Ce qu'on sait depuis mars en fait. Aucun efficacité prouvée contre Placebo.
Mais pendant 3 mois, et ça continue encore, le monde de la recherche médical a mobilisé une énergie, un temps et des budgets complètement démesurés à une proposition de traitement basée sur des preuves totalement négligeables, pour satisfaire un vaste mouvement médiatique, populiste, sectaire, dénué de toute rationalité.
Plutôt que de consacrer toute cette énergie à d'autres pistes, on a préféré s'évertuer massivement à tenter de démontrer que, effectivement, les affirmations initiales du gourou étaient erronées. Au lieu de le renvoyer à ses chères études pour que lui, promoteur du traitement magique, fasse la démonstration réelle de son efficacité. Inversion de la charge de la preuve.
Non, en Mars, on ne savait pas, il y avait très peu d'études qui avaient été menées, parce que l'épidémie ne faisait que commencer en Europe. On n'avait que quelques études chinoises, mais peu concluantes.
Il y a une interview intéressante du Pr Brouqui de l'IHU Marseille, qui explique pourquoi ils n'ont pas fait d'études comparatives randomisées. Il explique qu'elles ne sont pas adaptées à une épidémie, car elles sont longues à mettre en place, et le temps que les résultats sortent, l'épidémie est passée (voir vers 1mn15). Ce qui a bien été le cas. Si le but, c'est de soigner, dans ce cas, elles ne servent à rien.
Ce type d'étude est bien plus adaptée à des maladies chroniques, comme le cancer. Depuis le temps que les cancers sont connus, avec le grand nombre de malades que l'on a sous la main, malheureusement, on a tout le temps de faire des études comparatives randomisées pour comparer les effets de différents traitements.
Pour une épidémie, vu le peu de temps dont on dispose, on essaye ce que l'on a sous la main qui est supposé pouvoir avoir des effets positifs...