Ce que l'on peut dire, c'est que le nucléaire est aussi sûr que le solaire ou l'éolien.

Je dirai justement que vues toutes les sécurités additionnelles demandées au nucléaire par les autorités de sécurité (ASN en France), après les accidents de Tchernobyl e Fukushima (qui ont fait au final peu de morts, beaucoup moins que des ruptures de barrage hydroélectriques), les centrales nucléaires sont au contraire plus sûres qu'il y a 20 ans. Mais, on a vu sur les EPR, où ce côté sécurité a été trop renforcé (les EPR2 n'auront pas de double enceinte), que cela a eu un impact énorme sur les coûts et les temps de construction.

Maintenant, il y a le vieillissement des centrales qui est à surveiller. Mais à chaque visite décennale, les éléments de sécurité sont revus et renforcés.

Une usine chimique Seveso est bien plus dangereuse. Une centrale nucléaire, cela n'explose pas comme cela. Et je dirai aussi qu'un barrage hydroélectrique, avec une nombreuse population derrière, est bien plus dangereux.

Aujourd'hui...

Compare le pire qu'il puisse arriver sur chacune des technos et on en reparle.

La loi de Murphy est parfois têtue. 

Ah... Tu as trop regardé de film catastrophe ou simplement écouter les idiots d'associations anti-nucléaire qui annonce l'apocalypse... Ouvre ton esprit et regarde des vidéos de vulgarisateurs qui vont t'expliquer que tu risques moins avec le nucléaire (civil, bien sur) que de monter ou descendre un escalier.

Pendant que les allemands dynamitent les dernieres tours aéroréfrigérantes de leurs centrales nucléaires mises hors service trop tôt à grands frais (https://www.nucnet.org/news/nuclear-policy-would-have-cost-eur332-billion-less-than-energiewende-research-suggests-8-4-2024), les extensions d'autorisations d'exploitation jusqu'à 80 ans continuent aux USA, y-compris sur les réacteurs similaires aux CPy français (https://www.nrc.gov/cdn/doc-collection-news/2024/24-067.pdf).

Ça dépend des ingés et des pressions qu'ils subissent, en particulier chez les sous-traitants qui valident les calculs de structures...

En France, c'est l'ASN qui délivre l'autorisation d'exploitation et je peux vous dire que l'on a l'autorité de sureté nucléaire la plus pointilleuse du monde et ne sont soumis à aucun diktat.

Certains diraient qu'au regard de l'accidentologie nucléaire en France on pousse les précautions au delà du raisonnable, et l'ASN n'est remise en question par aucun contre-pouvoir pour modérer certaines exigences déraisonnable financièrement, c'est plutôt ça le problème de l'intégration de l'ASN dans l'industrie du nucléaire, pas son intégrité ni son indépendance.

Cf. https://www.telos-eu.com/fr/economie/surete-nucleaire-jusquou-ne-pas-aller-trop-loin.html

Pour conclure, on est passé en France à la sûreté nucléaire sans limite en tombant dans le précautionnisme à outrance, au point de mettre en question la compétitivité du nouveau nucléaire et même celle du nucléaire existant rénové. Est-ce bien raisonnable? Ne faudrait-il pas rééquilibrer les rôles entre l'État régulateur et l'État stratège industriel?