Salut,
Faut-il protéger le consommateur contre l'extrême crédulité ou l'extrême bêtise ? Ou plus souvent contre sa propre mauvaise foi ? On voit bien où ça nous mène : des modes d'emploi avec plusieurs pages d'avertissements contenant des choses aussi idiotes [...]
Oui, sur ce point, comme je ne m'en suis pas caché non plus, je penche (comme d'autres visiblement) sur le fait qu'il n'y a pas tant que ça de "bonne foi" chez ceux qui clament qu'ils pensaient que leur tarif durerait toute la vie... (et qui instrumentalisent cette faiblesse à leur bénéfice).
Mais bon, comme je l'ai écrit, mieux vaut appeler un chat un chat (quand ça ne nécessite pas des pages de reformulation) donc ni dire ni écrire "à vie" quand à la place on peut formuler autre chose (comme "sans condition de durée", ou "sans tarif réduit seulement les 12 premiers mois", ce n'est pas une rallonge si insupportable pour revenir dans quelque chose de non trompeur).
Car oui, comme le signale alain_p, cela devient malgré tout parfaitement anormal (et délictueux) quand (sincèrement ou malhonnêtement) un "vendeur" te fait une explication de texte en maintenant que c'est bien "à vie" qu'il faut comprendre, et que c'est "clair". Quelque part, ça devient un engagement au même titre qu'une étiquette erronée sur un article en rayon : malgré l'erreur parfois manifeste, le client est normalement en droit de passer à la caisse pour le prix indiqué.
=> bref, moi je prône et reprône d'appeler un chat un chat pour être tranquille face à ce genre de situations.
On ne peut pas comparer cette plainte avec celle sur la pub du HFC. [...]
Moi je trouve que si, justement, il y a une comparaison possible (comparer ne veut pas dire que c'est pareil, ça veut dire qu'on regarde ce qui est commun et ce qui est différent) : et pour le point commun, c'est uniquement pour cela que je l'ai écrit, ça met en exergue le risque de ne pas appeler un chat un chat !
Pour le reste des points que tu abordes sur cet (ancienne) polémique de la fausse fibre, honnêtement comme je l'ai écrit plusieurs fois je n'ai pas envie de refaire le match, je me plie à l'arbitrage qui a été trouvé : la loi oblige (1) d'une part à préciser l'éventuelle mention de fibre par "fibre (sauf raccordement du domicile) et puis (2) à préciser ailleurs de quoi est fait ce raccordement final. Pour moi ça rentre aussi dans la catégorie, plutôt satisfaisante, d'appeler un chat un chat. Je n'en demande pas plus en tant que client, et notamment ni un cours de technique de raccordement dans un cas, ni un cours de droit dans l'autre. Simplement désigner les choses comme elles sont, et non pas comme elles ne sont pas.
À+