Auteur Sujet: Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) par Hammett  (Lu 220627 fois)

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Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #540 le: 27 juin 2017 à 09:48:53 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°235

Qualité des services mobiles
L’ARCEP a publié son enquête annuelle sur la qualité des services mobiles, pour l’ARCEP : "Tous les opérateurs, à l’exception de Free Mobile, ont amélioré la qualité de leurs services data. Orange affiche les meilleurs résultats sur l’ensemble de l’enquête. Bouygues Telecom et SFR sont au coude à coude. Enfin, Free Mobile affiche des résultats sensiblement moins bons sur un grand nombre d'indicateurs".
Donc, Orange garde sa première place, SFR qui a relancé ses investissements, comble rapidement son retard. Bouygues est toujours là et Free, ben, c’est Free…
Reste à mesurer l’impact des mesures de l’ARCEP sur les résultats commerciaux des uns et des autres.

SFR et les contenus
L'Autorité de la concurrence a autorisé la prise de contrôle de Groupe News Participation (qui regroupe les actifs de NextRadioTV dont BFMTV et RMC) par SFR. Pour l’ADLC : "les acquisitions récentes de droits de diffusion d'événements sportifs par SFR comme ceux de la Ligue des champions et les négociations en cours avec plusieurs studios américains pour la diffusion de films et de séries récentes confèrent au groupe Altice une capacité à animer la concurrence sur les marchés de la télévision payante". 
Pour la TV gratuite, l'Autorité n'a pas identifié pour Altice qui diffuse les chaînes RMC Découverte, BFM TV et Numéro 23, de risque d'éviction des chaînes concurrentes (La Tribune, 13/06).

Stéphane Richard
Alors que Stéphane Richard a fait acte de candidature pour un troisième mandat, Nicolas Dufourcq - un concurrent potentiel - a été nommé président non exécutif du conseil de surveillance de STMicroelectronics. L’actuel PDG devant passer la main dans un an, c’est Nicolas Dufourcq qui devrait le remplacer, actuellement, il est directeur général de BpiFrance a été nommé en début d’année administrateur d’Orange.

Orange
L'opérateur français Orange a annoncé qu'il pourrait récolter 900 millions de livres sterling (1,03 milliard d'euros environ) en réduisant sa participation dans son homologue britannique BT de 4% à potentiellement 1,33%. En janvier 2016, Orange a vendu sa filiale britannique à BT. L'opérateur français s'est fait payer en cash et en actions BT.

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #541 le: 30 juin 2017 à 08:44:01 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°236

Dailymotion
Vivendi va lancer une nouvelle version de Dailymotion qui devrait faire la part belle aux contenus professionnels (sport, divertissement, musique, actualité)
Racheté à 90 % par Vivendi en 2015 pour 280 millions d'euros, Dailymotion reste contrôlée à 10 % par Orange. Dailymotion revendique une audience mondiale de 300 millions de visiteurs uniques par mois, dont plus de 130 millions dans la zone Europe Moyen-Orient Afrique (Le point, 20/06).

Altice
Altice a vendu sa filiale Belge et Luxembourgeoise. C’est Telenet qui est devenu le nouveau propriétaire et a déboursé 400 millions d’euros net. L’Autorité de la Concurrence belge a donné son accord. Altice les avait acheté pour 82 millions d’euros en 2003 et en espérait 500 millions. SFR Belgique n’a qu’une part de marché de 1,5% et compte 110.000 clients. En 2015, Telenet (propriété de Liberty Global) avait acheté Base le troisième opérateur du pays.
Coté achat, Altice pourrait racheter Media Capital, le plus gros groupe média du Portugal. Il s’était déjà offert Portugal Telecom en 2015. MediaCapital, possède TVI, la première chaîne de télévision privée du pays, et Radio Commercial, la radio numéro un. A ce jour, Altice a indiqué ce sont des « discussions préliminaires » en vue du rachat de la participation majoritaire de l'espagnol Prisa (94,69%) dans Media Capital. Le montant pourrait atteindre 500 millions d’euros.

