Auteur Sujet: Le chocolat fait maigrir  (Lu 1306 fois)

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corrector

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Le chocolat fait maigrir
« le: 31 mai 2015 à 03:27:41 »
Comment un journaliste a fait croire au monde entier que le chocolat aidait à perdre du poids

Pour dénoncer les études sur la nutrition, dont les données sont souvent manipulées, un journaliste a lancé un hoax.

Il y a quelques mois, une étude faisait la une du journal Bild, le plus important d’Allemagne. «Maigrissez grâce au chocolat!» titrait le quotidien, en citant les résultats d’une étude de l’Institut du régime et de la santé en Allemagne. Son directeur, Johannes Bohannon, expliquait alors que manger du chocolat accélère la perte de poids, joue positivement sur le taux de cholestérol et améliore notre bien-être de manière générale. Rien que ça. Forcèment, certains médias ont adoré ces résultats et se sont empressés de les relayer.
Sauf que l’étude est faussée et que Johannes Bohannon n’existe pas, pas plus que l’Institut du régime et de la santé. L’auteur de l’étude est en fait journaliste, il s’appelle John Bohannon, et il a décidé de mettre fin à la supercherie dans un article publié sur le site io9.com et repéré par Reader. Il précise dès les premières lignes que l’étude est authentique, que des tests cliniques ont bien été effectués. Mais, derrière des données vérifiées, il souhaitait critiquer le caractère aléatoire des études sur les régimes:
«C'était, en fait, une étude plutôt assez commune quand on s'intéresse aux régimes. Ce qui signifie: ce n'était pas de la science exacte. Les résultats étaient dénués de sens, et les conclusions pour la santé des humains que les médias ont repris à l'envi et diffusé à des millions de gens dans le monde entier n'étaient pas fondées.»

Sauf que l’étude est faussée et que Johannes Bohannon n’existe pas, pas plus que l’Institut du régime et de la santé. L’auteur de l’étude est en fait journaliste, il s’appelle John Bohannon, et il a décidé de mettre fin à la supercherie dans un article publié sur le site io9.com et repéré par Reader. Il précise dès les premières lignes que l’étude est authentique, que des tests cliniques ont bien été effectués. Mais, derrière des données vérifiées, il souhaitait critiquer le caractère aléatoire des études sur les régimes:
«C'était, en fait, une étude plutôt assez commune quand on s'intéresse aux régimes. Ce qui signifie: ce n'était pas de la science exacte. Les résultats étaient dénués de sens, et les conclusions pour la santé des humains que les médias ont repris à l'envi et diffusé à des millions de gens dans le monde entier n'étaient pas fondées.»

«Tickets de loterie»

Il raconte ensuite comment s’est mis en place ce hoax scientifique et médiatique. Après avoir recruté un docteur allemand, un statisticien, et une quinzaine de sujets sur Facebook, John Bohannon et un collègue journaliste ont réalisé des tests basés sur trois régimes différents.

Il s’est avéré que, sur les 21 jours d’étude, le chocolat faisait perdre du poids 10% plus vite chez les sujets ayant mangé une barre chocolatée par jour. On pourrait se dire alors que les résultats sont probants, d’autant plus que l’étude a pris en compte 18 mesures différentes, telles que le poids, le cholestérol, la qualité du sommeil, etc. Mais c’est justement cela que voulait dénoncer John Bohannon.
«Il faut voir les mesures comme des tickets de loterie. Chacun a une petite chance de prendre la forme d’un résultat “significatif“ à partir duquel on peut sortir une histoire pour la vendre aux médias
Les médias ont suivi, sans jamais remettre en questions le nombre de patients étudiés ou la validité des mesures. Le journaliste, qui met en garde contre ces études scientifiques souvent manipulées à des fins médiatiques, explique que seuls certains internautes ont eu la clairvoyance de remettre en doute son étude dans les commentaires. «Tous les jours sont un poisson d’avril dans la nutrition», avait écrit l’un d’entre eux.

http://www.slate.fr/story/102187/etude-chocolat-regime-hoax

On aura reconnu la méthode Séralini :

EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.

C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel

Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait.

En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).

Nom de code In Vivo

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.

Le récit de l’opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur".

http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html