Véran n'a jamais menti
Quitte à être complotiste, autant l'être correctement.
Le nucléaire français n'a pas de problème. Il y a juste une "recommandation qui dit que". Les réacteurs éteints et non démontés peuvent redémarrer à la demande.
C'est une simple décision du PR. Sachant que ce dernier n'est pas vraiment lame-duck (il pourrait se représenter en 2032), même en considérant la sidérante servitude des français, il ne laissera pas une telle situation se produire, c'est aussi simple que ça.
Pour revenir sur le complot, posons nous un instant la question de qui cela peut donc arranger, tout ce brouhaha médiatique. Revenons pour cela quelques 27 ans en arrière.
Mai 1995, Chirac est élu président.
Été 1995, il prépare une loi avalant la Sécurité sociale, dont le budget est alors supérieur à celui de l’État.
C'est le casse du siècle, le travail cumulé de tous les salariés français et du patronat sur des décennies qui serait pillé. Objectivement ça ne peut pas passer.
Novembre 1995, le cabinet du PM d'alors, Juppé, fait fuiter que la loi s'attaquerait frontalement aux régimes spéciaux de retraite, notamment ceux des cheminots.
15 novembre, le projet de loi est publié, c'est le casus belli. Bernard Thibault, illustre inconnu alors, simple responsable CGT-SNCF à Paris, fait sortir tout un pays dans la rue.
Ce dernier deviendra patron de la boite (Secrétaire général de la CGT de 1999 à 2013, en bonne partie pour service rendu). Rappelons que Chirac a toujours aimer parler de ses rendez-vous avec les syndicats (lorsqu'il fut ministre et premier ministre) : il aimait même dire qu'il amenait un calibre dans la poche de son veston "au cas ou".
Une partie du PS est en accord avec le projet, de même que la CFDT.
Décembre 1995, la partie retraite du projet de loi est abandonné. Les français fêtent Noël.
Hiver 1996, l’État avale la Sécurité sociale sans que personne ne bronche.
Fast forward en 2022 :
Mai 2022, Macron est ré-élu président.
2018-2022 : il veut *sa* réforme des retraite, une réforme des retraites... Il est incapable de justifier pourquoi ou comment, mais il la veut, cette réforme.
Été 2022, on commence à préparer les esprits à la réforme, inéluctable.
Novembre 2022, oh bah ça alors, une belle distraction, on pourrait ne pas passer l'hiver ! Pour ne pas être en reste les cheminots tentent aussi un truc.
Hiver 2022-2023 : ça va pas passer, ça va pas passer, chaud chaud chaud (enfin froid froid froid). Aller un petit confinement/couvre-feu/passe énergétique pour la route.
Ça passe large.
Et la boum une réforme des retraites dans le cul. Pas une manif, rien. Mais mamie est restée au chaud, c'est l'essentiel.
D'autres question ?