faut juste que les opérateurs français se mettent en commun l'info en temps réel "l'appel est légit ou non car mon abonné est bien enregistré ou non à l'étranger"....
Je suis d'accord avec toi, cependant, l'emploi de "juste" fait tout le boulot dans ta phrase.
Ce que tu proposes n'est pas standard dans les architectures 3GPP (j'exclu le fixe car je pars du principe qu'un appel routé par un opérateur étranger avec un numéro source français et ne portant pas de signature MAN valide est forcément illégitime).
Le home routing existe dans les standards, est désirable pour beaucoup de raisons autres que le MAN (blocage de l'appel après x euros de hors forfait, par exemple) et est déjà en place pour la data. Au lieu d'inventer un nouveau mécanisme franco-francais, on fait bien de demander aux opérateurs de modifier leurs accords de roaming pour qu'il soit utilisé pour 100% des appels.
N'oubliez pas qu'il n'y a pas 2 opérateurs, mais au minimum 3 opérateur et probablement bien plus :
- L'opérateur à qui appartient le N° de téléphone usurpé, qui n'est pas contacté.
- L'opérateur qui subit le démarchage, qui voit un appel en itinérance venant d'un troisième opérateur étranger pour un client qu'il dit être un client Français, mais n'appartenant pas à l'opérateur démarché.
- L'opérateur étranger qui émet et l'appel qui est soit complice de centre d'appel, soit qui est juste le dernier maillon de la chaine (opérateur de transit voix).
C'est un des cas pathologiques les plus complexes, en effet. On pourrait également avoir seulement deux opérateurs:
- un opérateur étranger (mobile ou non, ou les deux), complice de l'usurpation du numéro de l'opérateur mobile francais A,
- un opérateur francais autre que A, qui reçoit cet appel en provenance de l'opérateur étranger (potentiellement par un opérateur tiers, d'ailleurs, mais ce n'est pas nécessaire).
Imposer le home routing pour 100% des accords d'itinérance permet de résoudre tous ces cas de figure car l'opérateur à qui appartient le numéro a les informations nécessaires pour filtrer les appels (sa HRL), s'engage lorsqu'il signe l'appel et peut être tenu responsable par le régulateur ou la justice de la complicité avec un centre d'appel usurpateur.
On a un appel qui part d'un poste fixe en France et qui va faire un chemin complexe à l'international avant de revenir en France comme étant un appel en itinérance. Comme la voix ne coute plus cher, c'est financièrement rentable.
Je ne savais pas que c'était fait comme cela, mais pourquoi pas.
Je pensais que les appels étaient routés à l'étranger par des liens SIP (ou autre) ad-hoc, appartenant à la société usurpatrice (centre d'appel), et étaient routés depuis l'étranger par les échanges classiques.
Si le cas que tu décris est fréquent, n'est-il pas possible de tracer juridiquement les appels pour retrouver l'émetteur et lui en faire subir les conséquences ? Le MAN est une solution très technique, il semble qu'il n'y ait pas grand risque légal à usurper des numéros ou faire du démarchage non sollicité (pourtant bien interdit par la loi).
Quand le MAN sera entièrement opérationnel en France, on peut supposer que les appels de démarchage illégal continueront, mais avec des numéros étrangers usurpés.
Il m'arrive de recevoir des appels de pays d'Afrique ou d'Asie, mais je ne décroche pas car je ne les attends pas. J'ai par contre des clients aux US et Canada qui peuvent m'appeler, donc en voyant un numéro de là bas, je décroche.
Je suppose qu'une grande majorité des français ne décrochera pas lors de la réception d'appels de l'étranger et que le scénario que tu décris n'aura pas grand succès.