majorité capables de réagir en fonction de la demande : centrales thermiques gaz & charbon, hydrauliques. Les énergies renouvelables y participent sauf que personne ne peut anticiper à quelle hauteur vont-elles être capable de participer.

Donc à la question "le nucléaire participe-t-il à la gestion des fortes demandes l'hiver" la réponse est clairement non, cette technologie n'étant pas adaptée à une demande ponctuelle de quelques heures qui équivaut à 2x la production du nucléaire.

Pour revenir au sujet des énergies renouvelables, on peut donc aussi dire qu'elles ne peuvent pas y répondre non plus étant donné que RTE travaille toujours sur des projections de la demande et qu'il est difficile d'anticiper le montant de l'énergie que produira une éolienne à une heure donnée.

Par contre, lorsque le renouvelable rentre en jeu, il permet d'éviter l'utilisation de sources d'énergie èmettrices de CO2 et éventuellement de polluants (NOx), et ça, c'est bon pour la planète et pour nous.

corrector

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #121 le: 05 mai 2013 à 02:32:01 »
Il y a des jours avec des variations très significatives. Pas du simple au double pour autant. Ici, c'est x1.6, ce qui est déjà beaucoup.



Leon.
Exemple intéressant : ce 2/1/2012 la production nucléaire passe de 39 à 60 GW (+ 53 %); l'hydraulique fait l'essentiel de l'ajustement de 5 à 12 GW (le gaz ne servant que d'ajustement minime de 200 à 600 MW, les autres productions étant en négatif).

Cela réfute totalement l'argumentaire des écolos.

corrector

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Le 8 février 2012 à 19h
« Réponse #122 le: 05 mai 2013 à 02:45:40 »
Le 8 février 2012 à 19h record à 102 GW;
Production 83 GW (dont flamme : 11,7 GW)
+ Importations : 8 GW
= 91 GW

Comment on arrive à consommer 102 quand on dispose de 91????

Publication d’informations relatives à la production
Cahier des charges de l’initiative UFE

Citer
Les filières de production concernées sont :
• Nucléaire
• Charbon
• Gaz
• Fioul / Pointe
• Hydraulique lac / hydraulique fil et éclusée

(...)
Le taux de couverture des données fournies dans le cadre de ces publications est des plus
significatifs en Europe avec 106 GW, soit 86% du parc total de production d’électricité en
France
, 95% du parc de production raccordé au réseau de Transport, et la prise en compte des
installations dès 20 MW.
« Modifié: 17 mai 2013 à 04:12:03 par corrector »

corrector

  • Invité
Les grands média parlent enfin de la réalité pas très rose du tournant "renouvelable" de l'électricité allemande, extrait de lemonde.fr :

Malgré une forte volonté politique, l'Energiewende ("tournant énergétique") est fortement pénalisé par l'état du réseau électrique allemand. En l'absence de lignes de transmissions du nord - où la production d'électricité d'origine éolienne augmente régulièrement - vers le sud - où se situent les principaux centres de consommation -, les flux d'électricité se dirigent... vers l'est, mettant en péril la stabilité des réseaux tchèque et polonais.
Prague et Varsovie ont même menacé d'installer des déphaseurs à leurs frontières pour ne recevoir que l'électricité qui leur serait nécessaire, à l'encontre de la construction d'un marché de l'électricité européen !

Les besoins de lignes électriques à haute tension ne sont pourtant pas nouveaux en Allemagne. Déjà en 2009, 1 800 km de lignes nouvelles étaient planifiées, dont quatre "autoroutes de l'électricité" sur un axe nord-sud. Seuls 214 km ont été construits à ce jour. Il faudrait également moderniser 4 400 km de lignes existantes.

20 MILLIARDS D'EUROS

Les gestionnaires de réseau allemands estiment le montant des investissements dans le seul réseau électrique à 20 milliards d'euros. Les raisons du retard pris dans la modernisation du réseau relèvent de la lenteur des procédures, mais surtout des fortes oppositions locales.