Vivendi & l’Italie
Le groupe Vivendi a fait appel de la décision du régulateur italien des télécoms qui l'a sommé de réduire sa participation dans Telecom Italia ou Mediaset (Le Figaro, 01/06)
Début avril, le régulateur des télécoms avait estimé que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sinon ce sera une amende qui serait comprise entre é et 5% de son chiffre d’affaire.
Avec Telecom Italia, Vivendi possède 44,7% (40% selon la loi) et avec Mediaset c’est 13,3% (10% selon la loi).  Vivendi préfère garder Telecom Italia et essaye de relancer les discussions avec la famille Berlusconi sur Mediaset : "Nous allons défendre nos positions, mais on recherche le dialogue (…) et la taille de Vivendi peut aider au développement de Mediaset"

Free vs Netflix
Le même jour que la publication des chiffres de l’ARCEP (qui sont moyens moyens pour Free), Free a porté plainte contre Netflix, en l’accusant de l'avoir classé dernier des opérateurs français avec un débit nettement inférieur à ses concurrents. Free est le seul FAI à n'avoir pas d'accord d'interconnexion avec Netflix.

Hammett

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #542 le: 12 juillet 2017 à 07:54:51 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°237

Ftth : l’ARCEP à minima avec Orange
Finalement, l’ARCEP a décidé de d’imposer quelques obligations à Orange concernant le déploiement de la Fibre pour les particuliers. C’est l’avis que L’ARCEP vient de donner concernant l’analyse des marchés du haut et du très haut débit fixe pour la période 2017-2020. Dans son communiqué, l’ARCEP "reconnait l’effort d’investissement porté par Orange sur le marché de la fibre optique"
Pour Sebastien Soriano (Les Echos, 12/07) : "On a trouvé une solution à moyen terme avec Orange qui a pris des engagements devant nous, en échange de quoi on a décidé de ne pas imposer de régulation asymétrique".
Pour l’ARCEP : "Les conclusions présentées s’inscrivent dans une approche pragmatique, qui vise à la rapidité et l’efficacité de mise en œuvre des déploiements par les opérateurs."
Sur le marché des entreprises et afin de dynamiser le marché, l’ARCEP impose des obligations afin de "dynamiser la concurrence, en créant les conditions du développement d’un marché de gros animé par au moins trois acteurs nationaux d’infrastructures dédiées aux entreprises". Ce troisième acteur pourrait être Bouygues Telecom ou Kosc.
Globalement, c’est un jugement de Salomon pour l’ARCEP, il s’agit de réguler par petites touches afin – aussi - de ne pas décourager le principal investisseurs dans la fibre optique et pour l’ARCEP, Orange pèse 50% du total des investissements. Pour les amateurs de grand soir, il faudra (encore et encore) attendre. Sachant que l’ARCEP n’a que très rarement renversé la table que cela soit sur le fixe et le mobile.

SFR veut fibrer la France tout seul
Parallèlement, SFR annonce de son coté un grand soir dans le déploiement de la Fibre Optique. SFR veut fibrer 80% de la France d’ici à 2022 et l’ensemble du pays en 2025. Remettant en cause le plan THD des pouvoirs publics et de le découpage des zones moyennement denses avec Orange, dont SFR conteste la découpe 80/20 en faveur d’Orange.
SFR a donc décidé de construire son propre réseau. Selon Les Echos (12/07) : "SFR peut déployer sur fonds propres la fibre sur tous ces territoires et pourra, bien entendu, donner accès à son réseau aux autres opérateurs", pour SFR cela "permettra à l’Etat d’économiser entre 8 et 15 milliards d’euros" SFR compte son réseau cable et souhaite "pouvoir moderniser à terme la partie terminale de ce réseau déjà fibré, pour offrir de la fibre de bout en bout.".
Comment régira le Gouvernement qui veut relancer le Plan Fibre ? Alors qu’il vient de demander aux opérateurs télécoms de définir une feuille de route détaillée dès septembre" pour accélérer le déploiement de la fibre optique et de la 4G. Comment vont réagir Orange et la concurrence et les RIP ?
« Modifié: 14 juillet 2017 à 08:22:40 par Hammett »

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #543 le: 14 juillet 2017 à 08:22:49 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°238

Presse numérique et optimisation fiscale
Selon Le Monde (20/06), Bercy s’intéresserait au service presse lancé par SFR et plus récemment celui lancé par Bouygues Telecom. Car, ce kiosque numérique permet de générer une très substantielle économie en matière de TVA et pour le fisc ce serait des centaines de millions d’euros de recettes fiscales en moins.

