Auteur Sujet: Brèves du sport business et de la tv payante par Hammett  (Lu 144876 fois)

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Skender

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #108 le: 19 février 2016 à 11:06:28 »
Je trouve malgré tout que le groupe Canal semble bénéficier d'un certain traitement de faveur en termes de pratiques anti-concurrentielles mais je me fais peut être des idées ;)

Hammett

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« Réponse #109 le: 19 février 2016 à 11:43:03 »
Je crois oui. l'ADLC est quand même intervenue plusieurs fois sur Canal+ pour imposer des limites. Ensuite, ce n'est pas punitif non plus. Mais depuis la fusion avec TPS, Canal+ a quand même des obligations : il n'a pas avalé OCS et pour l"exclusivité des chaines premiums, il faut l'autorisation de l'ADLC. Et il y aura forcèment des contreparties demandées à Canal+ et BeIn Sports. 

Hammett

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Brèves du sport business et des médias
« Réponse #110 le: 19 février 2016 à 12:24:10 »
Dans le cadre d'une exclusivité, BeIn Sports serait aussi proposé au même prix. http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/02/18/bein-sports-restera-accessible-au-meme-prix_4867735_3236.html
Et donc on se dirige tout droit vers une refonte des offres de Canal+. Voilà ce qui devrait arrondir les angles auprès de l'ADLC. Mais est-ce que ce sera suffisant pour redresser C+ ?

Hammett

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« Réponse #111 le: 01 mars 2016 à 07:48:39 »
Brèves du sport business et des médias - N°135
Vivendi vient de présenter ses résultats à fin décembre, ce qui permet de faire le point sur le nombre de clients du groupe Canal+.



Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et Netflix) baisse de 391 000 entre le T4 2014 et le T4 2015 et de 243 000 sur le dernier trimestre. Auparavant, la croissance française était tirée par CanalPlay mais celui-ci a perdu 157 000 clients sur le trimestre et gagné 14 000 clients sur un an. En retirant, la baisse serait de 405 000 clients, depuis 2012, la perte est 1,105 million depuis 2012 

Du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), BeIN Sports serait à 2,5 millions de clients, OCS à 2,5 millions et Netflix à +/- 600 000 clients.

La TV payante en France représente 31,4% du chiffre d’affaire du groupe contre 34,2% à fin 2014. Le CA de la télévision payante en France est en baisse de 2,1% sur un an.

Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) de Groupe Canal+ s’établit à 454 millions d’euros, contre 583 millions d'euros à fin T4 2014. Cette baisse est principalement due à l’augmentation des droits sportifs.

Afin de renforcer son attractivité Canal+ a passé un accord d’exclusivité avec BeIn Sports. Cet accord doit être examiné par l’Autorité de la Concurrence sous deux à trois mois. Parallèlement une refonte des offres va être lancée afin de permettre à Canal+ d’avoir des offres « Sport » et/ou « Cinéma » et une offre entrée de gamme, comme le dit le communiqué : "Développement du segment entrée de marché (et) refonte de l’architecture de marque (...) Vivendi n’avait pas les moyens de supporter indéfiniment les pertes des chaînes Canal+ en France.", même si la trésorerie est de 6,4 milliards d’euros, le développement passe par Telecom Italia et Gameloft, mais également de soigner les actionnaires.

Vivendi a-t-il chargé la barque afin de faire passer son dossier devant l’ADLC ? En tout état de cause, la distribution exclusive de BeIN Sports ne sera pas suffisante pour retrouver une hausse des abonnements. Une sérieuse refonte des offres reste la condition première. Vivendi prendra-t-il le risque ?

