Coriolis va racheter MyStream, une PME française spécialisée dans les réseaux IP.Coriolis a remis la main sur son chéquier. Dix ans après sa dernière acquisition, l’opérateur alternatif (MVNO) doit annoncer mardi le rachat de MyStream, une PME française spécialisée dans les réseaux IP. Créée en 2003 au sein de l’incubateur de l’école Télécom ParisTech, cette société réalise 6,4 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 30 personnes. Elle conçoit, déploie et supervise des réseaux privés voix et données, en utilisant plusieurs liens haut et très haut débit. Parmi ses clients figurent surtout des grands comptes, qui doivent connecter de très nombreux sites entre eux, comme le réseau d’agence de voyages Thomas Cook ou les restaurants Campanile. Le montant de la transaction serait estimé entre 5 et 10 millions d’euros.
Une nouvelle filiale créée
Cette acquisition vient compléter l’offre de services de Coriolis pour les entreprises. Ce pionnier du mobile, ancienne filiale de Vodafone en France, tente de se renforcer depuis quelques années sur le marché du fixe, où la concurrence est moins agressive et les marges plus confortables. Le groupe a créé l’an dernier une nouvelle filiale baptisée « Coriolis Cloud Services », dans laquelle sera logé My-Stream.
« Nous allons enrichir le savoir-faire de Coriolis grâce aux compétences apportées par My-Stream et proposer de nouvelles solutions fibre à nos clients et prospects, explique Pierre Bontemps, PDG fondateur de Coriolis. Avec l’explosion du trafic “data”, les besoins en sécurité et en fiabilité des entreprises vont croissant ». Le savoir-faire des ingénieurs de MyStream sera aussi mis à profit pour construire le nouveau cœur de réseau de l’opérateur. En marge de cette offensive sur les entreprises, Coriolis veut accélérer dans le grand public. Dans la fibre, il poursuit ses discussions avec les réseaux d’initiative publique (RIP) pour proposer de nouvelles offres dans les zones moins denses. Il s’intéresse de près à l’ouverture du réseau câblé de Numericable, contraint par l’Autorité de la concurrence après le rachat de SFR à en faciliter l’accès pour les autres opérateurs.
A l’instar des autres MVNO, Coriolis estime que les conditions tarifaires ne sont pas satisfaisantes. Le groupe a remis ses observations auprès de l’Autorité de la concurrence, qui s’appuiera sur les commentaires des acteurs intéressés pour réclamer d’éventuelles modifications aux offres du câblo-opérateur.Source :
Les Echos, le 10 mars 2015 par Romain Gueugneau
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