Le coût de la transition énergétique est désormais très présent dans le débat public allemand. La grande industrie allemande reste exempte du surcoût dû au développement des énergies renouvelables, ce qui fausse le jeu de la concurrence à l'échelle européenne, notamment pour les industries fortement consommatrices d'énergie. Les ménages en supportent en réalité la majeure partie : le coût de l'électricité est, pour eux, deux fois plus élevé qu'en France.


http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/10/les-lecons-du-tournant-allemand-pour-le-debat-francais_1802252_3234.html

Alors que les escrolos passent de la simple mauvaise foi au négationnisme (*) concernant l'énergie électrique, la réalité est là : les productions variables telle le vent nécessitent beaucoup plus de capacités de transport d'énergie électricité que les productions stables ou ajustables comme les centrales thermiques et l'hydro.

(*) par la déformation systématique, le mensonge complet, les fausses attributions de conclusions, les trucages des chiffres systématiques (avec une telle habitude que l'avocate de Cap21 peut se tromper d'un ordre de grandeur sur le prix de l'électricité nucléaire) : quand la pratique du mensonge est systématique et ignore toutes les preuves contraires, je n'hésite pas à parler de négationnisme.

BadMax

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #124 le: 12 mai 2013 à 08:58:11 »
Attention, ce qui est exposé ici concerne l'Allemagne, pas la France ou d'autres pays.

L'Allemagne avait du retard depuis l'époque RFA/RDA, apparemment ils ont eu du mal à le rattraper. Ils ont un vieux réseau électrique, c'est connu, t'as qu'à voir le nombre de centrales à charbon. Leur problème est qu'ils ont déplacé la production d'énergie et que leur réseau n'est plus adapté. Ce n'est meme pas un problème de type de production d'énergie. Mets une centrale nucléaire/gaz/charbon (rayes la mention inutile sur ton écran) et y'aura le meme problème.

En France, c'est possible aussi au niveau de certaines régions, PACA et Bretagne : en PACA, ERDF avait stoppé le raccordement des panneaux photovoltaiques des particuliers car il y avait un risque de se retrouver avec plus de puissance électrique installée que de puissance consommée (problème à l'échelle locale des réseaux 220V si je me souviens bien). Je pense que si on plantait des champs d'éoliennes ou qu'on installait des centrales électriques nucléaire/gaz/charbon en PACA on aurait de sérieux soucis pour remonter cette production sur le réseau national.

Pour l'instant RTE s'en tire pas trop mal, ils viennent d'inaugurer la nouvelle ligne HT pour l'EPR de Flammaville, j'aimerai bien voir l'état du réseau (sauce weathermap) histoire de savoir comment on est.

corrector

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #125 le: 12 mai 2013 à 09:46:05 »
Attention, ce qui est exposé ici concerne l'Allemagne, pas la France ou d'autres pays.

L'Allemagne avait du retard depuis l'époque RFA/RDA, apparemment ils ont eu du mal à le rattraper. Ils ont un vieux réseau électrique, c'est connu, t'as qu'à voir le nombre de centrales à charbon. Leur problème est qu'ils ont déplacé la production d'énergie et que leur réseau n'est plus adapté. Ce n'est meme pas un problème de type de production d'énergie. Mets une centrale nucléaire/gaz/charbon (rayes la mention inutile sur ton écran) et y'aura le meme problème.
Ce qui démontre quand même que les "écolos" sont des menteurs, puisque d'après eux c'est à cause du choix du nucléaire que la production est "centralisée" et qu'il faut de km de lignes THT qui causent des leucémies (toujours d'après eux).

La production se fait :
- où on peut;
- où on a construit pour des raisons historiques.

Les centrales à flammes les plus efficaces (à très haute température) et les moins polluantes (captures de certains polluants en sortie) sont des systèmes très complexes et très chers, qu'on ne va répartir tous les 100 km non plus.

L'exemple allemand montre que ce n'est pas spécifique à la technologie nucléaire. De façon générale, toute une série de problèmes techniques et de vulnérabilités
- sur l'impact sur la température de l'eau de rivière,
- sur les quantités d'eau prélevées (et évaporées dans les fameuses tours que le public français a appris à associer à la technologie nucléaire, au point que beaucoup de français croient voir une centrale nucléaire dès qu'une photo de tour aéro-réfrigérante illustre un article),
- sur la vulnérabilité à la sécheresse en été, au gel en hiver, aux crues...
s'appliquent aussi bien aux centrales thermiques classiques. Mais quand il est question de ces problèmes dans la presse, on parle avant tout des centrales nucléaires, parfois en présentant ces vulnérabilité comme spécifiques à la technologie nucléaire.

Il y a un déficit d'information et de culture générale technique effroyable parmi les journalistes et par ricochet les français.