Hammett

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« Réponse #112 le: 02 mars 2016 à 07:49:16 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°162

L'ARCEP réprimande Bouygues Telecom et SFR
L'Arcep a mis en demeure par anticipation SFR et Bouygues Telecom quant à leurs obligations de couvrir en 4G, en janvier 2017, 40 % de la population des zones peu denses en France. Ils déclarent couvrir aujourd'hui respectivement 8 % et 12 % de la population.
L'enjeu est important : Bouygues Telecom et SFR pourraient écoper d'une amende calculée au prorata du nombre de kilomètres carrés concernés ou du nombre d'habitants. Ils risquent aussi la suspension ou l'interdiction de commercialiser leurs services jusqu'à ce que leurs obligations soient remplies. Mais ne dramatisons pas, cela ne devrait pas se produire.

Bouygues a réagi via un communiqué de presse : "Pour deux raisons, Bouygues Telecom tient à dire son étonnement devant le lancement de cette procédure publique dont le seul effet est d’accroître inutilement l’inquiétude des populations concernées. En premier lieu, Bouygues Telecom couvre en 4G, avec d’autres fréquences que les fréquences 800 MHz, une large partie des zones de déploiement prioritaires, ce que l’ARCEP omet de préciser. En second lieu, Bouygues Telecom ne voit aucune raison de penser, une année à l’avance, que les jalons de couverture sur lesquels il s’est engagé pour les fréquences 800 MHz ne seront pas respectés. La couverture mobile restant à réaliser par Bouygues Telecom porte sur environ 6% de la population nationale, soit la construction de 1 200 antennes relais en une année. Un effort largement à la portée de Bouygues Telecom, comme le régulateur le sait, d’autant qu’il sera réparti dans le cadre de l’accord de partage de réseau"

L’argument "d’accroitre l’inquiétude des populations concernées" va rester come un grand moment, c'est une vraie perle.

SFR (qui en vue d’autres et de plus graves avec l’ARCEP ) a fait plus sobre et lui ne s'est pas vexé : "avec la publication mensuelle de ses déploiements, SFR apporte la preuve de ses investissements et démontre sa capacité à tenir ses objectifs, comme ses obligations de déploiements, tels que présentés à l’ARCEP, dans le cadre de son plan de production, en janvier dernier". (revue de presse ARCEP du 19/02).

Consolidation du secteur mobile en Italie
CK Hutchinson Holding Limited, la maison-mère Hongkongaise de 3 Italia, et la néerlandaise VimpelCom, maison-mère de Wind, qui veulent fusionner sont toujours sous enquête de la Commission Européenne.
Bruxelles redoute une hausse des prix en Italie avec un nombre d'opérateurs mobiles qui passerait de quatre à trois. Bruxelles a demandé aux concurrents de Hutchison si une hausse des prix par l'entité issue de la fusion les amènerait à faire de même

Si l’opération se réalise, cela donnera naissance à un groupe fort de plus de 31 millions de clients dans la téléphonie mobile  auxquels s'ajoutent et 2,8 millions de clients dans la téléphonie fixe. Le nouvel opérateur pourra revendiquer 33,5% du marché du mobile, devant le 32,3% de Telecom Italia et le 27% de Vodafone.

Hammett

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« Réponse #113 le: 03 mars 2016 à 07:50:54 »
Brèves du sport business et des médias - N° 136

Orange
Que veut faire Orange dans les contenus ? Lors de la présentation des résultats d’Orange, Stéphane Richard est revenu sur le sujet lors d’une discussion avec les journalistes. Selon Les Echos (16/02), il a annoncé qu’Orange allait revoir sa stratégie dans les contenus, rappelant qu’Orange voulait être un distributeur et en rester à ses activités actuelles en ce qui concerne la production de contenus. Un Comité Exécutif devait trancher entre les différentes options. Faut-il y voir un lien avec la demande de Vivendi d'une distribution exclusive de BeIn Sports par la groupe Canal+ ?

Stéphane Richard lors de la présentation de ses vœux à la presse avait lâché une petite phrase un peu énigmatique : "La question des droits Sportifs nous amènera à faire des choses ces prochains mois". De quoi s’agit-il ?

