Sinon, j'ai l'impression que c'est compliqué de prolonger la durée d'exploitation de réacteurs dont la fermeture est programmée de longue date.
J'imagine que c'est lié à la trajectoire d'investissement et de maintenance qui tombe (à juste titre) au minimum sur les derniers mois et années d'exploitation.
Une prolongation nécessiterait un rattrapage de ces non-investissements et de la maintenance sans compter les diverses autorisations qui peuvent prendre plusieurs annéespour les obtenir (vu qu'elles n'ont pas été anticipées).
En Belgique, Engie demande + d'1 milliard d'euros pour prolonger l'exploitation de 10 ans les 2 ou 3 réacteurs dont la mise à l'arrêt définitive est actuellement prévue en 2025...
C'est vrai que le fait d'avoir parlé, et commencé à mettre en oeuvre, une sortie du nucléaire dans de nombreux pays a fait que de nombreux et importants industriels ont arrêté d'investir dans le domaine, car ils n'avaient pas de perspective, et c'est une grosse erreur, que l'on risque de payer longtemps par la perte de main d'oeuvre, de compétences, et d'outils industriels, qu'il sera compliqué de reconstituer.
Mais il y a aussi, comme on l'apprend dans le reportage, un problème politique. Comme on l'a appris quand LREM n'a pas eu la majorité en France aux législatives, dans de nombreux pays, aucun parti n'a la majorité et ils fonctionnent sur des coalitions avec d'autres partis, en particulier les écologistes, avec des contrats de gouvernement contraignants. Là, on apprend en Belgique que les libéraux et les socio-démocrates seraient partisans d'un abandon de la fermeture des réacteurs, mais que le 3eme membre de la coalition, les écologistes, s'y accroche. C'est un peu la même chose en Allemagne.