En France, c'est possible aussi au niveau de certaines régions, PACA et Bretagne : en PACA, ERDF avait stoppé le raccordement des panneaux photovoltaiques des particuliers car il y avait un risque de se retrouver avec plus de puissance électrique installée que de puissance consommée (problème à l'échelle locale des réseaux 220V si je me souviens bien). Je pense que si on plantait des champs d'éoliennes ou qu'on installait des centrales électriques nucléaire/gaz/charbon en PACA on aurait de sérieux soucis pour remonter cette production sur le réseau national.
Certains pensent que c'est "à cause du nucléaire" que la Bretagne est si vulnérable électriquement (on lit ça régulièrement sur le Web!).

Pour l'instant RTE s'en tire pas trop mal, ils viennent d'inaugurer la nouvelle ligne HT pour l'EPR de Flammaville,
Pas sans difficultés : les écolos s'opposent à la construction d'une ligne THT pour la centrale de Flammaville. (Mais alors, qu'ils proposent une production électrique à 90 % locale! Ils n'ont aucune solution applicable pour cela bien sûr.)

j'aimerai bien voir l'état du réseau (sauce weathermap) histoire de savoir comment on est.

BadMax

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #126 le: 12 mai 2013 à 10:25:50 »
D'accord avec tes propos, beaucoup de mensonges sont dit par des "soit-disant écolos"* soit volontairement soit par méconnaissance.

* : soit-disant écolos = à proner l'absurde*2 et ne meme pas s'apercevoir à quel point ils sont dépendant de leur bagnole au lieu de prendre leur vélo. Note: je Roule à Vélo en Ville (16km A/R) donc je peux me permettre de les critiquer sur ce point-là.
*2 : la décentralisation de la production d'énergie est possible et doit etre envisagée mais elle ne répond pas à tous les problèmes. La solution est dans la mixité, pas l'uniformité.

minidou

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #127 le: 12 mai 2013 à 17:06:10 »
j'ai croisé un truc amusant qui pourrait vous intéresser

sans même s'intéresser à l'efficacité énergétique et financière de chaque solution, quelqu'un s'est amuser à calculer le rapport en mort/Twh pour différentes méthodes de production d'énergie électrique
http://nextbigfuture.com/2011/03/deaths-per-twh-by-energy-source.html

corrector

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La fission nucléaire : une énergie d'avenir
« Réponse #128 le: 17 mai 2013 à 04:01:08 »
Ma parole corrector, toute énergie autre que le nucléaire te dégoutte ? Tu travailles ou des proches travaillent dans le secteur du nucléaire ?
Ce qui me dégoutte :
- que l'on monte en épingle le moindre micro-incident ayant lieu dans une centrale nucléaire; la dernière fois, c'était deux ouvriers légèrement brûlés au doigts avec du H2O2 (eau oxygénée);
- que certains propagent l'idée qu'un atelier travaillant sur du plutonium dans des boites à gant a frôlé l'accident de criticité alors qu'il n'y avait que quelque poussières de Pu réparties dans les recoins de plusieurs boites, qui n'ont jamais été rassemblées, qui n'ont jamais été mouillées, et qui n'ont jamais constitué un risque de criticité, ce qu'on peut affirmer avec une marge de sécurité vraiment énorme (marge de sécurité qui a manifestement déplu à un élu EELV, qui n'aime pas trop le fait d'avoir de la marge entre la limite réglementaire et le début de la zone de danger, comme il l'a très clairement exprimé en commission);
- que l'on fasse croire que l'exposition à de très faibles doses de radionucléides soit proportionnellement particulièrement dangereuse, alors qu'il n'existe aucun consensus scientifique sur le sujet;
- que l'on fasse croire que le plutonium est un produit maléfique créé par des savants fous alors qu'il existe dans la nature;
- que l'on raconte que l'industrie électronucléaire est de nature militaire alors qu'aucun réacteur nucléaire produisant de l'énergie en France et même aucun réacteur de ce type n'a été utilisé pour produire la charge d'une bombe nucléaire;
- que l'on insinue que l'Iran va (ou pourrait) utiliser une centrale électronucléaire pour avoir la bombe alors que tout le monde pense que l'Iran utiliser (ou pourrait utiliser) la filière amont du cycle nucléaire (avant l'étape je produits de l'énergie électrique) pour produire du matériel pour faire une bombe;
- que l'on raconte que les centrales électronucléaires françaises sont classés sites "secret défense" (aucun ne l'est);
- que l'on propage des tas d'approximation, d'erreurs, de mensonges, toujours allant dans le sens "nucléaire = horriblement dangereux" alors qu'une très simple vérification montre que c'est faux;
- que l'on raconte qu'en France les filières du nucléaire civile et du militaire sont liées, alors que le seul actuel est que le démontage de bombes permet de récupérer du combustible qui finit dans les centrales EDF : moins de bombes, plus d'électricité d'origine nucléaire, c'est ce que combattent les anti-nucléaires français.