Pour Le Monde : “L’intégration d’un service de presse dans l’abonnement permet en effet à l’opérateur de modifier la structure de la TVA qu’il acquitte sur chaque forfait. Car la presse n’est taxée qu’à 2,1 %, contre 10 % pour la télévision et 20 % pour le service de téléphonie lui-même. SFR, le pionnier en la matière – son kiosque a été lancé au printemps 2016 –, ne facture pas réellement la presse à ses abonnés, car il leur offre une remise équivalente au prix du service (19,99 euros). En revanche, il applique un taux de 2,1 % sur une partie du forfait, contre 10 % ou 20 % précédemment.“.

Selon un calcul de JP Morgan : “SFR pourrait économiser entre 18 millions et 30 millions d’euros par mois (entre 216 millions et 360 millions par an)“. A cela il faut retrancher les redistributions vers les journaux qui seraient au maximum de 2 millions d’euros par mois. Autre gain : “ cela permet de réduire la base fiscale des taxes CNC et Copé, qui financent l’audiovisuel public et la création“.

Selon les estimations, si les quatre opérateurs proposaient chacun un kiosque numérique, 1 milliard d’euros par an pourrait s’évaporer des caisses de l’Etat. Que va faire Bercy ? Laisser faire afin de permettre à la presse d’avoir de nouvelles recettes ou mettre fin à ses pratiques ? Pour l’instant, c’est le silence, mais cela ne vaut pas approbation.
En attendant, cette optimisation permet de faire évoluer favorablement l’ARPU. C’est toujours cela de gagné…
 
Orange Belgique
Orange n’acceptera pas que la situation de duopole reste en l’état” : Pierre Louette, numéro 2 du groupe Orange, fustige un "village belge" où Proximus et les câblos (Telenet/Voo) brideraient la concurrence sur le fixe. Avec Michael Trabbia (CEO d’Orange Belgique), il attend une révision des tarifs d’accès au câble. "Le régulateur a tout intérêt à soutenir la dynamique concurrentielle introduite par notre arrivée sur le fixe" (La Libre Belgique via la revue de presse de l’ARCEP du 27/06).
En Belgique, Orange est un acteur mineur et veut donc faire jouer la concurrence au maximum. La situation du marché en Belgique, vue par l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).



Fibre Optique : et l’intendance ?
La Bretagne a besoin de personnel pour déployer la fibre optique. Le projet Bretagne très haut débit a pris du retard à cause de manque de personnel qualifié (planteur de poteaux, conducteur de nacelle, piqueteur, monteur télécom), pour déployer ce réseau de pointe (Ouest-France.fr via la revue de presse de l’ARCEP du 27/06).

alain_p

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« Réponse #544 le: 14 juillet 2017 à 10:35:51 »
Concernant la TVA Presse, je ne vois où il est dit que Bercy s'intéresse au service presse. Je note d'ailleurs que tu dis "Pour l’instant, c’est le silence, mais cela ne vaut pas approbation.". A mon avis, c'est un article suite à l'ouverture du service kiosk par Bouygues Telecom, et d'un communiqué de presse d'un syndicat professionnel qui s'inquiétait de ces pratiques, qu'il comparait à un hold-up fiscal, que cela dévalorisait la presse, et avait sorti l'estimation de 1 milliard de pertes pour l'état si les 4 opérateurs s'y mettaient.

Je ne suis pas sûr que cela rapporte aux titres de presse concernés. L'article indique que la combien rapporterait 16 à 30 millions par mois à SFR, dont peut-être 2 millions iraient aux titres de presse. Cela fait donc environ 10% du total. Mais qu'en est-il des anciens abonnés personnels à ces titres qui ne le sont plus aujourd'hui, car ils bénéficient de cette option ?

Si je prend par exemple Libération. Si on veut s'abonner simplement à la consultation numérique, c'est 150 €/an selon le site, donc ~12€/mois. Il a été estimé que le gain par mois par abonné serait de l'ordre de 1.30 €. 10% cela fait 13 centimes. A comparer au 12 €. Et Libération doit partager ce gain de TVA avec l'ensemble des titres concernés. Alors, est-il vraiment gagnant ?
Bien sûr, il y a l'effet de masse, des millions de clients concernés, mais je ne suis pas sûr du tout que ce soit suffisant.