A la fin de la saison 2015/2016, Orange cessera la diffusion du championnat de L1 sur mobiles et tablettes. Ces droits étaient les derniers commercialisés par Orange France. En Espagne, Orange et le britannique Vodafone vont débourser à deux 330 millions d'euros pour avoir le droit de retransmettre les matchs de football espagnols dans les bars, les restaurants et d'autres espaces publics.

Rugby du Sud
Le site Mediasportif annonce que Canal+ a renouvelé les droits de toutes les compétitions de rugby à XV organisées par la SANZAR, l’organisation qui chapeaute le rugby en Nouvelle Zélande, Australie, Afrique du Sud et Argentine. Ces droits comprennent notamment :
Ce nouveau contrat avec la SANZAR comprendrait :
– le Super Rugby, où s’affrontent 18 clubs (ou provinces) de Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Australie.
– le Rugby Championship qui oppose la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Australie et l’Afrique du Sud chaque été.

Hammett

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« Réponse #114 le: 08 mars 2016 à 07:52:51 »
Brèves du sport business et des médias – n° 137

Prix du foot à la tv
Le quotidien l’Equipe (édition papier du 25/02) a présenté un récapitulatif de ce que doit payer un client pour pouvoir regarder du sport (ligue nationale de football et Ligue des Champions) à la télévision en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en France et en Italie. Pour bien faire, il faudrait aussi corréler ces résultats avec ce que coûte avec une place au stade.
Evidemment, l’Angleterre est la plus chère, mais c’est aussi elle ou les droits tv sont les plus élevés, voir astronomiques.
 


BeIn Media Group
beIN Media Group s’est offert les studios de cinéma Miramax dont le catalogue contient 700 films totalisant 68 Oscars. BeIN Media Group qui compte 40 millions de clients a créé des chaînes BeIN Movies pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN) et signé des accords de distribution exclusifs avec Turner (Cartoon Network, TCM, CNN...) ou Discovery Communications (Discovery Kids, Animal Planet...) pour ses bouquets.
Est-ce que ce rachat participe au lancement d’une offre cinéma pour l'ensemble du groupe ? La question est de savoir si le rachat de Miramax préfigure un développement en dehors de la zone MOAN dans le cinéma. En France, ce serait étonnant, au regard de l’accord d’exclusivité signé avec le groupe Canal+. Dans le cas contraire, il reste OCS...

Hammett

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« Réponse #115 le: 01 avril 2016 à 07:48:10 »
Brèves du sport business et des médias – n° 138

Canal+
Cela phosphore à Canal+ et les changements sont annoncés comme profonds. C’est ce déclare le DG de Canal+ (Le Figaro, 09/03) : "Nous devons réinventer complètement le modèle (de Canal+). Il ne s'agit pas de raisonner par petites touches. Nous sommes dans une vraie logique de page blanche (...) Nous allons étudier tranche par tranche, émission par émission, les optimisations possibles".
Les offres commencent à se dessiner : "Toutefois, s'ils souscrivent parallèlement un abonnement à la chaîne cryptée, ils bénéficieront d'une ristourne d'une demi-douzaine d'euros sur la facture totale (...) Est aussi prévu un mini-bouquet CanalSat avec uniquement des chaînes sportives (beIN Sports, Eurosport...), qui sera vendu 14 euros la première année, puis une vingtaine d'euros ensuite. À noter que beIN Sports restera accessible via tous les fournisseurs d'accès internet, sauf sans doute Numericable".

