Le premier ministre François Bayrou a annoncé aujourd'hui qu'il y aurait une révision du coefficient "énergie primaire" dans le DPE, qui pénalise l'utilisation du chauffage électrique par rapport au gaz, avec un coefficient multiplicateur d'énergie consommée de 2.3, pour le réduire à 1.9. Cela devrait faire sortir 850.000 logements des catégories F et G, interdites de location. Ce sera effectif au 1er Janvier 2026.
C'est mieux, mais à mon avis pas encore suffisant. Ce coefficient devrait être ramené simplement à 1, pour ne pas pénaliser une énergie que l'on veut promouvoir en France, qui n'émet pas de C02, surtout comme elle est produite en France, avec des centrales nucléaires, hydrauliques, solaires et éoliennes principalement.
Alors que le gaz est lui émetteur de C02 et n'a pas ce coefficient, et que l'on incite donc contre toute logique à utiliser !
Le DPE, principal outil de consommation énergétique d’un logement, va être modifié pour prendre en compte les chauffages électriques
Cette modification devrait être effective au 1ᵉʳ janvier 2026, après la publication d’un arrêté et une consultation publique qui sera lancée dans les prochains jours. Selon Matignon, cette réforme devrait faire sortir de la catégorie de « passoire énergétique » 850 000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h21, modifié à 12h41
Le premier ministre a annoncé mercredi 8 juillet une modification du calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements, principal outil de la rénovation énergétique des bâtiments, qui sera plus favorable aux chauffages électriques à partir de 2026.
Selon Matignon, cette réforme devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850 000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G (« passoires énergétiques ») au DPE. Dans le détail, c’est le coefficient de conversion de l’électricité, qui sert à calculer l’énergie réellement consommée à partir des relevés et factures d’énergie, qui va changer, pour passer de 2,3 actuellement à 1,9.
La modification du DPE, principal outil de consommation énergétique d’un logement, devrait être effective au 1er janvier 2026, après la publication d’un arrêté prévue pour septembre 2025 et une consultation publique qui sera lancée dans les prochains jours.
Mieux refléter la réalité du mix énergétique »
Matignon affirme dans un communiqué que cette « évolution permettra de mieux refléter la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire, et de corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité ».
« Le calcul actuel du DPE présente une limite importante en désavantageant l’électricité – pourtant une énergie bas carbone en France – au profit du gaz ou du fioul. Ce biais contribue à freiner l’électrification des usages, pourtant essentielle à notre stratégie énergétique et climatique, et nuit à la lisibilité des investissements pour les ménages », peut-on lire dans ce même communiqué.
Le gaz naturel bénéficie actuellement d’un coefficient de 1, plus avantageux que l’électricité. Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie pour Colombus consulting, la réforme vise à « corriger les DPE qui aujourd’hui défavorisent beaucoup l’électricité dans les petites surfaces, que ce soit en raison du chauffage ou du ballon d’eau chaude ».
« Cette modification évite à certains logements de moins de 40 m² d’être classés comme des passoires thermiques parce qu’ils sont à l’électricité, alors qu’ils ne l’auraient pas été s’ils avaient été chauffés au gaz », détaille-t-il. Avant de préciser que « le pendant est que cela décourage la rénovation thermique dans ces petits logements chauffés à l’électricité où les factures peuvent être compliquées pour les locataires ».
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https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/07/09/le-dpe-modifie-en-faveur-des-chauffages-electriques-potentiellement-850-000-passoires-energetiques-en-moins_6620166_3244.html