Rq : la seule indication que je connaisse que Bercy s'intéresserait à cette pratique, c'est le bilan 2016 de SFR, où il est écrit que Bercy lui a adressé une notification en Juillet 2016, comme quoi il enquêtait sur la TVA du 1er semestre.

Hammett

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« Réponse #545 le: 21 juillet 2017 à 06:23:04 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°239

Presse numérique et optimisation fiscale
Le syndicat de la presse en ligne (Spiil) s'est inquiété de l'"instrumentalisation du taux de TVA réduit" par des "acteurs économiques dont la presse n'est pas le principal métier", notamment SFR et Bouygues Telecom et Canal+. Pour le Spiil, qui représente les intérêts de 150 éditeurs indépendants, ces offres presse "affaiblissent" et font peser "un risque fort de délégitimation de la TVA super-réduite pour la presse". (Revue de presse de l'ARCEP du 13/07 via AFP).

Selon Le Monde (20/06), Bercy s’intéresserait au service presse lancé par SFR et plus récemment celui lancé par Bouygues Telecom. Car, ce kiosque numérique permet de générer une très substantielle économie en matière de TVA et pour le fisc cela serait des centaines de millions d’euros de recettes fiscales en moins.
Selon des estimations, si les quatre opérateurs proposaient chacun un kiosque numérique, 1 milliard d’euros par an pourrait s’évaporer des caisses de l’Etat.

Après Orange Bank, Altice Bank
Après Orange, c’est SFR qui annonce qu’il veut lancer une offre bancaire d’ici à 2019. L’offre pourrait s’appeler Altice Bank. Selon Le Parisien (12/07), SFR a déposé une demande d'agrèment auprès de la Banque centrale européenne (BCE), en vue d'obtenir une licence bancaire. Pour la date de lancement, SFR pourrait se calquer sur la réponse de la BCE. De son coté Orange devrait lancer une offre bancaire en septembre.

A la différence de SFR, Orange a racheté 66% la banque en ligne de Groupama afin de s’appuyer sur l’expérience d’un banquier. SFR va s’appuyer sur ses ressources internes. Il semble donc que les services proposés par SFR soient moins étendus que ceux proposés par Orange qui devrait proposer des crédits à la consommation et des crédits immobiliers.

L’Objectif d’Orange est de diversifier son revenu comme annoncé dans son plan Essentiel 2020. Groupama Banque compte 530 000 clients et avec la combinaison de son réseau de boutiques, Orange espère participer à la croissance du marché de la banque mobile et compte attirer 2 millions de clients d’ici à 2020. SFR n’a pas encore donné de chiffres.

Les clients sauteront ils le pas sur ces nouveaux services ? Alors que les français rechignent à changer de banque ? En tout cas, cela sera aussi un bon moyen pour augmenter l’ARPU et fidéliser sa clientèle. La bataille fait rage entre Orange et SFR ! Après le très haut débit, le sport, le cinéma et les séries, la presse, voici la banque ! Après les loisirs numériques, les services numériques. Cela va-t-il aussi booster les banques traditionnelles ?

Cochonou

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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français)
« Réponse #546 le: 21 juillet 2017 à 23:16:38 »
Je ne suis pas sûr que cela rapporte aux titres de presse concernés. L'article indique que la combien rapporterait 16 à 30 millions par mois à SFR, dont peut-être 2 millions iraient aux titres de presse. Cela fait donc environ 10% du total. Mais qu'en est-il des anciens abonnés personnels à ces titres qui ne le sont plus aujourd'hui, car ils bénéficient de cette option ?

Si je prend par exemple Libération. Si on veut s'abonner simplement à la consultation numérique, c'est 150 €/an selon le site, donc ~12€/mois. Il a été estimé que le gain par mois par abonné serait de l'ordre de 1.30 €. 10% cela fait 13 centimes. A comparer au 12 €. Et Libération doit partager ce gain de TVA avec l'ensemble des titres concernés. Alors, est-il vraiment gagnant ?
Bien sûr, il y a l'effet de masse, des millions de clients concernés, mais je ne suis pas sûr du tout que ce soit suffisant.