Alors oui, EELV me dégoutte, les Verts allemands me dégouttent, Greenpeace me dégoutte, Amis de la Terre me dégoutte, l'Observatoire du nucléaire me dégoutte, la CRIIRAD (dangers des rayonnements ionisants) me dégoutte, de même que le CRIIGEN (dangers des OGM) et le CRIIREM (dangers des rayonnements non ionisants).

Quand le nucléaire a été lancé, on était certain de rien en terme de coût, et il en est de même pour cette nouvelle énergie.
Précise ce que tu entends pas "lancement" du nucléaire à fission :
- premiers réacteurs expérimentaux
- filière française CO2-graphite lancée par le Général
- fabrication en série en mode stakhanoviste pour rendre la production électrique française en grande partie nucléaire avec de l'eau légère

C'est sûr qu'en mélangeant réacteur expérimental et réacteur de série, tu peux raconter n'importe quoi...  :o

Quand la Pompidou se lance dans les réacteurs à eau pressurisée, il ne lance pas la France dans une approche originale jamais validée, il rachète la technologie testée de General Electric.

Par contre l'approche à spectre rapide est expérimentale : on a commencé par un petit réacteur pour faire un seul gros, Super Phénix, avec les résultats qu'on connait (incidents multiples, problèmes techniques très délicats, concepts de défense en profondeur difficiles à valider).

Si la France avait décidé de constuire en série des réacteurs à spectre rapide, je serais le premier à hurler au scandale.

Mais bizarrement, ce genre de choses débiles n'arrivent pas dans le domaine du nucléaire; pourquoi? Parce que ce domaine est contrôlé par des gens plutôt raisonnables, qui font des analyses rationnelles, qui ne foncent pas tête baissée sans savoir où ils vont.

Le domaine de la production d'énergie a été contrôlé par les ingénieurs, surtout issus des Mines, d'après les critiques; je m'en félicite. Cela a permis de faire des choix basés sur l'état de l'art de la technique et non sur les lubies politiques.

Le choix de subventionner par divers dispositifs :
- rachat obligatoire de la production à toute heure, quelle que soit la demande instantanée, quel que soit le point de livraison, à un tarif fixe administré censé refléter le coût de la technologie, tarif qui est supérieur au prix d'achat administré de l'énergie en ce même point de livraison (aberration même pas dénoncée par les économistes médiatiques qui prétendent savoir ce qu'il faut faire pour relancer la croissance : comme si quelqu'un qui ne sait pas compter sur ses doigts faisait la leçon à un médaillé Fields)
- divers dispositifs de défiscalisation

Ces choix sont purement politiciens. Quand Nicolas Sarkozy a décidé de siffler la fin de la récrée, pardon de l'orgie pour le solaire PV, cela a fait un scandale parce qu'on tuait la filière PV. Sauf que cette filière n'existait pas par pure "volontarisme" politique, autrement dit parce qu'on avait décidé de mettre à contribution les moutoncontribuables pour faire exister une filière inutile.

Le débat est aussi pourri-hystérisé par les pro nucléaires qui ne veulent rien envisager d'autre que le nucléaire.
On peut envisager :
- d'investir dans la recherche sur n'importe quelle approche ayant un potentiel intéressant afin de mettre au point une technologie innovante
- de généraliser n'importe quelle technologie dont on a vérifié qu'elle fonctionne

Les nouveaux renouvelables que poussent les Verts ne passent aucun des tests :
- l'éolien est par nature variable; il n'y a aucune "amélioration" possible de la technologie des éoliennes de ce coté
- le stockage à très grande échelle de l'énergie électrique sous forme chimique en est au balbutiements
- le seul type stockage à très grande échelle de l'énergie électrique qui soit efficace, éprouvé et rentable est le stockage sous forme de potentiel gravitationnel de l'eau

