Laon: Aisne THD, le très haut débit c’est son affaire29/01/2017La société Aisne THD assure le déploiement du réseau public très haut débit dans 757 communes du département. Cela représente un investissement de 200 millions d’euros.Aisne THD a directement à construire 714 km de réseau en trois ans. Un seul objectif : le très haut débit pour tous ! Basée à Laon, la société Aisne THD a été choisie par l’Union des secteurs d’énergie du département de l’Aisne (Useda) comme délégataire du réseau public très haut débit, hors zones AMII (Appel à manifestations d’intentions d’investissement) où c’est là un opérateur privé, Orange, qui assure le déploiement de la fibre optique, à l’image par exemple du périmètre de la communauté d’agglomération du Pays de Laon.
Un réseau cuivre obsolète
Pour Aisne THD, le contrat est clair : 757 communes sont à raccorder sur une durée totale de dix ans. «
Je suis un peu le clerc de notaire de l’Useda. Je prépare les dossiers pour que tout se passe bien », explique Thierry Houdard, le directeur de concession de la société.
«
En 50 ans, on est passé d’un besoin de téléphone à un besoin de télécommunications. Le réseau cuivre est arrivé au bout de ses possibilités. Il faut donc construire un nouveau réseau », relève le dirigeant. L’investissement financier est à la hauteur de l’enjeu : 200 millions d’euros. Cela représente aussi, pour sa mise en œuvre, pas moins de 200 emplois. Délégataire de ce service public, Aisne THD est garante de « l’unité du réseau et de sa qualité », mais elle assure aussi elle-même, directement, en lien avec des prestataires comme Axione, le déploiement de 70 000 des 200 000 prises FTTH (de l’anglais : Fiber to the Home, ou fibre optique jusqu’au domicile). Les premiers raccordements (Tergnier, La Fère, Fresnoy-le-Grand, Bohain…) ont eu lieu ou sont imminents et ce sont, là, les fournisseurs d’accès à Internet qui peuvent entrer dans la danse. Orange, Free, Bouygues, SFR ou les autres, c’est à chaque particulier ou entreprise de se rapprocher des opérateurs pour connaître leurs offres.
S’il est en première ligne de ce déploiement, Thierry Houdard considère également qu’il faut surtout réfléchir à l’usage que l’on va faire de ce très haut débit : «
Ça n’est qu’un outil. Le réseau, c’est la fourchette. Il faut savoir ce qu’il y a dans l’assiette et à quelles bouches on la destine. » Pour le patron d’Aisne THD, cela peut, par exemple, aider à «
rompre l’isolement » des personnes âgées en zone rurale, ou permettre de développer encore plus les espaces numériques de travail dans les établissements scolaires. Quant aux entreprises, la rapidité des transmissions de données leur offre de nouveaux horizons. «
Il faut aussi que les collectivités s’approprient ce réseau », juge enfin Thierry Houdard. La révolution numérique est bel et bien en marche.