Ça reste quand même assez différent. La consultation numérique, c'est de pouvoir consulter indépendamment chaque article via l'interface web.
Le service presse, c'est une version numérique du journal papier dans un lecteur flash. On ne peut même pas télécharger le PDF. Je ne pense pas que beaucoup de personnes qui étaient auparavant abonnées aient résilié leur abonnement grâce au service presse. Par contre au contraire, ça peut donner plus d'exposition à certains journaux...

Hammett

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« Réponse #547 le: 22 juillet 2017 à 07:07:37 »
Juste pour info et pour compléter, je reposte ceci :

Alors que la presse numérique devient un objet de complèment à des abonnements premiums chez Canal+ ou SFR, quel est l’état de la presse numérique payée. L’OJD - qui est l’organisme qui récence les chiffres de diffusion de la presse – permet d’avoir des chiffres (qu’il faut aller piocher quand même) sur la diffusion numérique de l’ensemble de la presse. Il y a encore beaucoup à faire.

Le récapitulatif ci-dessous permet de se faire une idée. Il s’agit des 5 quotidiens qui sont le plus diffusés sous format numérique. Les autres (parmi ceux-ci Le Point, La Croix, Le monde Diplomatique) sont - à fin 2016 – en dessous ou aux alentours de 10% de diffusion du total diffusion, la très grande majorité est en dessous de 5%.



Pour ces 5 quotidiens, la situation est contrastée. Il y a ceux qui progressent dans les ventes totales (Les Echos, l’Equipe) et ceux qui reculent (Le Monde, Le Figaro, Libération). Par contre, chacun voit ses ventes numériques (au numéro ou via un abonnement) augmenter très sérieusement entre 2015 et 2016. Et, deux quotidiens se distinguent : Le Monde et Les Echos qui devraient pouvoir atteindre les 50% à court terme.
Pour L’Equipe et Le Figaro, ce sera à moyen terme et pour Libération, ce sera beaucoup plus long. Même si ce dernier bénéficie du soutien de SFR Presse, l’OJD compte ses ventes dans la rubrique « vente au tiers » qui est une catégorie d’achats groupés par les entreprises. Par accord, via ce canal Libération ne pourra pas dépasser 3 000 exemplaires par jour (Le monde, 06/2016).
Les chiffres de 2017 devraient être en hausse, la période électorale étant aussi une période où les journaux se vendent mieux. D’autre part, les quotidiens ont lancé beaucoup de promotions « spéciales élections ».

Hammett

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« Réponse #548 le: 22 juillet 2017 à 07:18:46 »
Par contre au contraire, ça peut donner plus d'exposition à certains journaux...

C'est le coté positif de la chose. Le coté négatif : un transformation du mode de lecture sur fond de baisse régulière du lectorat payant. Il faudra juger à moyen terme. 

Hammett

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« Réponse #549 le: 02 août 2017 à 06:28:30 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°240

La Poste Mobile
La Poste vient de présenter ses résultats semestriels et donne quelques chiffres sur la Poste Mobile. Le parc total abonnés et prépayés a progressé de 234 000 clients, soit 2,2% sur le semestre pour atteindre 1,330 million de clients.  Au 31 décembre, le parc d’abonnés mobiles seul comptait 1,2 million de clients et ceux à l’offre avec une box comptait 21 000 clients. La poste n’a pas donné de chiffres sur ces deux indicateurs.

TF1 vs Orange
Le conflit entre Orange et TF1 va prendre un tour judiciaire, car l’opérateur a assigné TF1 devant le Tribunal de commerce (Les Echos[/u], 19/07).

Afin d’augmenter ses revenus (Le Figaro, 16/02), TF1 veut recevoir une rémunération nettement plus importante de la part des opérateurs, soit une centaine de millions d'euros par an contre quelque 10 millions facturés à présent pour des services de replay et souligne que cela se pratique dans de nombreux pays en Europe comme en Belgique. En France, Molotov rémunère également les chaines dont TF1.

