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L’AVoIP est le nouveau sigle mis en avant par tous les fabricants spécialisés dans le transport et la distribution des signaux vidéo et d’images informatiques. L’objectif est de basculer tous les câblages traditionnels spécifiques vers les infrastructures réseau déployées dans toutes les entreprises. Mais sous cette dénomination unique, les offres sont fort diversifiées avec des modes de compression, des interfaces réseau et des débits qui influencent directement les architectures de communication.
Après la numérisation des signaux et des contenus, l’audiovisuel s’engage dans une nouvelle évolution majeure : le transport des signaux sur les réseaux IP. L’objectif est de remplacer les câblages dédiés par ceux des réseaux informatiques déployés au sein des entreprises. Cette mutation irréversible est déjà largement entamée dans le domaine de l’audio avec Dante, Ravenna ou l’AES67. La production vidéo live suit un chemin identique avec de multiples travaux de standardisation autour des normes SMPTE 2022 et 2110 (voir les articles de Mediakwest sur ces questions). Avec les technologies de streaming et l’OTT, la diffusion TV et vidéo n’est pas en reste.
Un nouveau sigle est apparu récemment, l’AVoIP pour AudioVisual over IP, dont le but est de remplacer les câblages traditionnels HDMI, DVI, DisplayPort et même vidéo SDI sur les infrastructures réseau qui innervent l’ensemble des bâtiments tertiaires. Au lieu de déployer des câbles spécifiques et propriétaires, dédiés à chaque type de liaisons, l’objectif est de simplifier la distribution des signaux audiovisuels en passant par un support unique, le câble à paires torsadées muni de son connecteur RJ-45, (ou éventuellement la fibre optique) déjà largement distribué dans les bureaux et salles de réunion.
L’utilisation du câble réseau, appelé aussi
cat. 5, 6 ou 7, a déjà été mise en œuvre avec les liaisons HDBaseT ou avec des extenders propriétaires. Mais dans ce cas il s’agit d’utiliser uniquement le support physique à paires torsadées pour une liaison point à point similaire à celle d’un câble HDMI ou autre. On remplace un type de câble par un autre avec une longueur de desserte plus grande, mais sans aucune modification dans l’architecture de distribution. Avec l’AVoIP, on ajoute toute la richesse du protocole réseau IP, avec le routage de signaux, la multidiffusion et le multiplexage d’autres données sur un câble unique.
Plusieurs modes de compression en concurrence
Pour transmettre les signaux vidéo ou les images informatiques avec le protocole IP, des interfaces d’encodage et de décodage sont indispensables aux deux extrémités de la liaison. Ces interfaces sont également appelées encodeur/décodeur ou èmetteur/récepteur selon les fabricants. Ils assurent des fonctions de conversion et de réorganisation des signaux pour les sérialiser, les découper en paquets successifs conformèment au protocole IP, mais surtout effectuent une compression des images pour en réduire le débit à la valeur autorisée par le réseau. Les images en résolution HD, et plus encore avec la 4K/UHD, dépassent largement le débit d’un gigabit par seconde. Un codec de compression est donc indispensable. Cette réduction de débit n’est pas nécessaire si l’encodeur est muni d’une interface réseau à 10 Gb/s. Comme pour tous les outils de streaming, les paramètres du codec de compression relèvent d’un compromis entre la qualité d’image, le débit sortant et la latence (temps de traitement). Une forte compression, donc avec un débit réduit plus facile à transporter et moins susceptible de saturer le réseau, conduit à une moindre qualité et à une latence plus élevée. La technologie de compression choisie influe directement sur le débit du signal transmis. Les choix effectués varient selon les constructeurs.
Beaucoup s’appuient sur le codec H.264, déjà couramment employé pour la diffusion TV et les systèmes de streaming. Son inconvénient majeur pour une utilisation circonscrite à une salle de réunion est sa latence, de l’ordre de plusieurs centaines de millisecondes. Cela provoque une désynchronisation des images par rapport au son amplifié par la sonorisation. Le codage H.264 est adapté à des diffusions vers des salles distantes. D’autres constructeurs ont choisi des codecs basés sur une compression de type ondelettes. La latence est plus faible, de l’ordre de quelques dizaines de millisecondes (soit une ou deux images de retard) mais le débit sortant de l’encodeur varie alors entre 50 et 900 Mbit/s, compatible avec un port gigabit côté terminal, mais qui exigera des switchs et des dorsales en 10 Gb/s pour transporter plusieurs signaux simultanèment sur la même installation. Enfin, dernière alternative, transmettre les signaux sans compression, mais dans ce cas les terminaux et toute l’infrastructure réseau devront être compatibles 10 Gb/s. Ainsi il n’y aura aucune dégradation des images, ni aucune latence.
Concernant le choix de l’algorithme de compression, les constructeurs ont deux approches : baser leur offre sur une seule technologie de compression pour simplifier leur gamme ou, au contraire, proposer deux ou trois séries de produits différents avec chaque mode de compression, le H.264, les ondelettes et sans compression.
Source: SonoVision.com (http://www.sonovision.com/technique/item/avec-l-avoip-les-liaisons-hdmi-et-hdbaset-basculent-sur-les-reseaux-ip.html) par Pierre-Antoine Taufour le 28 Juin 2018. (https://lafibre.info/images/smileys/@GregLand/by.gif) A suivre...