Aujourd'hui Iliad a publié un communiqué de presse sur une notification de grief de l'AMF pour un possible délit d’initié en juillet 2014.
Bien sûr Iliad et Maxime lombardini qui sont les deux visés, dèmentent :
http://www.iliad.fr/presse/2019/CP_280319.pdfLes faits :1) Les 4 et 7 juillet 2014, Maxime Lombardini a vendu pour 1,53 million de titres Iliad au prix unitaire de 218 euros via l exercice de stock options. Le 11 juillet 2014, il a de nouveau vendu des actions sur la base unitaire de 209,40 euros.
2) Le 31 juillet 2014 Iliad confirme son intérêt pour T-Mobile US :
http://www.iliad.fr/presse/2014/CP_310714.pdfPourquoi c'est punissable ?Le règlement de l'AMF est clair :
Toute personne ayant accès à des informations privilégiées du fait de son travail, de sa profession ou de ses fonctions, ainsi que de sa participation à la préparation et à l exécution d une opération financière doit s' abstenir d utiliser l information privilégiée qu elle détient en acquérant ou en cédant les instruments financiers ou les produits de base auxquels se rapporte cette information.
Donc pour faire simple qu'est ce que l'AMF reproche ? Maxime Lombardini ne pouvait ignorer qu'un dossier financier était en cours pour acquérir T-Mobile US et à donc en connaissance de cause procédé à des opérations pour son propre compte. Il aurait du s'abstenir.
Il va être assez périeux pour lui de prouver qu'il ignorait cette opération en juillet 2014.
Le problème est surtout qu'il a réalisé une très belle plus value alors que le cours de l'action était au dessus de 200€.
L'annonce du 31 juillet à fait logiquement chuté le cours de plus de 20% au alentour de 165€.
Le grief de l'AMF semble constitué puisque Maxime Lombardini a profité de l'information pour vendre haut avant la publication d'une opération risquée qui allait très probablement impacter le cours négativement.
Que va t il se passer ensuite :Iliad et Maxime Lombardini ont 2 mois pour préparer leurs arguments et passer devant la commission de sanction. Cela peut être très lourd et se monter jusqu’à 100 millions d'euros de sanctions.