Pour les 45min, est-ce qu'il faut comprendre que c'est le temps nécessaire pour que toutes les écritures en cache (=RAM) se terminent vers les disque?
Je ne suis encore jamais tombé sur une baie SAN/NAS qui mettrait 45 minutes à s'arrêter, mais 20-30 minutes, j'ai déjà vu, c'est assez courant sur de grosses configs.
Il y a le vidage des caches disques, l'interruption (propre) des opérations de maintenance des disques et volumes qui pouvaient être en cours, l'arrêt du système lui-même.
Ceci dit, ces systèmes possèdent généralement leurs propres batteries et sont autonomes pour gérer leur arrêt en cas de coupure totale électrique.
J'ai vécu (en live, j'étais d'astreinte), le blackout électrique de deux salles machines d'un assureur en quatre lettres, et c'était très instructif.

ErDF essayait de sécuriser l'adduction électrique du site, mais n'a réussi qu'à tout couper, un samedi à 9H30 ...
Les onduleurs étaient censés tenir 15 minutes, mais comme l'assureur sortait tout juste d'une phase de migration complète de son SI, presque tous les équipements avaient été doublés, et de nouveaux environnements étaient - en plus - venus se greffer dans les salles, sans que les onduleurs soient retaillés en conséquence.
Les groupes électrogènes ne démarraient alors pas automatiquement, et les gens de la sécurité n'ont pas eu le temps de les mettre en route avant que les onduleurs lâchent (au bout de 3 ou 4 minutes).
Il nous a fallu tout le week-end pour faire repartir l'essentiel (qui permettait aux agences de travailler le lundi, elles ont bien dû faire sans informatique le samedi après-midi), et pas loin de la semaine qui a suivi pour tout le reste.
Il y a eu relativement peu de casse (quelques barrettes de RAM, quelques DD, un CPU par ci par là, comme à chaque fois que j'ai arrêté - proprement cette fois-ci - une salle machine), mais finalement bien peu de systèmes qui n'ont pas voulu (ou pu) repartir.
Nos difficultés ont surtout été liées au fait que des machines essentielles (serveurs DNS, par exemple) étaient mal repérées, que beaucoup de docs n'avaient pas été tirées en éditions papier (la procédure de redémarrage de la salle machines est sur le réseau ...

), ou qu'elles étaient obsolètes, et - surtout - que les dernières configurations actives de pas mal d'équipements (switches LAN/SAN, gros serveurs IBM) n'avaient pas été correctement écrites dans les mémoires non volatiles des équipements.