C'est pratique, au contraire.

Combattre ce que la technologie fait aujourd'hui facilement est un combat d'arrière-garde. A la rigueur on l'encadre, par ex. restriction de l'usage qui en est fait au seul besoin du service proposé, pas de revente des profils à des tiers, effacement après délai... mais là j'ai l'impression que l'encadrement consiste seulement à en réserver l'usage aux institutions. Dans ce contexte ce n'est pas moi qui me plaindrai qu'une société en aurait pris à son aise, et je ne m'étonne pas non plus que Le Monde pousse les hauts-cris, les postures morales réactionnaires n'étant plus que ce qui reste de la gauche.
Comme d'hab, les protections qu'on nous impose soi-disant pour notre bien, en ce qui concerne la reconnaissance faciale il s'agirait de faire obstacle à une société de surveillance, se transforme en pratique en interdiction pure et simple par des dispositions imbéciles ou hypocrites rendant le service impossible, comme la nécessité de demander l'accord des personnes concernées alors que tout l'intérêt de la chose est dans une utilisation massive d'où on veut sortir l'info utile. Il s'agit donc d'enlever des libertés aux citoyens et aux entreprises, et de réserver le pouvoir du dispositif aux institutions et à ceux qu'elles voudront bien accréditer un jour ou l'autre sans vous demander votre avis.
Bien sûr les escrocs aussi en profiteront car eux ne se sont jamais sentis concernés par les lois, et notre développement économique en pâtira car d'autres pays n'ont pas ces scrupules de timorés sabotant toutes les initiatives innovantes. Ne pas s'étonner qu'on n'ait pas de "GAFAM" en Europe, celles qui pourraient le devenir, comme Photorunning, sont tuées dans l'oeuf.