BeIN Sports
A propos du projet de distribution exclusive de BeIN Sports via le groupe Canal+, Bruno Lasserre a donné quelques lignes rouges (édition papier du Figaro du 14/03) : un accès « stand alone » de BeIN Sports à 13€ et une concurrence sur l’achat des droits sportifs. 
Il reconnaît que Canal+ doit réinventer son modèle dans un monde qui « bouge ». L’ADLC a lancé une consultation auprès des chaines, des détenteurs de droits sportifs (ligues de foot, de rugby de hand, etc…), les FAI’s. Lors du Show Hello (Le Monde, 16/03), Stéphane Richard est revenu sur le sujet et a annoncé qu’il sera attentif à ce que les abonnés d’Orange ne soit pas lésé.
Selon BFM (24/03), Canal+ aurait proposé 1,5 milliard d’euros sur 5 ans à BeIn Sports pour s’assurer une distribution exclusive. A titre de comparaison, Canal verse seulement 50 millions d'euros par an à Eurosport pour une distribution exclusive.
BeIn Sport resterait accessible à l’abonnement sans passer par CanalSat et Canal+ pourrait offrir une ristourne de 6€ en cas d’abonnement aux deux bouquets. De son coté, un bouquet sport (BeIn Sports, Eurosport) serait proposé à 14€ la première année, puis 20€ la deuxième.

Hammett

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« Réponse #116 le: 14 avril 2016 à 06:34:00 »
Brèves du sport business et des médias – n° 139

Orange
Lors du Show Hello, Stéphane Richard est revenu sur la politique des contenus de l’opérateur : "Si nous avons les bonnes alliances du côté de la télévision payante, nous permettant d’être sûrs de distribuer dans les meilleures conditions les contenus clés, notamment dans le foot, nous ne le ferons pas. Nous n ‘avons pas envie d’aller dépenser beaucoup d’argent dans ce domaine-là.", ajoutant que "Je ne crois pas à la stratégie d’intégration verticale".
De son coté Patrick Drahi s’est constitué un pôle media et vient de se payer les droits TV du foot anglais pour 3 ans pour 120 millions d’euros par an. SFR pourrait aussi se mettre sur le marché lors du prochain appel d’offres du foot français.

Altice
Fin 2015, Altice qui s’est offert la Premier League pour 120 millions d’euros par an (contre les 63 millions que payait Canal+ avant lui), veut amortir son investissement et cherche à revendre à ses concurrents une partie de ses droits (Les Echos, 23/03).
Altice a donc proposé à Bouygues, Free, Orange ou CanalSat qui n’ont pas répondu à ce jour. Les Echos ne cite pas BeIN Sports, alors que Florent Houzot, le directeur de la rédaction de beIN Sports avait déclaré : "J’attends encore la confirmation officielle. (Si Altice proposait un partage des droits, la chaîne serait-elle intéressée ?) Il faut voir comment nous pourrions intégrer les matches de la Premier League dans nos grilles. Nous avons déjà un très beau catalogue… Après, tout dépend de la case horaire qu’on nous proposerait" (France Football, 11/2015).
La donne a-t-elle changée ? Un peu, car depuis Vivendi et BeIN Sports ont passé un deal, afin que BeIN Sport soit distribué exclusivement par CanalSat.
Enfin, SFR augmente le prix de ses offres de 2€ et annonce la création de SFR Sport qui diffusera diffuser "le rugby anglais, les sports extrêmes, le basket (notamment la Pro A), du foot et en exclusivité la Premier League ". Par conséquent, les chaines MCS pourraient disparaître. A combien sera vendu la chaine aux autres opérateurs ?

Hammett

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« Réponse #117 le: 20 avril 2016 à 06:33:34 »
Brèves du sport business et des médias – n° 140

Top 14
La Ligue Nationale de Rugby (LNR) a créé la surprise en lançant un appel d’offres pour les droits TV du Top14 pour la période 2019-2020 à 2022-2023. Cet appel d’offres est divisé en 4 lots et : "Les candidats peuvent présenter une offre portant sur 1, 2, 3 ou 4 Packs, sachant qu’à l’issue de l’appel d’offres, la LNR désignera au maximum deux diffuseurs. la LNR a pour ambition de permettre au rugby de renforcer son exposition audiovisuelle, enjeu majeur de la poursuite de son développement". A noter qu’aucun prix de réserve n’a été publié.