Certains écolos tentent d'insinuer que les choix d'investissements français ont déterminé quelle technologie est exploitable :
- fission nucléaire : beaucoup d'investissement => techno mature
- vent, solaire : peu d'investissement => techno pas mature

En racontant cela, ces personnes montrent qu'elles ignorent tout simplement la physique :
- énergie de fission : potentiel extrèmement concentrée (on n'en utilise qu'une petite part avec la technologie actuelle)
- vent, solaire : énergie très diffuse
- l'intermittence est un problème indépassable : c'est un problème physique et non une limitation d'une technologie particulière
- le foisonnement éolien est une très grosse blague (négationnisme militant des pro-éoliens, il suffit de regarder un graphique de production totale avec une bonne résolution temporelle, mais en publiant des graphiques avec une pauvre résolution temporelle on peut essayer de noyer le poisson)
- l'intermittence n'est pas le fait que la production deviennent strictement nulle de façon aléatoire, mais qu'elle varie de façon erratique et imprévisible
- contrairement à la légende, l'éolien en mer n'est pas constant, il est au contraire très variable; voilà une nouvelle fumisterie ruineuse mais qui fera les affaires des constructeurs

Il faut d'immenses champs d'éoliennes ou de panneaux solaire pour produire autant de kWh à l'année qu'une seule tranche nucléaire. La limite physique ultime est évidemment l'énergie présente dans la nature, la technologie ne peut pas dépasser 100 % d'efficacité.

Il faut aussi d'immenses réservoirs pour stocker de l'énergie gravitationnelle; les élus EELV seront-ils assez aimables pour :
- choisir quels territoires seront inondés;
- aller expliquer aux habitants expropriés que c'est pour la bonne cause;
- aller expliquer aux associations de défense de la nature que les espèces végétales présentes n'ont pas d'intérêt et que les animaux peuvent bien aller ailleurs.

Pour la plus grosse production renouvelable de Chine, le barrage des Trois-Gorges, il a fallut déplacer juste un million de personne. (C'est plus que pour accident nucléaire très grave.)

C'est ce qu'on appelle le principe de réalité. Sinon, on peut aussi se pailler de mots.

Les pro-éoliens éludent les vrais problèmes et parlent d'investir pour améliorer la technologie des éoliennes alors que cette technologie est déjà mature : on sait construire une éolienne qui fonctionne, qui tombe rarement à cause du vent, etc. De même qu'on sait fabriquer des voitures électriques mais que les limites sont l'autonomie et le temps de charge, et le prix notamment de la batterie. On peut toujours investir autant qu'on veut pour améliorer d'un pouillème la performance du moteur de la voiture électrique, cela ne résoudre les problèmes bloquant de la voiture électrique.

Le fait que les Verts n'arrivent pas à distinguer un problème sérieux d'un problème anecdotique montre qu'ils ne sont pas capable d'assumer des postes de l'exécutif : ce sont des bouffons médiatiques.

les pro nucléaires qui ne veulent rien envisager d'autre que le nucléaire.
Je ne connais aucun intervenant en France qui corresponde à cette description.

Le nucléaire est simplement la seule technologie de production d'énergie électrique qui :
- occupe un terrain minuscule;
- fournisse une production fiable (sauf de rares pannes, qu'il faut savoir compenser);
- n'èmette pas en lui-même de CO2; même en comptant tout le cycle, èmet très très peu de CO2
- rejette très peu de polluants en fonctionnement normal (quelques rejets radioactifs sans impact sanitaire).

Les renouvelables occupent souvent des territoires immenses (sauf turbien au fils de l'eau) si on veut une production qui ne soit pas parfaitement anecdotique (le solaire sur les toits c'est sympa mais ça ne va pas loin en terme de production d'énergie électrique).

Le charbon èmet non seulement du CO2, divers polluants gazeux, des particules cancérigènes, et beaucoup plus de radionucléides qu'une centrale nucléaire en fonctionnement normal.

Le gaz èmet du CO2 (nettement moins que le charbon), et est une ressource naturelle précieuse. Les seules ressources en gaz en France sont de nature "non conventionnelle" (gaz de roche mère) qu'on ne sait pas exploiter de façon parfaitement sure, il créé donc une dépendance aux pays producteurs.

