Les IA ne font pas peur si on en prend notre parti. Il est clair que n'étant pas soumises aux lenteurs des processus biologiques, son évolution sera fulgurante dès que les premières IA sauront en créer d'autres, à la fois matériellement et logiciellement par l'optimisation des processus d'apprentissage. Chaque nouvelle génération supplantera la précédente avec plus d'écart qu'entre l'australopithecus afarensis et l'homo sapiens.
L'homme aura sûrement une époque charnière peu confortable quand il reconnaîtra qu'il est complètement dépassé, et que l'IA prend totalement le pouvoir pour façonner le monde, pouvoir que l'homme l'aura encouragé à prendre pour améliorer son propre sort.
Si l'IA est bienveillante, elle nous préparera une voie de garage confortable, et on terminera comme les Éloïs dans "La Machine à explorer le temps" de H. G. Wells, mais là sans rédemption. Dans le cas contraire, nous serons éliminés de force, avec peut-être quelques spécimens entretenus dans un zoo, histoire pour l'IA de garder un patrimoine vivant pour la mémoire de son espèce.
Est-ce un problème ? Pas vraiment. Puisque nous l'avons créée, l'IA va hériter de notre culture et la prolonger. L'IA peut très bien être vue comme une continuité de l'évolution : l'humain biologique ayant créé un nouvel humain plus performant, cet "homo informaticus" sera le descendant de l'homo sapiens, de la même façon que nous avons hérité du patrimoine génétique et culturel des espèces dont nous sommes issus. Comme les dinosaures, il faut savoir disparaître quand le temps est venu. Je ne vous demanderai que de le faire avec panache

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