Vente de SFR, des discussions sont en cours selon BFM (02/07).

Grosso modo, ce qui ressort, est que Bouygues Telecom et Free se partageraient les abonnés mobiles et fixes en adéquation avec la vente du réseau mobile et fixe. Reste le secteur Entreprise ou Orange veut récupérer la partie des abonnés mobiles alors que Free est intéressé par SFR Business. Ensuite, il y a les boutiques, les centres d'appels...

L'hypothèse d'un gros opérateur étranger semble écartée à ce jour. Les vainqueurs par ko seraient donc les challengers Bouygues Telecom et Free. 

Pour ne pas déplaire à l'Autorité de la Concurrence, l'idée serait de renforcer les opérateurs dans les secteurs ou ils sont faibles tout en tenant compte des spécificités des réseaux.

Et bien sur, avec SFR, il y a toujours un hic, la mouche dans le lait : "Un concurrent ne cache pas non plus sa méfiance vis-à-vis des comptes: "SFR a plusieurs milliards d’euros d’engagements hors bilan pour les loyers des antennes du réseau mobile qu’il a vendu"."

A la fin, il restera à calculer si c'est une bonne affaire pour Patrick Drahi, après la restructuration (45% pour les créanciers), la vente pourrait lui rapporter 4 milliards d'€.

A confirmer et à suivre...

Vivendi avait vendu SFR en deux fois (2014 & 2015) pour 17 milliards d'€, dettes comprises. 14 milliards financés par de la dette, 3 miliards par du cash "au comptant".

Le chiffre (BFM ,02/07)évoqué pour la vente de SFR est de 23 milliards dont 15 milliards de dettes.

A  la fin, selon l'article de BFM, Drahi pourrait récupérer 4 milliards. Patrick Drahi pourrait donc récupérer l'ensemble de ses investissements dans les télécoms (câble, SFR, etc...) en France.

Sur BFM (08/07), le Ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, a déclaré : "Effectivement aujourd'hui SFR veut céder ses actifs dans la téléphonie", jugeant qu'il y a dès lors une "possibilité "qu'il n'y ait plus que trois opérateurs de téléphonie en France (Orange, Bouygues et Free)."

Première info, SFR veut vraiment vendre. L'info donnée par BFM était bonne. 

Sur l'hypothèse d'un blocage en cas d'acheteur étranger : "Je ne peux pas le dire aujourd'hui. J'attends de voir si des offres se manifestent mais c'est un élément de préoccupation, les infrastructures de téléphonie sont des éléments de souveraineté, donc le gouvernement sera très vigilant aux éventuels acteurs qui se présenteraient".

Concernant les consommateurs : "Pour les consommateurs, une cession de SFR ne doit pas se traduire "par des hausses de prix" sur les abonnements "qui soient trop significatives et qui pénalisent la facture téléphonique des Français", "Mais en même temps, il faut trouver un équilibre" industriel. "Il faut que nos opérateurs aient la capacité pour continuer à investir dans les réseaux."

Manifestement, il n'envisage pas d'autres solutions.

A suivre...

Un article de La Tribune (09/07), sur quelques à-côtés de la restauration de la dette d'Altice et par ricochet de la vente de SFR

"La restructuration de la dette d’Altice France s’accompagnera d'un intéressement possible des dirigeants et des membres du conseil d’administration au capital de l'entreprise. Un véritable pactole si la cession se confirme."

Benoît Cœuré, le président de l'Autorité de la Concurrence a évoqué (en quelques mots) le dossier de la vente SFR (La Tribune,11/07)

Le Financial Times (14/07) y va de son article sur la vente de SFR. Quelques infos :

"Les analystes de New Street Research estiment que SFR, deuxième opérateur télécoms français, pourrait valoir 21 milliards d'euros. (...) Selon deux sources proches du dossier, Blackstone aurait eu des discussions préliminaires avec Bouygues concernant le financement d'un accord. (...) réduire le nombre d'opérateurs télécoms français de quatre à trois créerait des milliards d'euros de synergies et permettrait d'accroître les bénéfices des opérateurs restants. Orange, Iliad et Bouygues sont donc motivés à rechercher un accord."

Et de rappeler le contexte général au niveau de la Commission Européenne : "Depuis le rapport 2024 de Mario Draghi sur la compétitivité européenne, qui recommandait d'autoriser la consolidation afin de créer des groupes plus forts et mieux équipés pour investir dans les infrastructures de réseau, l'UE subit des pressions pour autoriser davantage de fusions dans le secteur des télécommunications."

A suivre...