Surtout que ce schéma est trompeur. Il fait comme si les énergies renouvelables étaient disponibles à tout moment, alors que ce sont des énergies intermittentes, et qu'en hiver, au plus fort de la consommation (surtout si l'on remplace les chauffages au gaz par des pompes à chaleur et des chauffages électriques, très consommateurs d'électricité), le solaire ne produit rien sans soleil, et l'éolien rien sans vent (et très peu avec un peu de vent).
Donc pour pouvoir couvrir la consommation, en hiver, mas même au delà, il faut une production pilotable, et pour l'instant ce ne sont que des centrales au fuel, au gaz, au charbon, ou nucléaires. Il faut investir en double, dans le renouvelable et dans le pilotable, pour assurer de couvrir à tout moment la consommation, ce qui fatalement augmente beaucoup le coût de l'électricité.
On connait la position de RTE, il faut augmenter les moyens de production renouvelables pour atteindre 2035, l'année où on attend, au mieux, la mise en production des 6 nouveaux EPR2 programmés. Mais comment fait-il quand il n'y a ni vent, ni soleil ? Il faudrait compter sur les importations, mais tout le monde risque de se retrouver dans la même situation, ou alors on importera de l'électricité produite avec du gaz, au prix très élevé.