Brèves du sport business et de la TV payante – n°291RMC Sport un destin comme Orange Sport ?Pour SFR, avec la perte de diffusion de la Premier League, se pose la question : se dirige-t-on vers un scénario à la Orange Sport ?
Cette chaine lancée par Orange en 2008 avait notamment acquis un match de Ligue 1 pour 160 millions d’euros et Orange avait arrêté les frais au bout de 4 ans.
Avec le lancement d’OCS et d’Orange Sport, Orange avait généré une perte de 630 millions cumulée sur trois ans, entre 2008 et fin 2010 (selon des chiffres du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). Les Echos, avait estimé les pertes entre 800 et 900 millions à fin 2011.
En juin 2012, avant son arrêt, Orange Sport comptait environ 350 000 clients (jusqu’à 420 000 au maximum). En tout état de cause, et même en s'offrant des matchs de Ligue 2, RMC Sport va devoir revoir ses tarifs à partir de la saison prochaine.
Chronologie des médiasAprès de nombreuses péripéties, Canal+ va entériner un nouvel accord de financement du cinéma et permettre la mise en place d'une nouvelle chronologie des médias.
La signature de ce nouvel accord de financement s'appliquera pour une durée de quatre ans, jusqu'au 31 décembre 2022. Canal+ a notamment consenti à ce que le CSA joue le rôle de tiers de confiance (pour le comptage des abonnés chez Canal+) et que sa filiale StudioCanal ne puisse pas produire en propre plus de 4 films par an.
De son côté, les organisations professionnelles du 7e Art ont validé le principe d'un plafond fixé à 180 millions d'euros par an, s'agissant des obligations d'investissement de Canal+, comme le réclamait Canal+.
Cet accord va obliger Orange à trouver un accord également avec les organisations du cinéma. Au regard de son nombre d’abonnés (2,9 millions selon le dernier chiffre public), Orange ne verse que 38 millions, ce qui n’est pas suffisant estiment les organisations du cinéma.
A ce jour, Canal+ est obligé d'investir chaque année 12,5 % de son chiffre d'affaires dans le préachat de films français, mais avec la baisse du nombre de client, le groupe n'injecte plus autant qu’à sa grande époque, d’autant que la concurrence de Netflix, beIN Sports, Rmc Sport ne lui permette pas d’entrevoir un avenir radieux.
En contrepartie, Canal+ souhaitait plus de souplesse dans les fenêtres d’exploitation des films que la chaine finance, ce qui lui refusent les organisations du cinéma.
L’accord prévoit que toutes les fenêtres de diffusion sont avancées. Sur Canal, les films seront visibles huit mois après leur sortie, voire six mois au lieu de dix. Sur TF1, c’est vingt-deux mois, voire dix-neuf, au lieu de trente. Sur Netflix après trente mois, voire vingt-huit au lieu de trente-six.
D’autre part, les films à faibles entrées facilement (dès qu'il fait moins de 100.000 entrées à l'issue de quatre semaines d'exploitation) seront visibles plus rapidement. .
Un film à l’achat ou sa location à l'unité (VoD à l'acte) sera disponible pour toujours à partir de quatre mois après la sortie en salles (ou trois si dérogation).
Pour
Les Echos, 08/11) : "
Cela dit, de l'avis de nombreux professionnels, cet accord de fenêtres de diffusion sera très vite caduc. La directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMA), lorsqu'elle sera transposée en droit français, imposera de nouvelles obligations de financement aux nouveaux acteurs de SVoD et donc, sans doute, de nouveaux droits plus similaires à ceux des chaînes payantes".