Dans un communiqué, la LNR explique cette anticipation par "le besoin de visibilité de la LNR et des clubs sur leurs ressources et sur les conditions d’exposition audiovisuelle du TOP 14, lié notamment  à  l’élaboration du Plan Stratégique du rugby professionnel sur la période 2016 – 2023 qui doit être adopté en juillet prochain, ainsi que les évolutions récentes dans le secteur des chaines de télévision titulaires de droits sportifs".
Les offres des candidats sont attendues le lundi 9 mai 2016.

Pour rappel, la LNR, a attribué en janvier 2015 les droits audiovisuels du TOP 14 pour les saisons 2015 - 2016 à 2018 - 2019  au  groupe Canal+ pour 74 millions d’euros.

La LNR profite du lancement de SFR Sport et du rapprochement de BeIN Sports avec le Groupe Canal+ pour essayer de faire monter les prix ou du moins de maintenir les montants actuels. SFR Sports va-t-il rentrer dans le jeu ? Accrocher le Top 14, serait une bonne chose pour SFR Sport, mais il faudra attendre le début de la saison 2019. C’est loin...
A moins que l’on assiste à un partage entre Canal+ et BeIn Sports afin de démontrer à l’Autorité De La Concurrence que l’exclusivité n’empêche pas la bataille sur des droits tv. Le partage aurait aussi l’intérêt pour Canal+ de faire descendre la facture. A moins que Canal ne décide de tout rafler, mais cela pourrait faire mauvais genre…

Exclusivité de BeIN Sport
L'Autorité de la concurrence "rendra ses conclusions d'ici fin mai" concernant l'accord BeIn-Canal+, a déclaré jeudi dernier en conférence de presse Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de football professionnel (LFP). Nul doute, que l'attribution des droits tv du Top14 sera scrutée par l'ADLC.

Hammett

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« Réponse #118 le: 29 avril 2016 à 06:32:36 »
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Vivendi & Canal+ : la stratégie
Du coté de Canal+, Vivendi a présenté quelques chiffres (Ozap, 21/04)  lors de l’Assemblée Générale des Actionnaires le 12 avril dernier, et la situation décrite est vraiment noire :"L'arrivée de beIN Sports et autres Netflix entraînent les chaînes Canal+ dans des pertes considérables – 180 millions en 2014, 250 millions en 2015, 400 millions d'euros pour 2016 !" et pour V.Bolloré : "J'espère de toutes mes forces que l'accord entre Canal+ et beIN Sports, essentiel, aboutira car le sport reste le contenu le plus attractif pour nos abonnés qui sinon, inexorablement, se désabonneront en grand nombre, mettant en cause l'existence-même de Canal+. "
Enfin : "le groupe Canal+ ayant un endettement supérieur à 1 milliard d'euros n'obtiendra pas de Vivendi, dont 70% du capital est détenu par des fonds étrangers, de mettre indéfiniment "la main à la poche".

Parler fort, pour taper fort ? Pour V.Bolloré, une partie de l’avenir de Canal+ se joue sur l’accord avec BeIn Sports. Mais comme il n’y aura pas une exclusivité totale, cela ne sera certainement pas suffisant. Des économies et une redéfinition des offres sont à prévoir.
L’appel d’offres concernant les droits du Top14 pour la période 2019/2023, va être un bon indicateur des possibilités financières de Canal+.

Vivendi & Canal+ : les chiffres
Pour rappel à fin 2015, les abonnements Canal+/CanalSat (individuels + collectifs) ont baissé de 1,104 million en 4 ans, passant de 9,563 millions en 2012 à 9,199 millions en 2013, 8,864 millions en 2014 et 8,459 millions en 2015. C’est une baisse de 11,5% sur 4 ans. De son coté, CanalPlay augmente très doucement : 156 000 abonnement à fin 2012, 335 000 à fin 2013, 599 000 à fin 2014 et 613 000 à fin 2015.