Mais Orange n’est pas du tout d’accord ! Stéphane Richard avait réaffirmé l’opposition d’Orange à l’occasion du Show Hello (Les Echos, 21/04) :  "Soit on rentre dans ce sujet avec une attitude respectueuse, et on ne commence pas à faire des ultimatums. Soit on se dit, cela va être la confrontation et dans la confrontation, sincèrement, je n'ai pas de doutes sur la réalité des rapports de forces entre les uns et les autres, sur le fait qu'ils ne nous sont pas défavorables.".
Free s’était aussi positionné publiquement contre cette demande (Le JDD du 23/04) "on relève que le groupe TF1 occupe gratuitement les fréquence TNT alors que les opérateurs ont payé 3 milliards d’euros les mêmes fréquences (...) La contrepartie c’est que les chaines doivent être accessibles à tous les français. Par ailleurs, 55% des foyers reçoivent la télévision par autre chose que la TNT. Si TF1 veut passer vite sous les 10% de part de marché…".

TF1 vs SFR
Sur le même sujet, c’est la guerre entre TF1 et SFR ou entre Bouygues et Drahi ! Dans un communiqué, TF1 a décidé de couper les chaines en clair du groupe, MyTF1 sur les box et sur l’application SFR TV de NumericableSFR. Le contrat de SFR se terminait le 29 juillet et les négociations ayant été rompues par SFR, TF1 a décidé de passer à l’acte. Pour obtenir satisfaction sur les chaines en clair, TF1 pourrait attaquer en justice. Avec Orange, le contrat arrive à échéance fin août, bis repetita ?

Dans son communiqué, TF1 rappelle le calendrier suivant :
"En mars 2016, le groupe TF1 a informé NumericableSFR de sa volonté de procéder à une restructuration complète des conditions de distribution de ses chaînes en clair et de MYTF1 pour rétablir un juste équilibre économique entre les parties.
En juillet 2016, la nouvelle offre « TF1 Premium » a été proposée à NumericableSFR.
Les accords de distribution des chaînes du groupe TF1 (TF1, TMC, NT1, HD1, LCI) et du service de replay MYTF1 sont arrivés à échéance le 31 décembre 2016.
Afin de favoriser la conclusion d'un nouveau contrat, le groupe TF1 a accepté de prolonger jusqu'au 28 juillet 2017 les accords de distribution.
En avril 2017, NumericableSFR a suspendu toute discussion et a saisi le CSA en règlement de différend.
".

Hammett

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« Réponse #550 le: 03 août 2017 à 06:28:08 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°241

Orange
Lors de la présentation des résultats d’Orange, Stéphane Richard a indiqué qu’il présenterait à l'automne un plan d'optimisation de ses investissements : "Il ne s'agit ni d'augmenter, ni de baisser nos investissements" afin d’affiner la stratégie d’Orange à horizon 2020 (Les Echos, 27/07). Le Monde (10/06) évoquait une présentation stratégique jusqu’en 2025.
Son mandat se terminant en 2018, reste à savoir si Stéphane Richard sera renouvelé et donc mener à bien ce plan. En tout cas, il est candidat à sa succession.

Vivendi & l’Italie
Dans sa dure campagne d’Italie, Vivendi pourrait sortir une nouvelle carte décisive de sa manche !
Alors que son alliance avec Mediaset est dans les limbes, selon Les Echos (25/07) Canal+ et Telecom Italia pourraient lancer une chaine premium : Canale+. La chaine serait une copie de Canal+. Pour Les Echos cela pourrait pousser Mediaset (propriété de la famille Berlusconi) à trouver un compromis avec Vivendi.

Pour le sport, cela tombe bien, car les droits tv du football italien n’ont toujours pas été attribué. Alors que les dirigeants en attendaient 1,2 milliard d’euros pour la période 2018-2021, seul Sky a fait une offre de 500 millions d’euros. Médiaset n’a pas répondu à l’appel d’offre. L’appel d’offre est reporté à la fin de l’année. Télécom Italia en sera-t-il ?
Actuellement les droits domestiques sont de 945 millions d’euros, il faut y rajouter les droits internationaux de 450 millions, soit un total de 1,4 milliard d’euros.

Pour rappel, en avril 2016, Vivendi passait un deal avec Berlusconi pour une participation croisée entre les deux groupes, mais en juillet 2016, Vivendi dénonçait cet accord et le conflit entrait sur le terrain juridique. A la fin décembre 2016, Vivendi avait racheté 28,80% du capital de Mediaset et 29,94% des droits de vote et la famille Berlusconi était montée à 39,7%.

