Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°205SFRAltice poursuit son rachat d’actions de SFR (
Le Figaro, 13/12) et vient de monter à 84% du capital et 90% des droits de vote. Cet automne, Altice avait tenté de racheter le solde du capital de SFR, mais cela avait été refusé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Altice avait ensuite racheté hors marché 5,21% supplèmentaires de SFR, ce qui lui assurait 82,94% du capital et 82,93% des droits de vote de la société.
Lorsqu’il restera mois de 5% des titres de SFR sur le marché, Altice pourra radier SFR de la côte et ne plus verser de dividendes aux actionnaires, mais simplement de faire remonter du cash de SFR vers la maison mère. Altice n’en est plus très loin…
Secteur TélécomsA l’occasion de la présentation de son rapport annuel, la FFT (Fédération Française des Télécom) est revenu sur la situation du secteur (
Les Echos, 13/12).
Cette étude rappelle que les investissements des opérateurs se maintiennent à des niveaux très élevés depuis dix ans, et qu'un record a même été atteint en 2015, à 8 milliards d'euros. En 2016, le montant devrait encore tourner autour des 7 milliards, sans compter les achats de fréquences.
A titre de comparaison, cela correspond à la construction de cinq centrales nucléaires, une commande de 18 Airbus A380 ou encore l'achat de 235 rames de TGV. L'investissement représente en moyenne 20 % du chiffre d'affaires.
Et donc, tout à fait classiquement, la FFT souhaite une stabilité du cadre réglementaire et fiscal et malgré les engagements du président de la République, pris en juin lors d'une visite chez Orange, les opérateurs estiment que le compte n'y est pas. La fiscalité spécifique au secteur devrait augmenter de 100 millions d'euros cette année pour s'élever à environ 1,3 milliard.
Sur la période 2010-2015, le secteur a perdu 13% de ses emplois (sans prise en compte du plan de 5000 départs de SFR). Sur la même période, le revenu a reculé de 5%, passant de 41,2 à 39,1 milliards d'euros. Pour la FFT, pour assurer la survie d'un opérateur, il faut une marge d'Ebitda supérieure à 20% (Bouygues est limite). Parallèlement, la FFT plaide pour une régulation plus forte au niveau européen, afin de de tendre vers l’équité fiscale.
Bref, le cocktail : hausse des investissements et baisse du chiffre d’affaire dans un monde ou les règles ne sont pas les même pour l’ensemble des opérateurs = consolidation du secteur.