Je pense aussi que ce n'est pas un problème de perspectives d'investissements. Il est évident depuis le début que Bouygues (comme Free) ne sera pas un moteur du déploiement du FTTH. C'est Orange (et SFR avant le rachat par Patrick) qui se farcit tout le boulot et les petits opérateurs viennent par la suite se greffer dessus en payant un droit d'utilisation. On retrouve une situation identique au cuivre.
Sauf dans les ZTD où chaque opérateur est tenu de déployer sa fibre, et encore une fois Bouygues n'utilise pas le réseau FTTH de SFR mais ils ont signé un accord de co-investissement qui implique que SFR réalise le déploiement du réseau à la place de Bouygues. SFR tire donc deux fibres au lieu d'une, enfin tirait vu que Patrick ne jure que par le FTTLA.
Si Martin est allé voir Stéphane c'est parce qu'il a l'opportunité de devenir le premier actionnaire, après l’État, d'Orange et posséder un opérateur important dans le monde. Il lui faudrait des décennies ou un gros carnet de chèque pour arriver, hypothétiquement, au même résultat avec Bouygues Telecom.
Ça lui évite également d'être le dindon de la farce avec Vincent qui veut retrouver le monde des télécoms à travers Telecom Italia pour ensuite probablement mieux sauter sur Orange. Il a fait le même coup en sortant par la petite porte, en revendant Direct 8 et Direct Star au Groupe Canal+, pour mieux y revenir, par la grande porte cette fois-ci, en rachetant directement ce dernier. Martin espère réaliser la même stratégie mais avant Vincent, sinon il prend le risque de voir couler sa filiale télécom sans rien y gagner en échange.
Sans oublier TF1 qui se retrouverait bien seule dans ce groupe BTP, qui plus est atone sur le marché international des médias depuis la revente de la pépite Eurosport à Discovery. Même si parler de se séparer du Groupe TF1 paraît illusoire et incongru à la vue du poids de cette entreprise en France et l'aura qu'elle donne à sa maison-mère.