Aux États-Unis, un projet de réforme FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) autoriserait l'interception de toutes communications électroniques par les américains sur les cross-connect des datacenters de droit états-unien situés hors des USA, ce qui en France impliquerait Equinix, Data4 et DRT/Interxion.
Aux États-Unis, le Patriot Act est soumis à révision tous les quatre ans pour proroger le Foreign Intelligence Security Act.
Elizabeth Goitein, Codirectrice du programme Liberté et sécurité nationale au Brennan Center for Justice a écrit une série de tweets que j’ai rapidement traduit en Français ci-dessous.
ALERTE ROUGE : Enfouie dans le projet de loi de « réforme » de l’article 702 de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, dont le vote est prévu dès demain, se trouve la plus grande expansion de la surveillance aux États-Unis depuis le Patriot Act.
[...]
alerte rouge ! alerte rouge !
ce qui m'étonne le plus dans l'affaire pegasus, c'est qu'elle surprenne les journalistes
Alain Chouet
pourtant, c'est bien leur métier premier que d'espionner.
Non pas que :
a/ c'est pas comme si les populaces concernées n'avaient pas été alertées :
snowden en 2013, la chambre des secrets d'att cinq ans plus tot, amesys, les écoutes de la cia via une sorte d'itunes, les routeurs syriens brickés à distance par accident, les serv google espionnés par le fbi, les switchs cisco injectés de backdoor sur la route de livraison...
b/ c'est pas comme si ils s'en cachaient, ni le renseignement économique et l'extraterritorialité du droit US était une surprise..
la loi francaise permet aux grandes oreilles et à la grande muette de faire pratiquement ce qu'ils veulent : plutot que de les contenir, une loi a légalisé leurs agissements. Normal : le but d'un service d'espionnage n'est pas d'avoir des activités légales
les USA ont un énorme potentiel d'espionnage sous les yeux, après s'être pris une rouste monumentale dans l'affaire pegasus : pourquoi s'en priveraient-ils?
comme le disait un ponte du renseignement fr : "les américains estiment, de par leur position pionnière dans l'électronique et l'informatique, avoir un droit d'espionnage légitimisé par leur premier rang dans l'innovation technologique"
est ce faux?
Non.
[to be continued]
ca fait dix ans que le public est averti, pas qu'une fois : maintenant c'est j'oseph, laissons sur le bas coté ceux qui refilent leurs données à tout va et qui ne comprennent pas le principe de "clandestinité numérique"
Merci à Jérôme Nicolle (@chiwawa_42) de m'avoir fait découvrir ce danger pour nos communications en France.
frnog, encore et toujours