L'énergie renouvelable la plus importante dans le monde est la biomasse, en clair le bois à brûler. Dans un cadre renouvelable elle est limitée par la vitesse de croissance des forêts, et par la proximité de la ressource : le bois est un combustible peu dense dont le transport est énergivore.

La fabrication de pastilles de bois utilisables dans les chaudières adéquate nécessite le broyage du bois, le séchage et le compactage. (Quand le broyage du bois est nécessité par un autre processus industriel, la fabrication des pastilles peut se faire à partir d'un déchet industriel.)

La généralisation de la biomasse est typiquement une fausse bonne idée écologique : non renouvelable à l'échelle du besoin de la population en énergie thermique, nécessitant en plus beaucoup de carburant pour le transport (les consommateurs ne sont pas tous proches d'une forêt) et de la fabrication du combustible. La combustion génère des particules fines cancérigènes.

Les problèmes du nucléaire sont bien documentés. Ils sont sérieux, je ne pense pas qu'il soit utile de les exagérer.

Amont du cycle :
- déchets miniers : vie très longue, très faible activité
- exposition des mineurs au radon : une bonne ventilation des mines est nécessaire
- fabrication du combustible nucléaire énergivore (imputée sur le coût du nucléaire)
- les usines d'enrichissement permettent de fabriquer aussi du combustible militaire par enrichissement supplèmentaire (technologie duale civile/militaire)

Fonctionnement des réacteurs :
- rejets radioactifs usuels;
- rejets radioactifs exceptionnels en cas d'incident;
- risque d'accident grave : rejets importants plusieurs heures/jours après l'accident (délais permettant de mettre à l'abri la population; par contre, une rupture de barrage ou une explosion d'ammonitrate ne laisse aucun délai);
aval du cycle :
- exposition des travailleurs du nucléaire (très contrôlée);
- activation neutronique;
- impact des neutrons et des photons de haute énergie sur le matériel : durée de vie, impact sur l'électronique...

Aval du cycle :
- activité résiduelle du combustible usagé après déchargement; nécessité de maintenir ce combustible dans une piscine de désactivation
- transport des déchets;
- déchets à période longue, très chauds, très faibles volumes;
- déchets à faible activité, froids, gros volumes (activation neutronique de tout ce qui se trouve autour d'un réacteur nucléaire)

corrector

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Inexactitude sur l'outil de RTE
« Réponse #129 le: 17 mai 2013 à 04:04:26 »
Production 83 GW (dont flamme : 11,7 GW)
Il y a beaucoup plus de flamme que ça :


Il manquait 6 GW sur de combustion sur le graphique de RTE!

Snickerss

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Les énergies marines renouvelables : une activité d’avenir
« Réponse #130 le: 17 mai 2013 à 07:23:37 »
Je salue la performance. J'ai même tout lu ;-)

BadMax

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La fission nucléaire : une énergie d'avenir
« Réponse #131 le: 17 mai 2013 à 10:14:19 »
- que l'on fasse croire que le plutonium est un produit maléfique créé par des savants fous alors qu'il existe dans la nature;

Vrai et faux à la fois.

Vrai: Il en existe des quantités infimes dans la nature mais il y a peu de chances de tomber dessus par hasard. Et là où il existe à l'état naturel, il est un radio-nucléide très dangeureux.
Faux: l'ensemble du Plutonium utilisé dans le monde est le résultat de la production humaine.

Le plutonium est dangeureux à plusieurs titres :
  • il a une radiotoxicité très élevée
  • tous ses dérivés sont dangeureux
  • les accidents de criticité sont "faciles" à produire avec du plutonium

Voilà, une fois qu'on sait ça, il faut s'assurer des bonnes mesures de radio-protection et de manipulation sécurisée. Normalement, c'est quelque chose de bien maitrisé à travers le monde.

C'est sa dangerosité qui fait peur mais quelque part, à juste titre.

Note: sur le lien Centrale Nucléaire <-> bombe atomatique, c'est en partie justifié car les centrales construites dans les années 60, 70 et meme en 80 étaient souvent des modèles prévus pour la production de Plutonium de qualité militaire (centrales russes en premier). Dans la chaine menant à la production de l'arme atomique, il faut en effet maitriser le processus de fonctionnement et de production lié à un réacteur nucléaire. Par contre, ce n'est qu'un élèment de la chaine, ce n'est pas automatique, c'est sur le chemin, point.