Dans le cadre de sa synthèse sur la consultation sur la bande du 700MHz, l'ARCEP posait une question la numéro 3 :
Question n° 3. A quel horizon pensez-vous que les réseaux 2G, puis 3G, puissent être éteints ? Vous semble-t-il utile que des mesures soient prises afin d’accélérer l’extinction de ces réseaux ?
La réponse d'Orange (extinction 2021) :
"Pour la 2G, il existera encore un parc résiduel non négligeable de terminaux « 2G only » à horizon [SDA…]".
La réponse de Numericable/SFR (extinction 2021) :
"Plus de 10 ans après le lancement de la 3G, et en dépit d’une politique très volontariste d’incitation financière au renouvellement des terminaux, Numericable-SFR constate que plus [...] des terminaux utilisés par ses clients ne sont pas compatibles avec cette norme. Numericable-SFR estime pour cette raison qu’il ne sera pas envisageable d’éteindre la 2G avant la fin de sa licence correspondante.
Comme dans toute transition technologique, le délai de migration de 100% de la base clients concernée est toujours plus long que prévu et ce, malgré des mesures d’incitation – à titre d’illustration Numericable compte toujours 70k clients câble TV analogique, malgré les mesures d’accompagnement vers la télévision numérique initiées depuis 2006.
Au-delà de la problématique liée au renouvellement des terminaux des clients, l’extinction de la 2G impacte fortement l’économie du marché M2M. Faire migrer le parc installé M2M basé sur la technologie GPRS vers une nouvelle norme nécessiterait un changement de carte SIM et donc une intervention sur site coûteuse (et non compatible avec le modèle économique du M2M) et potentiellement complexe, en termes logistiques.
Par ailleurs, l’intérêt d’une migration vers les réseaux 3G/4G demeurerait très limité pour la majorité des clients M2M, car :
Surdimensionnée par rapport à la plupart des usages M2M (la transmission de data – photo, vidéos – est encore peu répandue)
Avec un coût significativement plus élevé (en particulier en ce qui concerne la carte SIM) sur des activités à marge déjà extrêmement réduite (ex : automobile, électroménager)
[...]
En ce qui concerne le réseau 3G, Numericable-SFR continue d’investir chaque année dans le déploiement de nouvelles antennes et la modernisation du réseau, et n’est pas en mesure d’estimer aujourd’hui la date d’extinction de ses services 3G".
Réponse de Free (extinction possible 2016) :
"Vouloir éteindre, par une décision administrative, un réseau appartenant à un acteur économique privé nous semble être une approche étonnante, sur le mobile comme sur le fixe. Néanmoins, dans cette hypothèse, la première mesure constituerait à interdire aux opérateurs historiques de commercialiser des terminaux 2G dans leurs offres d’entrée de gamme. On pourrait ensuite imaginer une étape transitoire un seul réseau 2G mutualisé (itinérance) par les quatre opérateurs resterait allumé pour les touristes ou résidents n’ayant pas de téléphone 3G. Cette approche permettrait de libérer rapidement la majorité du spectre 2G pour une réutilisation en 3G ou 4G, tout en assurant la continuité du service. Des travaux exploratoires pourraient être menés sous l’égide de l’Autorité.
Par ailleurs, il serait nécessaire que l’Autorité renforce ses contrôles et pouvoirs en matière d’usage effectif des ressources spectrales allouées. Il n’est pas normal qu’un opérateur puisse à la fois sous Attribution 700 MHz - Février 2015 4 / 18
utiliser certaines de ses fréquences historiques et refuser de les refarmer. Il n’est pas exclu que SFR soit aujourd’hui dans cette situation critiquable pour son spectre 1800 MHz. Celui-ci n’est allumé que sur 3000 sites, et l’ensemble des 23 Mhz ne sont pas mobilisés par son parc résiduel d’abonnés 2G".
Bouygues Telecom
Bouygues Telecom n'a pas répondu à cette question et a juste donné une "Synthèse de la posture de Bouygues Télécom" sur le questionnaire de l'ARCEP. Sauf mauvaise lecture, je n'ai rien vu de spécifique sur la 2G.