L’année 2016 commencerait très mal. Selon le site d’informations Les Jours qui cite un rapport interne, la chaine aurait perdu 196 000 abonnements en trois mois. 381 000 résiliations contre 185 000 nouveaux contrats. Selon le rapport : "C’est, en un seul trimestre, la moitié de ce qu’a perdu Canal+ tout au long de 2015 (405.000 abonnements envolés). Et la tendance ne va pas en s’améliorant puisque (...) les recrutements d’abonnés ont chuté de 37 % par rapport à mars 2015.".

Vivendi & la Fnac
Vivendi va prendre 15% du capital du groupe Fnac pour 159 millions d’euros. Vivendi veut développer des partenariats de distribution de produit culturels avec l'enseigne et peut-être profiter un peu de la base d’abonnés de la carte FNAC. En tout cas, Vivendi cherche à se placer comme un acteur incontournable dans l’industrie du loisir.
D’autre part, outre Telecom Italia et Telefonica, des discussions seraient en cours avec d’autres opérateurs télécoms. Quand même, on peut se demander pourquoi Vivendi a vendu SFR !

Hammett

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« Réponse #119 le: 03 mai 2016 à 06:17:42 »
Brèves du sport business et des médias – n° 142

Droits tv Ligue 1
Le nouveau directeur général du la Ligue 1 a donné une interview au quotidien l’Equipe (édition papier du 21/04). Il évoque (déjà) le lancement des futurs droits tv. Pour lui : il faudra trouver la meilleure date pour relancer un appel d’offres pour la période 2020-2024.
A la question : "pourrait-il être lancé bientôt ?" il déclare : "Tout est possible. Nous allons être très attentifs à la façon dont les diffuseurs répondront à l’appel d’offre du rugby.". Si SFR Sport obtient une partie de l’appel d’offres des droits du Top14 pour la période 2019-2023, il est bien possible que SFR Sport fasse monter les enchères pour la Ligue1.
Les droits pour la période 2016-2020 ont été attribués en avril 2014, soit deux ans avant le début de la période. Combien de temps la LFP va-t-elle attendre cette fois-ci ? 

SFR Sport
Lors de l’annonce du lancement de SFR Sport, SFR a indiqué que l’ambition était de "Nous voulons jouer dans la catégorie des Canal ou de BeIN Sports". Mais pour cela il va falloir aller chercher d'autres droits Premium, car à ce jour, le groupe ne possède que les droits de la Premier League.
Concernant le nouvel appel d’offre de la LNR pour les droits du Top14 pour la période 2019/2023, SFR a répondu (L’Equipe du 28/04) : "ce n’est pas la priorité (…) on va voir comment vont réagiront nos clients et ensuite nous apprécierons si il y a besoin de nous positionner sur de nouveaux droits". Précisant dans Le Figaro (28/04) : "Nous allons acquérir de nouveaux droits premium au fur et à mesure du développement de nos chaines sport. Certes nous allons regarder les droits du Top14, mais ce n’est pas une priorité".
Posture ou pas ? Ce sont les droits Premium (Ligue 1, Top14) qui déclenchent les grosses vagues d’abonnements. Ceux de la Premier League ne suffiront certainement pas…

Top14
Selon Midi Olympique du 02/05, le prix de réserve (incluant l’exclusivité) serait de 90 millions. Soit 16 millions de plus que les droits actuels payés par Canal+. Mais la LNR souhaite voir la barre des 100 millions.
A noter que Altice/SFR a déposé un recours devant l’Autorité de la Concurrence afin de contester l’attribution des droits tv de la Pro D2 de rugby. En avril 2015, les droits ont été attribué à Canal+ et à Eurosport pour 6 millions d’euros par saison jusqu’en 2019/2020. L’ADLC devrait rendre un avis assez rapidement.