Les différents rapports annuels ont été publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR. Chaque opérateur y donne des informations sur le nombre de salariés employés et cela permet d’en suivre l’évolution. Il s’agit toutefois des emplois consolidés en France. Par exemple si une branche d’Orange avec des salariés localisés en France ne réalise que des activités à l’étranger, les salariés ne sont pas comptabilisés.
Seule difficulté, la difficulté de remonter au delà de 2013, pour consolider Numéricâble et SFR. Enfin question importante : Free Mobile a t-il fait évoluer négativement le nombre d’emplois chez nos quatre opérateurs ?
Période 2013/2016On peut donc constater que sur la période 2013-2016, que les effectifs ont un peu baissé et qu’ils vont continuer à baisser car ces chiffres n’incluent pas les 5 000 emplois qui vont être supprimés par SFR d’ici à 2019.
Le Monde (édition papier du 03/06) a fait le point, depuis début 2017, 2 500 salariés seront partis à fin juin (via le plan de départs volontaires et le plan dans l’activité distribution). Selon le quotidien, le nombre de volontaires serait supérieur à ce qui serait prévu. Les départs pourraient être plus nombreux et plus rapides…
D‘autre part, les départs à la retraite chez Orange qui sont estimés à 15 000 d’ici à 2020 (dont de très nombreux fonctionnaires) ne devraient être compensés que pour un tiers.
Chez Orange, ce sont 50% des salaries (sur 88 092 salariés d’Orange SA) qui restent fonctionnaire au 31 décembre 2016, contre 56% fin 2015 et 59% fin 2014.
Et la sous-traitance ?Enfin, ces chiffres ne donnent pas une image des effets au niveau des sous-traitants. Toutefois, à ce sujet, il faut noter que Orange est passé de 26 313 (Equivalent Temps Plein) en 2011 à 24 055 en 2013 à 29 384 ETP en 2016 ! C’est d’abord lié à la montée en charge des investissements dans le ftth. Les autres opérateurs ne donnent pas de statistiques sur la sous-traitance.
PalmarèsAu delà de la «qualité » des emplois supprimés/crées (cadres/non-cades), sur la période 2013-2016, c’est Bouygues qui a le plus perdu avec -19,3%, mais c’est SFR qui terminera en « tête » avec pas loin d’une perte de 30%. C’est Free qui restera le grand bénéficiaire avec une augmentation de 29,4%. Orange s’en sortant naturellement avec les départs à la retraite et avec l’itinérance qui lui permis de passer la cap Free sans casse sociale.