Ce qu'écrit Vivien est totalement vrai. Pour avoir été impacté indirectement dans mon boulot et avoir suivi en interne de prêt le dossier via un collègue travaillant sur le sujet je confirme bien que l'Arcep a imposé officieusement à Orange cet accord d'itinérance, condition nécessaire à la fusion de nos bases clients Mobile et fixe qui jusqu'à l'accord étaient bien séparées, faut voir le bordel coté SI. La direction demandait depuis des années cette possibilité mais refusée systématiquement.
Lorsque Silicani raconte qu'il ne s'est pas mêlé de cet accord, il se fiche royalement du monde. En résumé, cet accord se base sur un calcul savant que Lombardini a lui même expliqué en partant du fait que 80% des clients paieraient pour les 20% en consommant réellement. Il l'a d'ailleurs expliqué dans une vidéo. De plus, c'est Niel qui a insisté pour être sur le réseau d'Orange, BT et SFR proposaient des conditions nettement plus avantageuses mais lui voulait être sur notre réseau, pas con le Xavier, il savait qu'en terme d'image, ce n'était pas la même chose. Je me rappelle d'ailleurs dans une émission "On refait le mac", il était intervenu en se félicitant d'être sur le meilleur réseau mobile, et de très loin, par rapport à la concurrence. Si mes souvenirs sont exacts, il parlait d'un réseau "Exceptionnel". Là encore, vu sur une vidéo, rien de secret.
Oui, l'ARCEP a ouvert la boite à pandore. Si la vente de Bouygues s'était conclue ces jours, Silicani aurait du être viré à l'instant puisqu'ayant défendu corps et âme le quatrième opérateur on revenait à trois avec en prime son cortège social. Silicani est un charlot, un énarque de plus, comprendre un type qui prend des décisions pour en faire assumer les conséquences aux autres. Ne vous y trompez, BT s'est plié, ils vont faire les guignols un ou deux ans avec leurs offres lowcosts puis vont finir carboniser car incapable d'investir. Aujourd'hui Martin Bouygues gesticule, rien de plus. Niel attend patiemment que la bête ne gesticule plus avant de la manger. Il me rappelle les "Dragons de Komodo", ces reptiles qui mordent leur proie puis la relâchent. Leur salive étant particulièrement nocive, l'animal se paralyse puis les reptiles la mangent vivante. On est exactement dans la même situation mais contrairement aux Dragons, Niel ne veut "manger" que les bons morceaux, "les fréquences" et les "équipements réseaux". Le squelette, soit les salariés, il n'y touche pas. J'oubliais, la salive du Komodo Niel, c'est l'ARCEP.