Le cas des ZTDs observatoire du fixe ARCEP T4 2024 :
Le cas des ZTDs est un cas à part, puisque leur densité devait faire qu'elles étaient très rentable à déployer, sans qu'il y ait d'appel d'offre à faire, et que tous les opérateurs seraient intéressés à raccorder les locaux de leurs périmètres. On a donc demandé à chaque opérateur de raccorder par lui même les immeubles, mais sans fixer de date limite pour cela.
Mais en fait, cela ne s'est pas passé comme prévu, et les opérateurs ne se sont pas montrés intéressés à raccorder l'ensemble des locaux de ces zones, en particulier ce que l'on appelle les proches de basse densité, par exemple les zones pavillonnaires de ces ZTDs. Mais aussi des immeubles qui n'avaient pas donné à temps l’accord du syndic, ou des cas partculiers.
Ce qui fait qu'aujourd'hui, le déploiement est loin d'être fini, et de plus en plus lent, comme le relève depuis pas mal de temps l'ACEP :
3.4 Les zones très denses
3.4.1 Rythme trimestriel des déploiements
Depuis plus de trois années, le rythme de déploiement de la fibre optique dans les zones très denses ralentit fortement. Au quatrième trimestre 2024, 50 000 locaux ont été rendus raccordables dans ces zones, soit - 25 % en un an par rapport au quatrième trimestre 2023
Et en conséquence, nombre de grosses villes en ZTD ont des taux de déploiement inférieur à la moyenne française, 91, et mêmes aux RIPs de zones peu denses, qui est à 89%.
Par exemple, voir ci-dessous, Marseille est à 86%, Montpellier à 89%, Lille à 90%, Toulouse, Bordeaux et Strasbourg à 91%. Et même pour Paris, qui est à 97%, la taille de la ville fait que cela concerne des dizaines de milliers de locaux.
D'autres ZTDs, dans des départements comme le 54, Meurthe et Moselle, avec Nancy, sont à 86%, Orléans dans le Loiret à 87%.
Et donc, il semblerait, selon l'AVICCA, que la fin du cuivre dans ces ZTDs ait été repoussée à 2031, voire 2032. Dans une ville comme Paris, c'est particulièrement un gros chantier, avec potentiellement de nombreux problèmes qui risquent d’apparaitre.