Certes, il y a l'interception légale (et plus spécialement l'interception légale d’origine administrative qui est inacceptable dans une démocratie). Mais l'interception légale cible une personne, elle oblige de surcroit à faire une demande a l'opérateur qui peut et qui doit refuser si la demande n'est pas faite dans le respect de la loi. Ce qui arrive plus souvent qu'on ne le pense. Particulièrement lorsque elle émane des services de polices, beaucoup moins quand ça vient du palais de justice.
L'IMSI-Catcher lui ne fait pas dans le ciblé, il prend tout ce qui passe a proximité. Pas besoin de la coopération de l'opérateur. Celui qui l'utilise fait ce qu'il veut. Et on sait très bien en pratique a quoi il sert. Il sert a trouver des Bismuth. A savoir qui est dans une réunion, une manifestation, ou dans un lieu précis. Et on ne parle pas ici que de criminels ou de terroristes. On parle d'opposants, de dissidents, de manifestants, de d'activistes, de journalistes, etc... bref de tous ce qui peut gêner le pouvoir. Et ce qui s'est passé devant l'assemblée en est peut être un bon exemple.
Au passage les derniers développements concernant cette affaire :
https://x.com/taziden/status/589042912668835840Concernant la vassalité des organismes de standardisations. Ils ne sont pas tous aussi "collabos". Contrairement a l'ITU, l'ETSI et la 3GPP, l'IETF a lui refusé de normaliser l'interception légale (
RFC 2804, et le
RFC 1984 tout un symbole). Une tout autre philosophie donc. Les autres doivent apprendre a résister au lieu de collaborer.