Il me semble par contre étrange de vouloir sécuriser un lien sur une partie (la partie terrestre). Si le lien soupe sous la mer tu le perd tout.
Oui, mais il y a 2 raisons pour faire plus de redondance à terre qu'en mer:
* quelques fibres à terre, ça coute beaucoup moins cher qu'en mer
* les liens terrestres longue distance sont moins fiables que les liens en mer, justement à cause des coups de pelleteuse, qui sont plus fréquents que les problèmes de chaluts (ou d'attaque de requin dirons certains).
Je me rappelle d'articles où on présentait les architectures des gros Tier-1 à la grande époque de la bulle Internet (avant qu'elle n'éclate). Et ça disait que tout était redondé. Tous les liens terrestres ou maritimes étaient systématiquement doublés, avec toujours capacité de reprise à 100% sur le secours. Ca disait que la meilleure techno permettant de basculer d'un lien coupé à son lien de secours, c'était directement d'opérer sur le Layer 1-2, avec une commutation optique ou SDH. Le re-routage au Layer-3 (BGP) ne convergeait pas assez rapidement pour répondre aux besoins des clients, et la fréquence de coupure des liens était trop élevée pour se permettre d'attendre la convergence du routage.
Du coup, je comprends de ce que vous dites que ces règles d’ingénierie "riches" ne sont plus appliquées aujourd'hui?
A première vue le plus gros FAI fixe est l'ATI et il est probable qu'il fournisse de la connectivité aux autres. Le problème ici est la redondance effectivement mais plus précisèment le dimensionnement de celle-ci. Parce qu'en lisant le papier on apprend qu'il existe deux autres câbles qui alimentent la Tunisie.
OK, mais est-ce que c'est lui le fautif? Est-ce que ça n'est pas un/plusieurs transitaires? Est-ce qu'on en sait plus? Quelqu'un a-t-il analysé les annonces BGP pendant l'incident pour voir où ça clochait?
Leon.