Je suis d'accord concernant la mauvaise solution. Nettement moins sur le fait de considérer que l'abstention est un non-problème (ou ça n'était peut-être pas ton propos).
Je parlais du vote papier comme non-problème, pas de l’abstention.
Dans les bureaux où j'ai tenu, il y a d'ailleurs eu du papier ou électronique (en région Brestoise), et il n'y avait pas plus de votant ou d’abstention avec l'un qu'avec l'autre. On avait fais des évaluations. Par contre, tenir le bureau de vote en mode électronique est chiant à mourir, et je n'ai plus été volontaire après cette expérience.
Pour l’abstention, ce n'est pas les 15min pour aller au bureau de vote le plus proche et mettre un vote dans une enveloppe le problème. Et le problème de de l’abstention qui est de + en + grave, ça va vite basculer en discussion de comptoir.
De mon coté, je parierai sur la non confiance dans la politique en général, les promesses non tenu, les problèmes de l'offre politique, et aussi quelque chose de plus profond, en mode cela ne sert à rien. J'entendais hier en parler Dominique Reynié, et globalement, les gens, et particulièrement les jeunes, comprennent que le vote n'a pas d'effet, comparativement à d'autres modes d'actions (réseaux sociaux, ZAD, entrisme, lobbying...).
Au final (et indépendamment de mon opinion sur les sujets suivant):
- Lorsque les gens sont interrogés, on ne respectent pas leurs choix: l’aéroport de Notre Dame des Landes, il y a eu un référendum pour, et pourtant il ne sera pas fait. Le référendum sur la constitution européenne... Et on s'emmerde de moins en moins à les interroger de toute façon
- Il y a des sujets qui sont d’intérêt fort pour les gens, et qui ne sont jamais traités par les politiques car trop tabou électoralement (l'immigration, la démographie, l'environnement, ...)
- Lorsqu'un truc est décidé par l'état, les mouvements sociaux primeront: Plan retraite, Taxe carbone (billets jaunes), Bonnets rouges
- Lorsque l'état met en place un processus assez intéressant de co-contruction avec la convention citoyenne, il ne respecte pas le contrat en le soumettant intact au parlement (qui a la limite pouvait en faire ce qu'il voulait...) mais il est filtré avant.
Franchement, quand tu rencontre des jeunes politisés qui disent que cela ne sert à rien de voter, qu'il n'en n'ont plus rien à faire de participer à cette comédie, sauf à la limite aux présidentielles/législative et à la municipale, il y a de quoi être inquiet. Et je ne parle même plus de ceux pour qui seul le consumérisme compte et pour lequel la politique est juste un objet obsolète et démodé.
Même si ce que j'ai écrit + haut et que je rapporte en partie n'est qu'en toute partie juste, ce n'est pas avec une solution technique, type vote électronique, qu'on y répond.