Comment j'ai pourri le web : Petite expérience amusante sur l'usage du numérique en lettresExtrait :
Plus tard, en corrigeant chez moi, je me suis aperçu que des expressions syntaxiquement obscures étaient répétées à l’identique dans plusieurs copies. En les recherchant sur Google, j’ai trouvé des corrigés sur un sujet de dissertation voisin vendus à 1,95€. Interloqué, j’ai immédiatement arrêté de corriger les copies, ne sachant plus à quoi ou à qui j’avais affaire et ayant l’impression de travailler dans le vide.
Voila ce que font la
majorité des élèves de lycée : pour faire leur devoir à la maison, ils récupèrent des corrigés sur le net.
(Avant d'aller plus loin, merci de lire toute la page liée.)
Sur le Web, de très nombreux forumeurs justifient le comportement des lycéens en expliquant que ce genre d'exercice est sans rapport avec :
- ce qui intéresse les jeunes
- ce qui est utile dans la vie
etc.
Admettons.(En fait les commentaires que j'ai vu vont plus loin. De nombreux commentateurs vont jusqu'à dire que le prof en piégeant les élèves, a agit de façon déloyale, etc. Comme si acheter un corrigé ou pomper un commentaire sur le Web était le comportement normal d'un élève qui a un devoir à la maison. Passons.)
Dans ce cas, supprimons cet enseignement obligatoire : mettons l'enseignement de l'analyse de texte en option facultative dans la filière générale.Très étrangement, aucun des commentateurs ne va jusqu'à cette conclusion évidente!
Je suis persuadé que si le gouvernement reprenait ma proposition, ces mêmes personnes qui critiquent le prof pour avoir osé piéger les élèves qui n'assumaient pas leur fainéantise HURLERAIENT que c'est l'EN qu'on enterre, qu'on réserve la CULTURE aux héritiers, et autres imbécilités.
Les français sont ainsi. Revendicatifs et vociférants.Surtout, prompts à faire des reproches aux profs, mais pas à rappeler aux élèves un principe élèmentaire : un devoir à la maison est un travail personnel et individuel.
Au lieu de demander aux profs de travailler plus, que les parents commencent par agir de façon responsable au lieu de défendre quasi-systématiquement leurs rejetons. C'est à cause de ce genre de comportements que les profs dépriment.