Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°275Orange vs TF1Orange et TF1 n’ont toujours pas réglé le conflit portant sur la rémunération plus importante pour la distribution de ses chaines et service de TF1. Pour Le Figaro, TF1 demanderait 25 à 26 millions à Orange.
Dans le
Le JDD (18/01), le PDG de TF1 dit avoir "
bon espoir que nous trouvions rapidement un accord satisfaisant pour toutes les parties et, bien entendu, au service des téléspectateurs (…) Mon vœu, c’est que nous trouvions un accord dans des délais proches. Notre ambition est de nouer des partenariats forts avec les distributeurs et de concevoir, avec eux, la télévision de demain. Chaînes de télévision et distributeurs ont tout intérêt à unir leurs forces pour proposer aux téléspectateurs et aux abonnés une offre audiovisuelle ambitieuse, constituée de contenus uniques, et de services qui en modernisent la consommation.".
Orange de son coté, a retiré TF1 de son plan de service, mais n’a pas coupé l’accès aux chaines. D’autre part, Orange va annuler ses campagnes publicitaires sur les chaines du groupe. "
En 2017, Orange a déboursé 49 millions d'euros bruts en investissements publicitaires sur les chaînes du groupe TF1. Sur les 102,7 millions d'euros de budget publicitaire global dépensés en TV, 48,4% sont alloués à TF1", indique Philippe Nouchi, le directeur de l'expertise médias chez Publicis Média. D'après un autre expert, "
cela représente 20 millions d'euros net environ". Les délais d'annulation d'une campagne publicitaire sont fixés à quatre semaines, cela laisse un peu de temps pour régler ce conflit. (
Le Figaro, 16/02).
Stéphane Richard – lors de la présentation des comptes d’Orange a déclaré : "
Je reste optimiste sur notre capacité à trouver un accord sur la valorisation (...) Nous sommes prêts à augmenter, même assez substantiellement, le montant que l'on paiera pour ces services", toutefois, "
Il y a un principe qui existe depuis toujours: les chaînes gratuites sont gratuites. Nous avons obligation de les transporter sans faire payer pour leur transport, nous n'allons pas payer pour le faire" (
Le Figaro, 21/02).
Bouygues pour sa part via la voix de Martin Bouygues (
Le Figaro, 22/02), a déclaré que les discussions ont : "
raisonnablement des chances d'aboutir (...) Ce sont des discussions normales entre un client et son fournisseur sur un produit nouveau et cela avance bien, je ne suis pas du tout inquiet sur la fin des négociations (...) mais "si vous souhaitez acheter une voiture de luxe au prix d'une Lada, forcèment cela peut poser problème". Reste à savoir si les services de TF1 sont à hauteur d’une Lada...
Bref, le psychodrame devrait (enfin) bientôt toucher à sa fin ! Et Orange va pouvoir refiler la patate chaude à Canal+ et à Free...
Stéphane RichardLes 14 membres du conseil d'administration d'Orange ont voté, ce mardi 20 février, pour la résolution proposant le renouvellement du mandat d'administrateur de Stéphane Richard. Prochaine étape : Vote de lors de l'Assemblée générale du groupe qui aura lieu le 4 mai prochain.
L’Etat, par la voix de Bruno Le Maire - Ministre de l’Economie - avait déclaré sur BFMTV (
Le Figaro, 21/01) qu’il apportait son soutien à Stéphane Richard, mais l‘épée de Damoclès est toujours bien présente : "
S'il y a une condamnation de Stéphane Richard à un moment donné il remettra immédiatement son mandat (…) Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires, s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant",
Dans l’affaire Tapie, Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et pour cette partie de l’affaire (non politique), Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et complicité de détournement de fonds public.
Consolidation des télécomsLors de la présentation des résultats d’Orange, Ramon Fernandez – le Directeur Financier – a déclaré au sujet d’une éventuelle consolidation du secteur en France : "
Nous, on a toujours dit qu'on était disponibles pour participer à toute discussion si jamais quelqu'un y avait intérêt (…) si le sujet revenait sur la table, les scénarios pourraient être différents de ceux qui ont été précédemment tentés en France" (
Reuters, 21/02).
Stéphane Richard ajoutant : "
Je ne sais pas si nous verrons quelque chose dans les mois à venir (...). Ce qui est certain c'est qu'Orange ne sera pas en première ligne dans quelque schéma de consolidation que ce soit (…) Il n'y aura pas de nouveau round de consolidation entre Orange et Bouygues. Nous sommes sur des chemins totalement opposés aujourd'hui (…) Nous ne pouvons pas acheter SFR, nous ne pouvons certainement pas acheter Free qui n'est pas à vendre. Si quelque chose se produit, cela se passera entre deux autres acteurs" (
Le Figaro, 21/02).
Même chose pour les projets de consolidation à l’international "
Il n'y a pas d'ordre du jour caché, il n'y a pas de projet caché, il n'y a pas de négociation cachée avec quiconque. Ni avec les Allemands, ni avec les Africains, ni avec quiconque".
Concernant les intentions de l’Etat-actionnaire, rien de nouveau. Stéphane Richard assure ne pas avoir été mandaté pour lui trouver un remplaçant au capital : "
Je ne vais pas aller m’épuiser à aller trouver des actionnaires potentiels alors que cela ne fait pas partie de ma feuille de route" (
Le Monde, 20/02).