Début avril 2017, le régulateur des télécoms italien avait estimé que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sous peine d’une amende comprise entre 2 et 5% de son chiffre d’affaire.
Avec Telecom Italia, Vivendi possède 44,7% (40% maxi selon la loi) et avec Mediaset c’est 13,3% (10% selon la loi).  Début juin Vivendi a fait appel de la décision. Mais sur le fond et pour rester dans les limites de la loi, Vivendi préfèrerait garder Telecom Italia et trouver une solution avec la famille Berlusconi sur Mediaset.

Fin juillet, Arnaud de Puyfontaine – nouveau président de Telecom Italia – a déclaré à un quotidien italien : "Une fusion avec Orange? Je veux être clair : cela ne se produira pas. Telecom Italia sera un consolidateur, pas une proie", d’autre part "TIM ne sera jamais français. Il est et restera une entreprise italienne (Usine Nouvelle, 29/07).

Hammett

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« Réponse #551 le: 08 août 2017 à 06:32:27 »
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°242

Kiosques numériques et TVA
Le temps se gâte pour les kiosques numériques et plus particulièrement pour l’optimisation fiscale utilisée par SFR et dans une moindre mesure par Bouygues Telecom.
Selon Le Monde (27/07), le Gouvernement "réfléchit activement à un dispositif permettant d’encadrer la pratique. Même si rien n’est encore arbitré « politiquement », cela pourrait intervenir dès le prochain projet de loi de finances, programmé à la rentrée.".

Pour le quotidien (qui reprend une information du Canard Enchainé) : "Afin de faire correspondre l’économie de TVA à la consommation réelle des abonnés, le gouvernement planche sur une solution consistant à limiter l’application du taux de 2,1 % aux sommes versées aux journaux par les opérateurs en échange du droit d’embarquer leurs contenus".
Ces kiosques permettent de générer une très substantielle économie en matière de TVA et pour le fisc cela serait des centaines de millions d’euros de recettes fiscales en moins. Selon des estimations, si les quatre opérateurs proposaient chacun un kiosque numérique, 1 milliard d’euros par an pourrait s’évaporer des caisses de l’Etat.

Le syndicat de la presse en ligne (Spiil) s'est inquiété de l'"instrumentalisation du taux de TVA réduit" par des "acteurs économiques dont la presse n'est pas le principal métier", notamment SFR et Bouygues Telecom et Canal+. Pour le Spiil, qui représente les intérêts de 150 éditeurs indépendants, ces offres presse "affaiblissent" et font peser "un risque fort de délégitimation de la TVA super-réduite pour la presse" (Revue de presse de l'ARCEP du 13/07 via AFP).

Consolidation dans les télécoms
Stéphane Richard semble faire une croix sur la consolidation du secteur des télécoms en France. Dans
Un entretien au Financial Times, il revient sur le sujet (ou le feuilleton, c’est selon). Pour lui : "Les autorités sont contre, et le président Macron n'est pas un grand fan de la consolidation" et : "le seul deal qu'on pourrait imaginer en France serait entre Bouygues et Altice», mais c’est "très peu probable" (La Tribune (25/07).

Altice Portugal
Altice a racheté Media Capital, le plus gros groupe média du Portugal. Il s’était déjà offert Portugal Telecom en 2015. MediaCapital, possède TVI, la première chaîne de télévision privée du pays, et Radio Commercial, la radio numéro un. Il s’agit de la participation majoritaire de l'espagnol Prisa (94,69%) dans Media Capital. Le montant pourrait atteindre 4400 millions d’euros. Altice va pouvoir développer ses projets de convergence.

Par contre, le temps se gâte au niveau social : "Des milliers de salariés de Portugal Telecom ont participé vendredi à une journée de grève et manifesté à Lisbonne pour protester contre des transferts de postes vers d'autres entités du groupe français Altice, qui a repris l'opérateur historique portugais fin 2014. Les manifestants, vêtus de t-shirts noirs arborant une version détournée du logo d'Altice qui portait le mot "aldrabice" ("escroquerie")" (Le Figaro, 21/07).